Comment soutenir un collègue atteint d’un cancer ?

Chaque année, le mois d’octobre marque le début d’Octobre Rose, la campagne de sensibilisation internationale du dépistage du cancer du sein, une maladie qui touche 1 femme sur 12 au cours de sa vie selon l’Organisation Mondiale de la Santé. Via diverses activités et évènements, des collectes de fonds pour soutenir la recherche, de nombreuses organisations affichent leur soutien, aident à libérer la parole et incitent les femmes à se faire dépister. Car, toujours selon l’OMS, « détecté tôt, le cancer du sein est guéri dans 90 % des cas ».

Plus globalement, l’Institut national du cancer (INCA) estime à 433.136 le nombre de nouveaux cas de cancer pour l’année 2023 en France (187.526 chez la femme, 245.610 chez l’homme). Santé Publique France annonce qu’une femme sur 6 et 1 homme sur 5 développeront un cancer au cours de leur vie. Si l’âge moyen de prise en charge pour un cancer varie entre 64 ans pour les femmes et 67 ans pour les hommes, il est loin d’être impossible de croiser un collègue touché par la maladie, quel que soit son âge, et peut-être même d’être déstabilisé face au comportement à adopter.

Bien accompagner un collègue malade : la marche à suivre

Collègue, famille ou ami, soutenir une personne malade, c’est avant tout se montrer présent, pour le moral de la personne, mais aussi pour son processus de guérison. 92 % des patients estiment que recevoir du soutien influence positivement leur état de santé (selon le groupe Publicis pour Work With Cancer). Un ressenti confirmé par Marc, cadre de 61 ans en rémission, à l’annonce de son cancer il y a quelques mois : « J’ai reçu des appels des quatre coins du monde de collègues plus ou moins proches, des messages gentils et sincères via SMS, WhatsApp, mails… Je ne m’y attendais pas et ça m’a beaucoup touché. »

Avant, pendant et après le traitement, c’est aussi le rôle de l’entreprise de garder le contact : « même en cas d’arrêt de travail, l’entreprise doit garder un lien avec le salarié pour ne pas briser le lien professionnel, éviter la solitude et le désengagement. On prend des nouvelles, on communique sur les dernières avancées de l’entreprise, etc. », précise Anaëlle Thierry, chargée de recrutement et d’intégration dans une grande entreprise.

Un rythme particulier

Contraignants et fatigants, les traitements lourds entraînent un aménagement des horaires, voire, bien souvent, des arrêts de travail (qui peuvent être successifs, continus ou discontinus). Une pause essentielle pour que le malade puisse se concentrer sur sa guérison et son rétablissement. Pendant l’absence d’un collègue malade, l’entreprise peut procéder à une réaffectation des tâches. Ça a été le cas pour Marc, en arrêt pendant deux mois et demi : « mes missions principales et les urgences du quotidien ont été redistribuées dans l’équipe, mais les sujets de fond n’ont pas été traités ».

Trentenaires à la tête d’une agence de communication, Marie et Julia ont toutes les deux vécu des épreuves ces dernières années et ont appris à composer avec les aléas de la vie : « quand j’ai fait mon AVC, on n’a rien mis en place car c’était très soudain et inattendu, raconte Marie. Mon associée a pris le relais temporairement en essayant de gérer les urgences au jour le jour. »

Et quand Julia, son associée, est diagnostiquée un an plus tard d’un cancer du sein triple négatif, les deux entrepreneurs se sont organisés : « une fois le choc de l’annonce passé, on s’est attelées à un plan d’attaque réaliste, en prenant en compte le fait qu’elle allait sûrement se mettre en mi-temps thérapeutique, même si c’est difficile quand on est à son compte. On s’est posé les bonnes questions : quelles missions Julia avait-elle envie de garder ? Qu’est-ce qu’on pouvait déléguer ? On a fait le choix de s’entourer de personnes de confiance, quitte à baisser nos revenus. » Le plus difficile pour un collègue accompagnant selon Marie ? « Trouver l’équilibre entre trop parler de la maladie et traiter l’autre différemment, ou justement être trop indifférent. J’ai essayé d’être là en suivant de près chaque étape tout en restant professionnelle, en continuant de lui faire confiance et d’avoir des projets à long terme ensemble. »

Faciliter le quotidien d’une personne malade au travail, cela requiert du bon sens

Pourtant, 50 % des personnes atteintes d’un cancer auraient toujours peur d’en parler à leur employeur (selon une étude de l’association Cancer@Work). Pas d’inquiétude selon Anaëlle, « l’entreprise peut en effet alléger la charge de travail du collaborateur, lui proposer plus de télétravail et de flexibilité, voire le changer de poste en fonction de ses envies, mais en aucun cas le rétrograder à cause de sa maladie ». Pour éradiquer la stigmatisation du cancer sur le lieu de travail, la fondation Publicis a lancé Working With Cancer début 2023, la première coalition mondiale d’entreprises avec le soutien de l’Institut Gustave Roussy et de l’association cancer@work en France, le Memorial Sloan Kettering Cancer Center aux Etats-Unis et le MacMillan Cancer Support au Royaume-Uni.

Une idée claire : que chaque entreprise signataire (comme pour l’instant Nestlé, Meta, Unilever, Accor, Disney…) s’engage pour une culture d’entreprise « plus ouverte, solidaire et favorable à l’intégration des salariés atteints de cancer ». Publicis par exemple, garantit l’emploi et le salaire de chaque employé touché par la maladie pendant au moins un an et offre un programme d’accompagnement personnel et professionnel aux malades et aux salariés aidants. Petites, moyennes et grandes entreprises peuvent s’engager, et ainsi aider les malades à vivre un peu plus sereinement cette période difficile, du moins côté travail.

