Journée mondiale de la ménopause : on en parle en entreprise ?

Il est essentiel de considérer la ménopause comme une transition naturelle dans la vie professionnelle, et non comme une période de fragilité à occulter. En reconnaissant les besoins spécifiques des femmes pendant cette phase, les entreprises peuvent non seulement améliorer leur qualité de vie, mais aussi bénéficier de leurs compétences, de leur sagesse et de leur résilience.

Les femmes de plus de 50 ans, en particulier, apportent une contribution précieuse aux entreprises : elles incarnent souvent un leadership plus mature et peuvent jouer un rôle clé en tant que mentors ou modèles pour les générations plus jeunes. Offrir à ces femmes les moyens de continuer à progresser professionnellement, tout en respectant leur bien-être, c’est investir dans l’intelligence collective et la durabilité des organisations.

Créer un environnement propice

Pour créer un environnement où les femmes de plus de 50 ans peuvent pleinement s’épanouir et réussir, les entreprises doivent :

  • Promouvoir une culture de la transparence :
  • Former les managers : Les responsables hiérarchiques doivent être formés pour reconnaître et comprendre les effets de la ménopause sur le bien-être de leurs collaborateurs, et être capables de proposer des aménagements sans stigmatisation.
  • Mettre en place des programmes de mentorat : Les femmes expérimentées peuvent jouer un rôle central dans l’accompagnement des plus jeunes, renforçant ainsi la transmission des savoirs et des compétences tout en les aidant à surmonter leurs propres transitions.
  • Lutter contre l’âgisme : Les entreprises doivent faire face aux préjugés liés à l’âge et au genre, et promouvoir l’égalité des chances pour toutes les tranches d’âge.

Une opportunité pour repenser l’inclusion

En adoptant une approche inclusive qui prend en compte les besoins des femmes en période de ménopause et qui valorise les professionnelles de plus de 50 ans, les entreprises démontrent leur capacité à évoluer et à s’adapter à des réalités sociales et humaines encore trop souvent invisibilisées. . Une telle démarche ne fait pas que renforcer la productivité et la rétention des talents, elle améliore aussi l’image de l’entreprise, qui se positionne comme un acteur moderne, inclusif et respectueux du bien-être de ses salariés.

Il est temps de faire évoluer les mentalités en entreprise et de reconnaître la ménopause comme un sujet légitime, tout en valorisant les compétences et l’expertise des femmes de plus de 50 ans, qui sont des ressources inestimables pour l’avenir des organisations.

En résumé :

  • La ménopause ne doit plus être un tabou en entreprise. Il est crucial d’adopter des mesures et des politiques pour aider les femmes à surmonter les défis liés à cette phase de leur vie.
  • Les femmes de plus de 50 ans jouent un rôle clé dans les organisations grâce à leur expérience et leur leadership. Leur contribution doit être reconnue et valorisée.
  • Les entreprises ont tout à gagner en créant un environnement inclusif, où les transitions de vie telles que la ménopause sont respectées et où les compétences des femmes expérimentées sont pleinement exploitées.

En s’attaquant à ces enjeux, les entreprises participent à la transformation positive de la société, tout en optimisant leur performance et leur attractivité. Le monde du travail de demain ne pourra se construire sans la pleine reconnaissance des parcours des femmes à tous les stades de leur vie professionnelle.

Prolonger l’esprit olympique durant la Journée de la santé mentale

 Le pouvoir des émotions positives et de l’unité derrière un objectif commun

À l’instar des concerts, les Jeux olympiques ont cette capacité à rassembler dans un esprit positif et d’unité. Des millions d’entre nous ont suivi les épreuves, en famille, entre collègues, supportant nos athlètes avec une même passion. Cette énergie et ce sentiment d’appartenance sont des éléments essentiels du bien-être qu’il faut cultiver.

 

Comment créer des moments de joie collective?

Au travail : par des activités de team building, la célébration de succès, petits ou grands, prenez le temps de créer ces moments ! Ils renforcent le lien au sein de vos équipes.