Des petites attentions peuvent faire toute la différence

« Les premiers jours de mon arrêt de travail, j’ai reçu de la part de toute mon équipe un panier rempli de vin et de gourmandises. Se dire que les gens pensent à nous, ça met un peu de baume au cœur », partage Marc. À son retour, ses collaborateurs ont organisé un dîner de retrouvailles. Marie, elle, a opté pour un cadeau symbolique en début de chimio : « on s’est cotisé avec tous nos clients pour offrir à mon associée un très joli collier en forme de trèfle, comme un talisman. À la fin de son traitement, je lui ai offert une nappe qu’elle avait repérée, un cadeau sympa quand on retrouve l’appétit une fois rétabli. » Si les cadeaux personnels et les moments informels rendent le retour au travail plus agréable, l’entreprise peut aussi organiser la réintégration du salarié de façon plus structurée, conclut Anaëlle : « planifier l’aide d’un coach ou d’un autre professionnel, prévoir des rendez-vous hebdomadaires pour suivre la reprise du travail, favoriser la communication interne (dans le respect de la vie privée du salarié)… Presque comme si c’était l’intégration d’un nouveau collaborateur. »

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Comment gérer sa colère au travail ?

Si ressentir certaines émotions fait simplement de nous des humains, un trop-plein peut être mal perçu au travail et facilement gâcher la vie : la vôtre, mais également celle de vos collaborateurs. La preuve, 83 % des salariés affirment avoir déjà pleuré au bureau d’après une enquête Monster.com, et la moitié d’entre eux affirment que c’était à cause d’un responsable ou d’un collègue.

Qu’est-ce qui nous fait vriller au travail ? Selon plusieurs études, ce serait principalement le stress, les conflits interpersonnels, les inégalités salariales, le harcèlement et des conditions de travail défavorables. Vous n’êtes pas responsable de tous les dysfonctionnements d’une entreprise, c’est pourquoi il est nécessaire parfois, d’accepter sa colère, ou de l’exprimer différemment. Vous seriez étonné de l’impact d’un sourire (même forcé) au bureau !

Pour Julie Dubrac, hypnothérapeute, « le plus important, c’est de prendre le temps d’accueillir son émotion et d’en comprendre les origines ». Selon cette spécialiste en gestion des émotions, « dans la majorité des cas c’est le rapport à l’autre qui pose problème ». Trop souvent à deux doigts de l’explosion (voire plus à deux doigts du tout) ? Cette experte partage trois exercices de pro pour calmer ses ardeurs à plus ou moins court terme.

Trois exercices pour mieux canaliser sa colère au travail

1- Niveau débutant (3 minutes) : la “crise de calme”.

C’est un exercice individuel basé sur la respiration, efficace en trois minutes seulement et à réaliser seul ou à l’aide d’une application de méditation comme Petit Bambou.

  • On commence par s’installer confortablement, les jambes décroisées et les pieds à plat sur le sol.
  • On pose une main sur le ventre
  • On ferme les yeux, et on effectue 3 respirations ventrales : on expire l’air pour vider ses poumons, sans forcer. On inspire par le nez en douceur et on bloque quelques secondes. On laisse l’air s’échapper des poumons en expirant par la bouche. Je recommande de s’octroyer quelques secondes et d’observer ce qu’il se passe dans le corps. On peut terminer l’exercice sur une pensée agréable (un endroit, un objet ou une personne), et on reprend son activité.

2- Niveau expert (quelques séances) : une thérapie brève

Savoir canaliser sa colère passe d’abord par en comprendre les origines. Un accompagnement thérapeutique (de l’hypnose, de l’harmonisation émotionnelle…) peut aider à trouver la racine du problème. Une thérapie dite “brève” dure en moyenne 3 séances selon l’objectif défini. Toutes les ressources de la personne sont mobilisées afin qu’elle puisse effectuer elle-même les changements désirés. Le thérapeute pourra aider à créer un “auto-ancrage” déclencheur d’une émotion positive (comme la joie ou la détente), un petit exercice qui pourra être réutilisé n’importe où, à n’importe quel moment.

3- Niveau maître (quelques mois) : l’auto-hypnose

L’auto-hypnose, c’est un peu comme un voyage au cœur de nous-même, en état modifié de conscience. Cette pratique thérapeutique autonome soigne autant le corps que l’esprit : elle permet notamment d’améliorer la qualité du sommeil, de calmer l’anxiété, d’augmenter la confiance en soi, de changer des comportements compulsifs et même de se préparer à un examen ou une compétition sportive. À condition bien sûr, qu’elle soit pratiquée de façon régulière et assidue, car c’est en améliorant ses capacités de concentration et d’auto-suggestions que l’on pourra ensuite communiquer plus facilement avec l’inconscient. Pour les néophytes, il est conseillé de pratiquer l’auto-hypnose après quelques séances avec un professionnel qui saura vous guider.

Un très bon exercice pour calmer sa colère au travail ? La création d’un “lieu refuge”.

  • On se remémore un endroit qui nous inspire le calme et la sérénité dans lequel on se sent bien (réel ou imaginaire, dans la nature par exemple).
  • On y ajoute ensuite un maximum de détails (couleurs, sons, odeurs, température…) et on s’imprègne des sensations agréables et positives que ce lieu idéal nous procure.

Avec un peu d’entraînement, ce voyage introspectif fait redescendre la pression en quelques minutes seulement – au bureau, comme à la maison !

Le Blues de la rentrée n’est pas une fatalité !

Alors que pour 61 % des Français, la reprise rime avec « déprime »*, comment faire pour surmonter le blues de la rentrée ? Pas de panique, celui-ci est normal et même gérable. Il devrait durer 15 jours, le temps de se remettre dans le rythme pré-été. S’il persiste toutefois, c’est que le problème vient d’ailleurs (inadéquation avec votre travail, mauvaise ambiance dans l’entreprise, relation dégradée avec votre manager, absence de sens au travail, télétravail compliqué.). Prenez donc le comme un signal pour organiser votre futur. Rencontre avec Camy Puech, président du cabinet Qualisocial, spécialisé dans la santé mentale au travail.