Dans la vie personnelle : célébrez vos succès et les étapes importantes de votre vie. Participez à des activités de groupe qui vous apportent de la joie: ping pong, chant ou match avec vos proches !

 

Une sensibilisation utile à la santé mentale

Les JO ont mis en lumière la santé mentale, une première dont il ne faut pas sous-estimer l’importance. Des athlètes comme Simone Biles, Léon Marchand et Noah Lyles, ont courageusement partagé leurs problèmes d’anxiété, de dépression, ou de stress. Ils ont normalisé les conversations sur la santé mentale, nous rappelant que demander de l’aide est un signe de force, et non de faiblesse.

 

Paris 2024 a d’ailleurs pris cette question très au sérieux avec des initiatives inédites : service contre les cyber abus, zones de mindfulness et accès 24/7 à des professionnels de la santé mentale. Le monde du travail doit s’inspirer du sport en brisant lui aussi les tabous et en faisant de la santé mentale une priorité.

 

Quelques pistes d’action pour les entreprises :

 

Prévention : créez un environnement bienveillant où les collaborateurs se sentent en sécurité pour parler de leur bien-être.
Action : montrez l’exemple en partageant avec vos équipes vos propres stratégies de gestion de la santé mentale et en réduisant les facteurs de stress liés au travail.
Réaction : offrez un accès à un soutien professionnel.

 

 

S’adapter : accepter le changement et l’incertitude

Les JO 2024 ont dû faire face à de nombreuses incertitudes, comme les risques de sécurité, de grèves, ou les conditions météo changeantes. Les athlètes, eux aussi, doivent constamment s’adapter : lieux de compétition, état physique et mental, ou réactions du public. Malgré ces incertitudes, ils font preuve de flexibilité. Les athlètes paralympiques en particulier sont des modèles d’adaptabilité, surmontant des défis physiques et favorisant l’inclusion.

 

Développer l’adaptabilité face à l’incertitude. Comme les olympiens, nous pouvons nous entraîner à être plus flexibles.

Au travail : Créez une culture ou l’échec est vu comme une opportunité d’apprentissage. Commencez une réunion en partageant un échec et ce que vous en avez appris.

Dans la vie personnelle : Envisagez les défis comme des opportunités. La pratique de la gratitude peut vraiment vous aider à adopter cette perspective.

 

La vie ne se résume pas à des défis

La devise des Jeux « Plus vite, plus haut, plus fort » est trompeuse. L’insistance sur la persévérance à l’extrême, le travail acharné et le dépassement de soi est dangereuse. Bien sûr, il faut promouvoir l’excellence et l’engagement, mais il est tout aussi crucial de reconnaître l’importance de l’équilibre et savoir quand ralentir.

 

Garder l’esprit olympique vivant

L’énergie, la vulnérabilité, l’unité et la résilience observées pendant ces jeux peuvent servir de puissant rappel pour créer des moments de joie collective, soutenir la santé mentale, embrasser l’adaptabilité et cultiver la positivité au quotidien. Comme les athlètes qui s’entraînent pour leurs compétitions, nous pouvons investir dans notre bien-être et celui de nos équipes en intégrant ces leçons olympiques, dans nos vies personnelles et professionnelles.

Qui s’occupe de la santé mentale ?

 

1. Les services des ressources humaines (RH)

Les équipes RH sont généralement les premières à s’occuper de la santé mentale des employés. Elles gèrent les politiques de bien-être, les aménagements spécifiques pour les employés ayant des besoins particuliers, et les programmes d’aide aux employés (PAE).

  • Rôle : Élaboration de politiques de bien-être, gestion des absences liées à des problèmes de santé mentale, mise en place d’outils pour favoriser le bien-être psychologique.
  • À qui s’adresser : Directeur des ressources humaines ou responsable RH.

2. Les responsables de la santé et sécurité au travail (SST)

Ces responsables veillent à la santé et à la sécurité globale au travail, incluant la gestion des risques psychosociaux (stress, burn-out, harcèlement). Ils mettent en place des actions de prévention en matière de santé mentale et assurent que les conditions de travail sont adaptées.