Selon vous le stress survient lorsqu’il y a un décalage entre la perception des objectifs que l’on doit atteindre et la perception des ressources à sa disposition. Que voulez-vous dire ?

Il s’agit de la définition du stress donnée par l’Agence européenne pour la santé sécurité au travail. Plus simplement, si vous avez le sentiment de ne pas avoir les moyens nécessaires pour atteindre les objectifs auxquels vous êtes exposés, vous passez en état de stress. C’est particulièrement le cas lorsque l’on rentre de congés durant lesquels nous avons déconnecté notre attention des enjeux professionnels, et que nous sommes trop rapidement confrontés à ces enjeux en revenant. Notre capacité de travail et de concentration a baissé et nos objectifs sont restés les mêmes ou ont augmenté. Bref, on retrouve la définition du stress.

Après la déconnexion, un temps de reconnexion est donc indispensable. Comment procéder ?

Je peux avancer trois techniques :

  • Préparer sa phase de reconnexion : En étant partie en congé dans de bonnes conditions (sans laisser des difficultés au moment où l’on part). Et/ou en reprenant un peu avant les autres pour éviter d’être submergé par les urgences.
  • Commencez par traiter l’important et non l’urgent : Ne traitez votre boîte e-mail que le deuxième jour. Commencez par poser sur une feuille blanche ce qui est important (sous forme de Starfish par exemple : ce que j’arrête de faire, ce que je commence à faire, ce que je continue de faire, ce que je ferai plus, ce que je ferai moins) et créez les conditions d’une meilleure année. Prenez le temps de revoir vos collègues et de créer les conditions d’un bon esprit d’équipe pour la rentrée. Enfin, traitez vos mails par ordre d’importance et non d’urgence.
  • En être conscient. La première façon de se prémunir d’un risque est de le reconnaître. En sachant qu’une phase de reconnexion sera nécessaire, on créera nos propres conditions de reprise.

Comment faire pour ce pas se sentir submerger de mails ?

Ce risque est particulièrement important lorsque l’on ouvre sa boîte comme première action de reprise du travail. On passe d’un état totalement déconnecté à une confrontation avec tous les problèmes qui se sont produits durant notre absence. Il s’agit donc de la moins bonne méthode de reprise possible. Donc trois conseils : ne pas commencer par ça, définir la manière dont vous allez traiter vos e-mails avant de démarrer, et commencez par un grand nettoyage de tous les mails. Ensuite, décidez de démarrer soit par ceux dont vous êtes l’unique destinataire pour commencer, soit à l’inverse par ceux dont vous n’êtes pas l’unique destinataire. Pré-paramétrez vos boîtes e-mails en amont, cela vous fera moins de travail au retour : message d’absence, programmation de rangement automatique des mails (si vous ne savez pas le faire, demandez une formation à votre employeur, c’est un gain de productivité facile et important).

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*selon une enquête en ligne menée par QAPA, la solution digitale Adecco, auprès de 1.002 personnes représentatives de la population nationale française âgée de 18 ans et plus entre le mardi 2 et 11 août 2022.

73% des professionnels ont déjà cherché à changer de job depuis le début de l’année

Cette tendance du rage applying, que l’on pourrait traduire par candidature enragée, semble se renforcer lors de moments charnières des carrières tels que les entretiens annuels. Elle se manifeste par des collaborateurs qui, parce qu’ils passent un mauvais moment au travail, envoient leur CV à de très nombreuses entreprises.

Parmi ceux qui ont déjà fait cela cette année, la moitié (50%) disent même l’avoir fait à de multiples reprises… Ce sont les conclusions d’une nouvelle enquête menée par Walters People auprès de plus de 700 professionnels issus des fonctions supports et financières des entreprises.

Le responsable : l’environnement de travail

La principale cause évoquée pour ces envois massifs de CV est l’environnement et la culture d’entreprise, que certains collaborateurs jugent comme étant « toxiques » (49%). Ils sont ensuite un quart à dire qu’ils ont été encouragés par une absence d’augmentation de salaire (23%) et 15% citent une charge de travail trop importante.

« La forte tension qui règne actuellement sur le marché de l’emploi met les entreprises dans une position parfois délicate ; elles ne peuvent donc pas se permettre de laisser se développer le rage applying » alerte Stéphanie Richard, Directrice chez Walters People.

« Mais de manière surprenante, ce ne sont ni le salaire ni les parcours d’évolution qui sont pointés du doigt par les professionnels, mais l’environnement de travail : un élément sur lequel les employeurs ont pourtant tout contrôle ! »

« Si la toxicité d’un environnement peut parfois passer inaperçu, son impact sur l’état d’esprit des équipes est très important et aura une influence négative aussi bien les sujets de bien-être que de productivité ou d’innovation. »

« C’est pour faire face à cela que l’on voit se développer les étapes de ‘culture match’ dans les process de recrutement de nos clients. Elles permettent de juger de l’adéquation entre les attentes de l’entreprise et du candidat et de voir si l’équipe et le lieu de travail lui correspondront. »

Focus sur la culture d’entreprise

Les équipes de Walters People l’observent de plus en plus, la culture d’entreprise et les collègues sont devenus des critères majeurs de la recherche d’emploi, au même niveau que la flexibilité du poste ou que les avantages.

Trois conseils sont alors à prendre en compte par les entreprises pour mettre toutes les chances de leur côté face aux candidats :

  1. Mettre la culture d’entreprise au cœur des préoccupations du top management. Chaque manager de l’entreprise est responsable de l’état d’esprit et de l’atmosphère qui règnent dans son équipe. Le sujet doit donc régulièrement être rappelé par la direction, et les managers challengés sur leurs actions et décisions.
  2. Lancer une enquête anonyme. C’est une initiative simple que pourtant peu d’entreprises ont mis en place. N’hésitez pas à poser des questions ouvertes, qui vous permettront de bien comprendre ce que les collaborateurs ont à l’esprit. Prenez connaissance de l’ensemble des commentaires pour comprendre concrètement ce qui ne va pas.
  3. Investir, en temps comme en argent. La culture d’entreprise ne se déploie pas toute seule. Le bureau est un endroit où les équipes sont réunies pour associer leurs compétences. L’entreprise doit alors tout faire pour créer les plus belles alchimies grâce à un environnement convivial, social et inclusif. C’est un élément sur lequel il convient de réfléchir avec attention, précision et sensibilité…

Revenir au bureau et faire corps avec ses collègues

Le mois de septembre annonce la rentrée scolaire et la fin des vacances pour la majorité des équipes. Un moment de transition crucial pour réveiller la motivation collective, à condition de respecter quelques principes. Si la reconnaissance est l’un des piliers du bien-être au travail, l’orchestration d’une bonne reprise peut changer la donne à long terme !

Pour Aurélien Danchin, coach professionnel certifié RNCP, une chose à garder en tête avant tout : « malgré un environnement de travail agréable, certains peuvent rencontrer des difficultés personnelles, remettre en question leur parcours professionnel,etc. Chacun doit aussi apprendre à déculpabiliser. L’important, c’est d’essayer avec du cœur et une certaine finesse relationnelle.»

Pour faire au mieux, cet expert nous livre les 5 points clés d’une rentrée réussie.

1 – Pratiquer la pensée positive au travers de chacun de nos échanges entre collaborateurs, en restant enthousiaste et dynamique, ne serait-ce que le matin au café ou lors du brief de la journée. Penser positif c’est contagieux !

2 – Installer (ou réinstaller) des rituels voués à la collaboration, la fluidification des échanges entre les membres de l’équipe et au développement de l’intelligence collective. Par exemple, une heure par semaine ou toutes les deux semaines. Et si ces rituels existent déjà, on les modifie légèrement, en changeant de salle ou d’horaire tout simplement, en l’accompagnant d’un snack, en commençant par célébrer les petites victoires et les bonnes nouvelles ( ndlr : selon un recherche de l’Université de Californie (2020), la reconnaissance des réalisations passées renforce la confiance en soi et nourrit la motivation !)

3 – Organiser des travaux de groupe sur des sujets de réflexion stratégique. 5 à 8 personnes, en toute indépendance. Le but ? Aider chacun à prendre du recul malgré le rush de la rentrée, développer le partage et le leadership entre collaborateurs, permettre l’appropriation (on est d’autant plus impliqué quand c’est « notre truc»). La deadline idéale : 1 mois voire 1 mois et demi pour des plans d’action concoctés par les différents groupes.

4 – Porter attention à l’informel : organiser un déjeuner tous ensemble un midi de fin de semaine (pour éviter que l’afterwork pose des difficultés aux jeunes parents) par exemple. Ce repas, idéalement mensuel, peut se faire autour de jeux de société – c’est convivial et cela redistribue souvent les rôles entre les collaborateurs. C’est lors de moments comme celui-ci que la cohésion se crée !

5 – Garder le contact par téléphone avec les collaborateurs à distance. Attention, c’est LA problématique que pose le télétravail. Si ce mode de travail est confortable, un collègue peut se sentir abandonné. D’où l’importance de garder le contact minimum une fois par semaine et pas uniquement autour des temps forts. Et si finalement le bon vieux téléphone était le juste médium pour préserver le lien, plus souple que la visio et plus chaleureux qu’un mail ?

Quand le climat dessine sa fresque en entreprise

Lorsqu’il pense La Fresque du climat, en 2018, le Nantais Cédric Ringenbach, ingénieur, conférencier et enseignant spécialisé dans le changement climatique, se donne un objectif ambitieux : accélérer la compréhension des enjeux climatiques au niveau mondial pour contribuer à déclencher les bascules nécessaires à la préservation de la planète et du vivant. S’appuyant sur le postulat que « pour agir, il faut comprendre », il conçoit un jeu de cartes pédagogique, nourri d’informations scientifiques vulgarisées du Giec (Groupe international des experts pour le climat), pour inviter les « joueurs » à dessiner ensemble, durant trois heures, un cheminement graphique qui part du problème, expose ses causes et dégage des solutions et des pistes d’action générées de façon collective par les participants eux-mêmes. Cinq ans plus tard, 1 million de personnes, citoyens lambda, étudiants ou encore organisations et entreprises, ont participé à ce jeu climatique pédagogique et ludique colporté dans 130 pays. La part des entreprises représente à elle seule près de 35 % des participants.

« Une claque » fédératrice

« Dès ses débuts, La Fresque du climat a été sollicitée par les entreprises qui ont des stratégies de développement durable. Elle est perçue comme un outil de référence qui permet aux collaborateurs de s’approprier le défi de l’urgence climatique », expose Thomas Dayraud, directeur offres et programme au sein de l’association La Fresque du climat. Une sensibilisation « choc » qui fait l’effet « d’une claque » et qui a le don de provoquer l’effet recherché par les dirigeants. « Pour s’inscrire dans la transition, les entreprises ont besoin d’embarquer leur staff et leurs collaborateurs avec elles pour les informer des changements qu’elles vont mettre en place, mais aussi les impliquer. C’est une étape essentielle. » EDF, Decathlon, La Poste, Saint-Gobain, Airbus… Autant de groupes qui l’ont compris. Les deux premiers ont ainsi formé quelque 70 000 de leurs collaborateurs aux enjeux climatiques par le biais de La Fresque du climat, sur un rythme moyen d’une fresque animée par mois sur deux ans, en fonction de la taille de l’entreprise.