  • Rôle : Prévention des risques psychosociaux, évaluation du climat de travail, organisation de formations sur la gestion du stress et la santé mentale.
  • À qui s’adresser : Responsable santé et sécurité au travail ou comité SST.

3. Les managers et cadres intermédiaires

Les managers jouent un rôle clé en étant en contact direct avec les employés. Ils sont souvent en première ligne pour identifier des signes de détresse psychologique ou des problèmes de santé mentale. Ils doivent être formés pour répondre aux besoins de leurs équipes et les orienter vers les ressources adéquates.

  • Rôle : Identifier et soutenir les employés en difficulté, ajuster les conditions de travail si nécessaire (horaires flexibles, télétravail), encourager une communication ouverte.
  • À qui s’adresser : Manager direct ou superviseur.

4. Les services de médecine du travail

La médecine du travail a pour mission de surveiller la santé des employés et de veiller à ce que les conditions de travail ne nuisent pas à leur bien-être physique et mental. Les médecins du travail peuvent intervenir en cas de détérioration de la santé mentale et recommander des aménagements adaptés.

  • Rôle : Diagnostic de problèmes de santé liés au travail, recommandations d’adaptations du poste de travail, suivi médical des employés.
  • À qui s’adresser : Médecin du travail ou service de santé au travail.

5. Les psychologues du travail

Certaines entreprises emploient des psychologues spécialisés dans le bien-être au travail. Ces professionnels peuvent intervenir pour proposer un accompagnement psychologique aux employés en difficulté ou former les managers à mieux gérer les situations de stress.

  • Rôle : Offrir un soutien psychologique aux employés, évaluer le climat émotionnel de l’entreprise, proposer des solutions pour améliorer le bien-être mental.
  • À qui s’adresser : Psychologue du travail ou consultant externe en santé mentale.

6. Les comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT)

Dans les grandes entreprises, ces comités sont chargés de surveiller les conditions de travail, y compris les aspects relatifs à la santé mentale. Leurs membres sont des représentants des employés et de la direction, et ils peuvent signaler des problèmes liés à la charge de travail ou au stress.

  • Rôle : Suivi des conditions de travail, prévention des risques psychosociaux, évaluation de l’impact des politiques de santé mentale.
  • À qui s’adresser : Membre du CHSCT ou représentant du personnel.

7. Les prestataires externes (programmes d’aide aux employés – PAE)

De nombreuses entreprises font appel à des prestataires externes pour offrir des programmes d’aide aux employés (PAE). Ces programmes fournissent un soutien confidentiel, notamment des consultations avec des psychologues, des conseils pour la gestion du stress ou des problèmes personnels qui peuvent affecter le travail.

  • Rôle : Fournir un soutien psychologique externe, confidentiel et gratuit aux employés, proposer des consultations avec des spécialistes.
  • À qui s’adresser : Contact du PAE (souvent communiqué par les RH).

8. Syndicats et représentants du personnel

Les syndicats et les représentants du personnel peuvent aussi s’impliquer dans les questions de santé mentale, notamment pour faire valoir les droits des employés et négocier des conditions de travail adaptées pour ceux qui souffrent de troubles mentaux.

  • Rôle : Défense des droits des employés, négociation avec la direction pour améliorer les conditions de travail, notamment liées au bien-être mental.
  • À qui s’adresser : Représentant syndical ou délégué du personnel.

9. Associations spécialisées et consultants externes

Certaines entreprises collaborent avec des associations ou des consultants spécialisés en santé mentale pour organiser des campagnes de sensibilisation, des formations ou des interventions ponctuelles. Ces partenaires apportent des ressources précieuses pour la gestion de la santé mentale au sein des organisations.

  • Rôle : Fournir des formations, des ressources et des solutions adaptées pour la gestion de la santé mentale en entreprise.
  • À qui s’adresser : Association spécialisée en santé mentale au travail ou consultant externe.

Santé mentale : quand elle devient une priorité pour les entreprises

La santé mentale : un enjeu crucial pour les entreprises du XXIe siècle

 

Un exemple marquant est le trouble de la personnalité borderline (TPB), qui touche environ 2,5 % de la population en France. Ses conséquences, à la fois pour les individus et les organisations, sont importantes. Aujourd’hui, il est crucial que les entreprises reconnaissent ce trouble et travaillent à l’amélioration du bien-être de leurs employés.

Une instabilité émotionnelle difficile à gérer

Le trouble de la personnalité borderline se caractérise par une instabilité émotionnelle marquée, des relations interpersonnelles conflictuelles, une image de soi fluctuante et des comportements impulsifs. Les personnes atteintes ressentent des émotions avec une intensité telle qu’elles peinent souvent à les gérer. Cela se traduit par des changements d’humeur soudains, une peur prononcée de l’abandon, et parfois des comportements autodestructeurs.

Pour les employeurs, il est essentiel de comprendre que le TPB, comme tout autre trouble mental, nécessite une attention spécifique. Ne pas prendre en compte cette réalité peut nuire non seulement à la personne concernée, mais également à la dynamique de l’équipe et à l’ensemble de l’organisation.

Impact sur la vie professionnelle

Le TPB peut affecter la vie professionnelle de manière significative. L’instabilité émotionnelle, la difficulté à maintenir des relations stables, ou encore la mauvaise gestion des conflits peuvent altérer la performance au travail. Ces comportements, souvent interprétés à tort comme un manque de professionnalisme, peuvent générer des tensions avec les collègues et les supérieurs.

Un employé souffrant de TPB non diagnostiqué ou mal pris en charge peut être perçu comme imprévisible, ce qui crée un environnement de travail stressant pour l’équipe. De plus, cela peut entraîner une rotation plus fréquente du personnel, des absences répétées, et une baisse de productivité, avec des répercussions humaines et financières non négligeables.

Créer un environnement de travail inclusif

Les entreprises ont un rôle clé à jouer dans le soutien de la santé mentale de leurs employés. Une politique proactive en matière de santé mentale permet d’identifier et d’accompagner ceux souffrant de TPB ou d’autres troubles psychologiques. Cela inclut la mise en place de programmes de sensibilisation et de formation pour le personnel, ainsi que des dispositifs de soutien psychologique.

Former les managers et les équipes à reconnaître les signes du TPB est essentiel. Cela doit s’accompagner de recommandations sur la gestion des crises émotionnelles, et de techniques de communication non violente et d’écoute active. Une sensibilisation accrue des dirigeants et des employés à ces enjeux favorise la création d’un environnement de travail bienveillant et inclusif.

Aménagements et soutien pour les employés

Des initiatives comme celles d’Unilever, où les employés sont formés à devenir des ambassadeurs de la santé mentale, illustrent la manière dont les entreprises peuvent soutenir leurs collaborateurs. Des programmes similaires, comme ceux de Deloitte, proposent des formations aux premiers secours en santé mentale, des accompagnements spécialisés et des ateliers de gestion du stress.

En promouvant la diversité au sein de l’entreprise, il est aussi important de prendre en compte la diversité des états de santé mentale. Les organisations inclusives et compréhensives des troubles comme le TPB peuvent créer un environnement où chaque employé se sent soutenu et respecté. Cela peut inclure des mesures telles que l’aménagement des horaires de travail, le télétravail ou l’octroi de congés pour raisons de santé mentale.

Favoriser un changement sociétal

L’engagement des entreprises pour la santé mentale ne se limite pas à l’amélioration des conditions de travail internes. Il s’agit aussi d’un engagement envers la société dans son ensemble. En adoptant des politiques qui soutiennent la santé mentale, les entreprises peuvent contribuer à réduire la stigmatisation des troubles psychiques et encourager un changement positif à l’échelle sociétale.