Des référents « fresqueurs » au sein de l’entreprise

Pour permettre un déploiement à grande échelle, l’association forme un collaborateur interne à l’entreprise qui devient l’animateur et le référent officiel Fresque du climat au sein de la structure. « Ces dynamiques permettent au jeu de pouvoir se déployer dans différents pays grâce aux branches internationales des groupes, comme Saint-Gobain, par exemple, qui a des équipes au Brésil », détaille Thomas Dayraud, précisant que 75 % des entreprises du CAC 40 ont aujourd’hui recours à cet outil pour impliquer leurs équipes dans la transition. « Chaque mois nous sommes sollicités par des centaines d’entreprises de toutes tailles, de plus en plus à l’international. En 2022, la proportion des demandes était de 90 % pour la France et de 10 % pour l’étranger. Cette année, on est à 80 % (20 % pour l’étranger). Dans les années à venir, la France ne sera plus qu’un pays parmi les autres », projette le responsable, dont l’association est aujourd’hui implantée en Suisse, au Royaume-Uni, en Espagne et en Belgique. Dans les mois et les années qui viennent, La Fresque du climat vise un déploiement massif de son dispositif dans d’autres pays (notamment aux États-Unis et au Canada), en renforçant l’outillage du jeu.

Trois questions à Emmanuel Delannoy, cocréateur de la Fresque de l’Économie régénératrice.

Comment l’idée de créer une Fresque autour de l’économie vous est-elle venue ?

L’idée était de concevoir une fresque tournée vers une économie qui inclue les grands principes de la permaculture. Soit une économie qui intègre les communs, c’est-à-dire tout ce dont l’entreprise bénéficie dans son fonctionnement mais qui ne lui appartient pas.

Quels sont les grands axes de cette fresque ?

Elle se déroule en quatre parties. La première vise à présenter les cycles de vie des produits et à démontrer que l’économie d’aujourd’hui n’est pas circulaire. La seconde, les systèmes dans lesquels l’entreprise s’insère, les communs sociaux et environnementaux. La troisième dresse un arbre des causes qui permet de soulever ce qui ne va pas dans l’économie actuelle et de mettre à jour le pourquoi. Enfin, la quatrième présente les piliers de l’économie régénératrice et ses intentions, ses référentiels et ses outils et méthodes, en se basant sur le principe du respect du vivant, en remettant les communs environnementaux, absents de l’économie actuelle, au centre.

Quel est l’objectif de cette fresque ?

Pour l’entreprise, elle est un premier pas vers la régénération. Le but est qu’elle lui donne l’envie de mettre en place ce type d’économie, alternative et complémentaire à l’économie capitalistique, dans son système de gouvernance et son modèle économique.

Maman et salariée débordée : mieux vaut en rire

D’après un récent sondage réalisé par l’Ifop sur la charge mentale des mères d’enfants en bas âge, 34 % des personnes interrogées seraient confrontées au risque de burn-out parental. Parmi elles, 20 % ont déjà développé un burn-out, tandis que 14 % en souffrent actuellement.

Le livre « Le chemin du bonheur est parsemé de cailloux (et de crottes de chien) », de Shelley Greiver, publié aux Editions Eyrolles, trouve tout son sens. Avec un ton espiègle et une écriture légère, l’auteure évoque les défis auxquels les mamans sont confrontées, tout en abordant les thèmes essentiels de la parentalité et du développement personnel. Ces pages offrent, par ailleurs, un soutien précieux aux mères, les aidant à déculpabiliser et à trouver des solutions pour améliorer leur bien-être. Nous avons rencontré l’auteure.

La charge mentale des foyers concerne encore majoritairement les femmes : comment l’expliquez-vous ?

Je pense qu’il y a d’abord un aspect culturel, puisque historiquement le rôle d’élever les enfants incombait à la mère. Cela dit, on peut noter une plus grande implication des papas aujourd’hui. Ils changent les couches, donnent le biberon et participent à la vie du foyer mais souvent dans le rôle « d’assistant ». L’autre aspect, selon moi, est financier. Si la contribution financière de l’homme est plus importante que celle de la femme, cela sous-entend parfois, de façon implicite, que sa carrière est plus importante et que donc il est légitime qu’il y consacre plus de temps et d’énergie. Même si la femme travaille à temps plein, c’est souvent elle qui est responsable des activités scolaires et extra-scolaires, des rendez-vous chez les médecins, de l’organisation et la gestion de la maison. Son conjoint va peut-être « l’aider », mais c’est dans sa tête à elle que siège la « to-do list ». C’est la fameuse charge mentale : cette liste de choses à faire, à acheter, à ne pas oublier pour la vie familiale qui coexiste avec une liste similaire mais professionnelle.

Comment avez-vous eu l’idée de ce livre ?

Lors du premier séminaire de développement personnel auquel j’ai assisté (et de tous les autres après…), un des exercices recommandés était de dresser la liste de cinq victoires.

De quoi pouvions-nous être fiers aujourd’hui ? Je n’ai pas fait l’exercice, car j’étais trop sceptique et je n’en voyais pas l’intérêt mais je me suis amusée à le faire au nom d’un personnage que j’ai imaginé : une mère au bord de la crise de nerfs. Sa liste était la suivante : je n’ai tué aucun de mes enfants aujourd’hui… Comme j’en ai quatre, ça fait quatre victoires. Ah, et je n’ai pas tué mon mari non plus ! Voilà cinq raisons d’être fière de moi aujourd’hui…

C’est un livre qui brise aussi les stéréotypes de la maternité. Quels sont-ils ?

La différence entre stéréotype et réalité est la suivante : le stéréotype, c’est une photo familiale publiée sur Instagram, les parents, enlacés, sont entourés de leurs enfants qui se donnent la main. Tout le monde est souriant, bien habillé, propre, immobile. La réalité, c’est ce qu’il s’est passé avant de prendre cette photo. L’enfant n° 1 ne veut pas être à côté de l’enfant n° 2, qui lui-même vient de donner un coup de pied à l’enfant n° 3, qui de toute façon refuse catégoriquement d’être pris en photo… La maman a dû changer de vêtements trois fois car, à chaque fois, quelque chose les a salis… D’ailleurs c’est au moment où tout le monde était finalement prêt que l’enfant n° 2 a décidé qu’il avait besoin d’aller aux toilettes, ce qui a provoqué la dispersion du groupe, une dispute entre les parents et des cris. La photo a finalement pu être prise suite aux menaces de punitions ou aux promesses de bonbons de l’un des parents, au grand mécontentement de l’autre.

Quels conseils pouvez-vous donner aux mamans pour qu’elles retrouvent leur équilibre entre leurs responsabilités familiales, professionnelles et leur propre bien-être ?

Les mamans doivent comprendre que leurs besoins sont aussi importants que ceux de leurs enfants. Se sacrifier ne sert à rien car nos enfants ont besoin de parents épanouis et non pas à bout de nerfs. Concrètement, cela signifie que les mamans doivent laisser de temps en temps leurs enfants à d’autres personnes (conjoint, mamies, amies, babysitter) pour faire des activités qui les enrichissent ou les apaisent. Ne pas hésiter à faire appel à des professionnels de l’éducation pour les guider dans leur rôle de mère (qui est beaucoup plus complexe que ce qu’on nous fait croire) ou par des professionnels de la santé mentale en cas de burn-out ou de dépression. Une situation de stress, comme le caprice d’un enfant au supermarché par exemple, peut nous drainer psychologiquement si nous sommes déjà affaiblies et peu sûres de notre capacité à gérer en tant que maman ou au contraire glisser sur nous si nous sommes en paix avec nous-mêmes et confiantes.

« Le chemin du bonheur est parsemé de cailloux (et de crottes de chien) » est un livre qui offre aux mamans un moment de détente et de réflexion. Le considérez-vous comme thérapeutique ?

Je ne suis ni une professionnelle de la santé ni un coach. Je suis une étudiante en science du bonheur et dans ce livre je dévoile mes découvertes mais discrètement. Si une lectrice s’interroge sur ces questions de bonheur, couple, parentalité, elle trouvera certainement des pistes de réflexion et pourra même faire des exercices de développement personnel en même temps que Lisa, le personnage principal. Si la lectrice souhaite être emportée dans une histoire d’amour et rire de la vie de maman, elle y trouvera son compte aussi.

Trois sports atypiques à faire pendant sa pause déjeuner

Antistress, catalyseur d’estime, source de concentration… Le sport a plus d’un bénéfice pour les travailleurs. En tête des sports les plus pratiqués en France, selon un classement d’Europe 1 en 2022, c’est le football avec plus de 2,1 millions de licenciés, suivi par le tennis avec plus d’un million de licenciés (qui seront probablement devant leur télévision pour la finale de Roland-Garros dimanche), puis l’équitation et le basketball. Si selon la coach sportive Lucile Woodward, « tous les sports sont bénéfiques pour le corps et l’esprit », la pause déjeuner peut être le moment opportun pour briser la routine et tester des expériences atypiques entre collègues. Si vous ne savez pas encore quel sport pratiquer sur une journée de travail, voici trois exemples pour créer du lien, booster son moral et améliorer ses capacités cognitives.

Un cours de “puppy yoga”

Né aux Etats-Unis il y a plusieurs années, le “Puppy Yoga” a conquis de nombreux pays (Australie, le Canada, l’Angleterre) et arrive en France depuis quelques semaines. L’idée ? Une session de yoga accessible à tous niveaux (échauffements physiques, techniques de respiration, postures, étirement des muscles…) dans une salle à travers laquelle se balade une portée de chiots. Pauses acceptées, bien sûr, pour câlins et jeux à tout moment ! Proposées à Paris pour le moment, ces sessions d’une heure permettent aux chiots de moins de 8 semaines de sociabiliser avant d’être adoptés (ils sont accompagnés de leur éleveur). Les interactions avec les bébés chiens sont connues pour booster la sensation de bonne humeur et lutter contre le stress… Alors pour prolonger le plaisir, on peut aussi demander à son employeur de ramener son animal de compagnie au bureau !

De l’escalade

Hold’Up, Climb up, Arkose, Climb District, Endenwall… Si les salles d’escalade fleurissent depuis quelques années en France (pour grimpeurs débutants comme aguerris) c’est qu’il y a bien une raison, voire plusieurs… Cette pratique physique permet non seulement de développer ses muscles (bras, cuisses, dos, ceinture abdominale…), mais aussi de lutter contre la dépression (selon l’Université d’Erlangen-Nuremberg en Allemagne), de booster ses capacités de concentration, son sentiment d’efficacité personnelle et sa confiance en soi. Pratiqué à plusieurs, ce sport permet aussi renforcer les interactions sociales grâce aux encouragements et aux félicitations. D’autant plus de raisons d’y aller avec ses collègues – la reconnaissance au travail, et si cela passait aussi par les activités entre midi et deux ?

Du surf en salle

Plus besoin d’habiter près de l’océan ou de poser ses congés pour aller à Biarritz, le surf peut désormais se pratiquer en pleine ville. Wave in Paris dans la capitale, Wave surf Café à Bordeaux ou Perpignan, Nicki Surf au Décathlon Village de Marseille… Toutes ces salles proposent des vagues artificielles (grâce à différentes techniques comme de la projection d’eau à forte puissance) souvent modulables pour atteindre entre 40 cm et 1,30 mètre selon le niveau. Pratiqué régulièrement, ce sport ludique et très physique permet de brûler un maximum de calories, de renforcer son équilibre et potentiellement de s’offrir quelques fous rires en équipe. Prêts à remplacer vos afterworks ?

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Meritis lance un plan d’actionnariat salarié

Après une très belle année 2022, Meritis souhaite reconnaître la contribution majeure de ses équipes à la réalisation de ses objectifs en favorisant la participation des collaborateurs aux orientations stratégiques de l’entreprise ainsi qu’un meilleur partage de la valeur produite.

C’est pourquoi le groupe va proposer aux salariés dont l’ancienneté est supérieure à trois mois d’adhérer à un plan d’actionnariat par l’intermédiaire d’un Fonds Commun de Placement (FCPE), nouvellement créé dans le Plan d’Épargne Groupe.