Cela peut inclure des partenariats avec des associations, ou encore des campagnes de sensibilisation. En montrant l’exemple, les entreprises peuvent inspirer d’autres acteurs à s’engager sur cette voie, générant un impact bénéfique pour l’ensemble de la société.

Reconnaître l’importance des émotions

À une époque où les troubles mentaux restent parfois tabous, le TPB représente un défi complexe pour les entreprises. Pourtant, celles qui choisissent de s’y attaquer peuvent transformer leur environnement de travail. Reconnaître et gérer les émotions de manière constructive est essentiel, surtout dans un monde professionnel où la performance et la rationalité dominent souvent au détriment du bien-être.

En adoptant une approche plus empathique et inclusive, les entreprises peuvent non seulement améliorer l’ambiance de travail, mais aussi renforcer l’engagement et la satisfaction de leurs employés.

Vers une meilleure gestion des troubles psychiques

Une étude de cas a révélé qu’après qu’une employée a partagé son diagnostic de TPB, l’entreprise a ajusté son espace de travail. Toutefois, sans une sensibilisation préalable de ses collègues, cela a engendré des sentiments de culpabilité chez l’employée et un ressentiment chez ses pairs. Ce type de situation montre l’importance d’un accompagnement global pour favoriser un climat de travail plus harmonieux.

Dans le contexte post-Covid-19, la santé mentale des salariés est devenue un enjeu prioritaire. Il est désormais indispensable pour les dirigeants de prendre en compte ces réalités et de mettre en place des espaces de travail qui favorisent l’épanouissement de chacun.

L’alternance : un tremplin vers l’excellence académique et professionnalisante

 

 

 

L’alternance, un levier de réussite bien ancré dans la société

L’alternance a connu un essor significatif en l’espace de dix ans : le nombre de contrats d’apprentissage a triplé entre 2012 et 2022, selon les chiffres de France Travail. Aujourd’hui, on compte un peu plus d’un million d’apprentis en France, marquant une hausse impressionnante de plus de 150% en seulement dix ans (données de la Dares au 31/12/2023). Cette nette progression est corrélée à un changement de perception des voies d’apprentissage, quelles qu’elles soient : le baromètre 2024 du Groupe IGENSIA Education souligne notamment que l’alternance bénéficie d’une image très positive auprès des Français, avec 83% de parents prêts à envisager cette voie d’insertion professionnelle pour leurs enfants scolarisés.

Parmi les personnes interrogées, 93% considèrent que l’alternance permet de commencer à gagner sa vie. Un ratio qui peut être mis en miroir avec les 60% des alternants qui déclarent qu’ils n’auraient pas poursuivi leurs études sans l’alternance : cela souligne la vocation sociale de l’alternance, qui constitue le seul modèle rémunérateur pendant les études, et qui permet donc à un certain volume d’apprenants de poursuivre leurs études.

Sur la base des réponses des alternants, un enseignement est édifiant : l’alternance est souvent une opportunité de vie unique pour un bon nombre d’entre eux. 60% n’auraient pas poursuivi leurs études sans l’alternance, et pour 53% d’entre eux, l’alternance les a sauvés de l’échec scolaire.

Et d’autres bénéfices sont nombreux pour les apprenants, :

  • Acquérir une expérience professionnelle concrète : c’est la première raison citée par les alternants interrogés dans le cadre de l’étude menée pour le Groupe IGENSIA Education, à 91%
  • Bénéficier d’un encadrement personnalisé, à 82%
  • Pouvoir intégrer une entreprise renommée, à 76%

En mettant ces résultats en corrélation avec les avantages perçus du côté des entreprises, cela démontre la cohérence du modèle par rapport aux attentes de chaque partie.

  • Pour 55%, l’alternance permet de former un jeune à un métier sur-mesure pour l’entreprise.
  • Ou encore, pour 54%, elle participe à l’insertion professionnelle des jeunes.

En outre, la répartition des secteurs d’activité des entreprises qui accueillent les alternants interrogés. Cela montre bien qu’il s’agit d’un modèle qui fonctionne de façon transversale, et pas uniquement sur un secteur en particulier.