En effet, Meritis a enregistré une croissance supérieure à 15 % sur les cinq dernières années et anticipe une hausse de son chiffre d’affaires de l’ordre de 15 % à la fin de l’exercice 2023. Pour Meritis, cette opération d’actionnariat salarié s’inscrit dans le prolongement naturel des actions qu’elle mène au quotidien autour des notions de bienveillance, de respect, de proximité et de partage, en parfaite adéquation avec les valeurs portées depuis toujours par le groupe. Plus largement encore, sa concrétisation se situe dans la continuité logique d’une politique RSE qui place éthique et impact social et environnemental au cœur même du fonctionnement de l’entreprise, distinguée à quatre reprises en tête du palmarès Great Place To Work®. En plaçant ses collaborateurs à l’épicentre de ses intérêts, le groupe Meritis incarne ce qu’il veut être : un acteur audacieux et mobilisé au service de l’excellence et de l’innovation.

« Le succès de Meritis repose sur l’implication de ses collaborateurs, sur leur capacité à repousser leurs limites, et à répondre aux besoins de nos clients. Le lancement de ce programme d’actionnariat salarié est une juste reconnaissance de leur travail au quotidien. Il permet de leur redistribuer plus justement les fruits de la croissance. En outre, la possibilité offerte à chacun de devenir actionnaire reflète notre confiance en leur engagement et en l’avenir de Meritis », conclut Eric VARACHE, Directeur des ressources humaines du groupe Meritis.

À propos de Meritis

Meritis est un cabinet de Conseil, pilotage et développement IT fondé en 2007 présent à Paris, Sophia-Antipolis, Aix-en-Provence, Montpellier, Nantes et Toulouse. Leurs experts accompagnent les clients dans l’intégralité de leurs besoins de transformations numériques à travers de nombreux domaines d’expertise : finance, software engineering, pilotage de projets, devops, data, cloud, cybersécurité ou encore agilité. Fort de ses valeurs d’exigence, d’humilité, de bienveillance et de proximité, le cabinet de 900 collaborateurs primé à 4 reprises en tête du palmarès Great Place To Work connait une très forte croissance et projette d’atteindre 80M€ de Chiffre d’Affaires en 2022. Principaux clients : Airbus, Air France, Amundi, Axa, BNP Paribas, groupe Crédit Agricole, La Banque Postale, Engie, Essilor, Groupama, Groupe BPCE, Médiamétrie, HSBC, Natixis, Orange, Oticon Medical, Parrot, Pierre & Vacances Center Parcs, Société Générale, Sodern, SNCF, L’Oreal, RATP, Geodis, Schneider Electric, Essilor, Veepee, EDF, Valeo.

Rigologie : une pratique méconnue pour vous faire rire en entreprise

Le dimanche 7 mai, c’est la Journée Mondiale du Rire. Initié en 1998 par le Dr Madan Kataria (père du yoga du rire), ce mouvement aspire à “la paix mondiale par le rire”. Avant de régler des conflits politiques, le rire possède d’innombrables bienfaits sur la santé physique et mentale, notamment grâce à la libération des endorphines : réduction du stress et effet bonne humeur (Université du Maryland), renforcement du système immunitaire (Université Loma Linda en Californie), apaisement des douleurs (Université de Zurich), amélioration du lien social (Université d’Oxford)…

On comprend mieux pourquoi les professionnels de santé recommandent de rire 10 à 15 minutes par jour pour être en bonne santé !
Seulement, dans la réalité, si un enfant rit en moyenne jusqu’à 300 fois par jour, un adulte lui, rit quotidiennement en général… seulement 4 fois. Un phénomène amplifié en entreprise, où rire un peu trop souvent serait considéré comme un manque de sérieux. Une aberration selon Aymeric Astier, qui pratique un métier méconnu du grand public et ce depuis 8 ans, rigologue.

 

Qu’est-ce que la rigologie ?

“C’est le fait d’amener le rire par le jeu” nous explique Aymeric. Une pratique à ne pas confondre avec le yoga du rire qui est “une méthode d’exercice physique, musculaire” et provoque un rire volontaire.
La rigologie provoque le rire de façon spontanée et naturelle – c’est pour cette raison qu’elle est plus accessible, et de plus en plus demandée en entreprise ! “Lors d’un atelier de rigologie, on enchaîne des exercices ludiques, on respire pour nous amener progressivement à lâcher prise. On termine souvent par un éclat de rire général car tout le monde est très détendu”. Et les effets sont immédiats pour ses élèves : relâchement, euphorie, sentiment de connexion avec autrui…
“Le rire sollicite beaucoup de muscles (ndlr : 130 muscles, dont les abdominaux et les muscles respiratoires) et libère ainsi, comme toute activité physique, les hormones du bonheur. Le rire améliore aussi le sommeil, booste le système immunitaire, soutient le système digestif… Tout ce qui est nécessaire pour combattre le stress !

Sur le plan psychologique, une session seulement aide à prendre du recul. En entreprise, c’est assez spectaculaire parce que l’on se détache petit à petit du culte de la performance pour avancer plus sereinement. Cet espace de liberté est aussi un formidable vecteur de cohésion d’équipe !”

Plutôt confidentielle en France, la rigologie est pourtant une profession agréée que l’on étudie sur un cursus de 3 ans à l’École Internationale du Rire. “Pas besoin d’être drôle pour faire ce métier, précise Aymeric, mais vous le deviendrez forcément ! On est plus spontané, plus positif, et forcément l’humour suit”.

 

Merci à Aymeric pour son éclairage
http://www.solution-rire.fr/

 

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« Workation » ou comment mixer vacances et télétravail

Combinaison des mots anglais “work” et “ation” (pour “travail” et “vacances”), le concept du workation permet aux personnes actives de voyager tout en travaillant.

Selon une étude du cabinet Godiveau, ce mode de vie en pleine expansion concernait déjà 10,2 millions de personnes en 2021 (contre 6,3 millions en 2020). Peu étonnant quand on se penche sur les bénéfices : profiter d’une météo clémente, booster sa productivité, découvrir le monde et (vraiment) déconnecter pendant ses congés – à condition cependant, de bien gérer son temps en télétravail !

Ils ont testé

Grâce à la généralisation du télétravail, plus besoin d’être indépendant pour goûter aux joies de ce nouveau genre de nomadisme digital.

Steven, 25 ans, et Emmanuelle, 26 ans, tous les deux salariés dans la tech, ont été les premiers de leur entreprise à tenter l’expérience, en Thaïlande. Un prestataire a géré l’ensemble de leurs démarches, laissant à leur seule charge les billets d’avion et le loyer sur place.

Les jeunes salariés ont décidé de décaler leurs horaires de travail pour préserver le lien avec leurs contacts français : 13h- 21h15 en hiver et 12h-20h15 en été (soit 7h-15h15 heure française). “La plupart de nos clients sont déjà prévenus, et le prennent très bien. Tant que nous restons joignables pour eux, il n’y a pas de problème” nous partagent-ils. Cette organisation leur permet de travailler dans de bonnes conditions, tout en profitant de la vie locale. L’intérêt principal de l’expérience étant en effet de pouvoir découvrir une nouvelle culture en conservant son emploi et les avantages qui en découlent (salaire, mutuelle, congés…).

Cerise sur le gâteau ? C’est un moyen de voyager plus “responsable”, en profitant pleinement d’une destination sans exploser son bilan carbone !

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5 clés pour s’épanouir au travail quand on est introverti

Qu’est-ce qu’être introverti ?

Il s’agit du besoin de se tourner vers soi pour se ressourcer. A l’inverse de l’extraversion qui est la tendance à puiser son énergie du monde extérieur.

Chacun ressent plus ou moins d’introversion ou d’extraversion suivant son tempérament. Les personnes très introverties auront tendance à rechercher souvent la solitude pour se ressourcer, à être plutôt réfléchies, introspectives, calmes, discrètes. Le problème, c’est que l’on peut facilement culpabiliser d’être ainsi.  Notamment au travail, où l’extraversion est très appréciée. Il n’est pas rare de se voir reprocher votre « trop grande discrétion », et de se voir conseiller d’être plus visible dans l’entreprise. Il est également de bon ton de participer à toutes les rencontres, déjeuners, réunions… pour montrer qu’on participe à la vie de l’entreprise. A la longue, beaucoup d’introvertis ont l’impression d’être dans une course permanente pour donner une meilleure image d’eux-mêmes (une image plus extravertie), qui leur prend une énergie folle et sape leur moral.

5 clés pour changer la donne :

  1. Prenez en compte votre besoin de calme et de solitude

C’est fondamental quand on est introverti. Et la plupart sous-estiment largement ce besoin. En acceptant votre manière de fonctionner et en organisant différemment votre quotidien, vous pouvez ressentir rapidement un regain d’énergie et de confiance en vous.

Les solutions sont infinies :

  • ne pas aller systématiquement manger avec les collègues
  • demander un jour de plus de télétravail
  • mettre un casque antibruit quand on a besoin de se concentrer
  • demander si votre présence à telle réunion est indispensable

Attention : il ne s’agit pas de s’isoler ! Il s’agit simplement de trouver un équilibre entre le rythme intense dont les extravertis ont besoin et vos besoins fondamentaux à vous.

  1. Prenez conscience de vos qualités

Beaucoup d’introvertis s’en veulent de n’être pas assez spontanés, pas assez bavards en groupe, pas assez à l’aise en réunion, etc.C’est voir le verre à moitié vide.Car si vous demandiez à vos collègues pourquoi ils vous apprécient, ils vous diraient probablement que vous êtes une personne à l’écoute, empathique, calme, sérieuse, sur laquelle on peut compter… Autant de qualités grandement appréciées en milieu professionnel. Faites le point sur ces qualités, et vous vous ouvrirez de nouveaux horizons.

  1. Préparez-vous.

L’improvisation n’est souvent pas le fort des personnes introverties. Elles ont besoin de mûrir leurs pensées avant de les exprimer. Être pris au dépourvu est difficile. La solution : se préparer. Plus que d’autres ne le feraient. Par exemple : un tour de table aura lieu à la fin de la réunion ? Préparez votre prise de parole minutieusement : écrivez-là, et répétez-la plusieurs fois à voix haute chez vous.

  1. Acceptez votre discrétion

Il faut mettre un terme à la culpabilité : vous avez le droit d’être discret, rêveur, réfléchi… C’est dans votre nature, et c’est très bien comme ça. Est-ce que J.K. Rowling aurait écrit Harry Potter si elle n’avait pas aimé rester des semaines seule chez elle à rédiger ces lignes ? C’est peu probable. A chacun son style et ses qualités.

  1. Construisez-vous un charisme introverti

On retrouve beaucoup d’introvertis à très haut niveau en entreprise. Sans aller jusqu’à Bill Gates, introverti notoire, vous en côtoyez certainement dans votre quotidien professionnel. Observez leur manière de faire. Souvent, ces personnes en imposent par leur calme, leur manière d’être réfléchie. Ce sont des personnes respectées et écoutées.Elles assument leur besoin de solitude, parlent moins que d’autres, et n’hésitent pas à dire en réunion qu’elles ont besoin de réfléchir avant de se prononcer. Ne cherchez plus à jouer un rôle extraverti pour donner une certaine image de vous-même : assumez qui vous êtes ! C’est la meilleure manière d’être apprécié, de faire du bon travail, de s’épanouir personnellement, et d’obtenir éventuellement les évolutions que vous souhaiteriez.

 

Pour en savoir plus sur Julien et son activité : Site web : https://unmondepourlesintrovertis.fr/Facebook : https://www.facebook.com/Unmondepourlesintrovertis/Youtube : https://www.youtube.com/@unmondepourlesintrovertis/