Les entreprises recruteuses, quant à elles, ont l’avantage de pouvoir former des jeunes à un métier sur-mesure pour l’entreprise. Véritable gain de temps dans le processus de recrutement, l’admission d’alternants parmi les rangs des collaborateurs au sein de l’entreprise permet aussi de fidéliser les salariés et de consolider le capital humain, avec une dimension de communauté et de transmission. C’est la première raison citée par les employeurs pour justifier la mise en place de contrats d’apprentissage, à 55% selon les chiffres du baromètre IGENSIA.

L’alternance se présente comme un véritable gage d’employabilité, selon la perception des interrogés, dont certains sont alternants eux-mêmes. Pour eux, il s’agit d’un moyen de garantir la poursuite d’études plus longues, ou encore de porter un regard différent sur le monde de demain.

Si près de deux tiers des actifs évoluent aujourd’hui au sein d’entreprises engagées dans la formation des talents de demain via l’alternance, des marges de progression existent encore. En effet, 34% des actifs interrogés travaillent dans des entreprises qui n’ont pas encore adopté cette pratique. Toutefois, les étudiants en quête d’apprentissage sont déterminés, malgré une perception de difficulté à décrocher ces contrats évalués à 6,8/10, et bénéficient du dynamisme croissant des entreprises qui misent sur l’alternance.

L’essor de l’apprentissage, une passerelle vers des études longues

L’apprentissage, initialement perçu comme une voie réservée aux niveaux de qualification intermédiaire, s’affirme désormais comme une passerelle privilégiée pour les études longues. Selon les données de la DARES, près de 70% des apprentis poursuivent leur cursus au-delà du Bac, et 30% d’entre eux visent même un diplôme de niveau Bac+5De plus, le taux d’employabilité des jeunes issus de l’alternance reste exceptionnellement élevé : 80% des apprentis trouvent un emploi dans les six mois suivant la fin de leur formation (données DARES 2023). Le GROUPE IGENSIA Education forme plus de 9 000 apprentis

chaque année : avec un taux d’insertion professionnelle entre 91% et 100% six mois après l’obtention du diplôme, et un encadrement renforcé d’un responsable de formation pour 150 jeunes.

Le baromètre du Groupe IGENSIA confirme cette tendance avec des chiffres révélateurs 

  • 37% des alternants préparent un Bac+2,
  • 33% un Bac+3 ou Bac+4,
  • 30% un Bac+5.

Cette montée en qualification, favorisée par des dispositifs de soutien financier tels que l’aide de 6 000 euros pour l’embauche de jeunes issus des quartiers prioritaires (QPV), renforce l’attrait de l’alternance auprès des familles. 83% des parents envisagent désormais cette voie comme un tremplin pour l’avenir de leurs enfants.

La reconduction en septembre 2024 de l’aide exceptionnelle pour favoriser l’emploi des jeunes en alternance, souligne son rôle central dans l’égalité des chances et la professionnalisation. »

“L’alternance n’est pas seulement une voie de formation, c’est un véritable accélérateur de carrière. L’alternance doit être perçue comme un investissement qui permet à nos jeunes de se construire une expérience professionnelle solide tout en poursuivant des études avec un accompagnement de qualité. C’est aussi un puissant levier pour l’égalité des chances, particulièrement grâce aux dispositifs de soutien financier qui rendent l’enseignement accessible à tous. C’est aujourd’hui une voie plébiscitée pour ceux qui veulent conjuguer expérience et compétence, » indique Nizarr Bourchada, Directeur Général Adjoint en charge des partenariats entreprise, de l’alternance et de l’insertion du groupe IGENSIA Education.

Les 5 bonnes résolutions RH pour une rentrée sereine

1. Élaborer un planning de rentrée

Pour garantir une rentrée efficace, il est indispensable de mettre en place un planning bien structuré. Cela implique d’utiliser des méthodes de gestion du temps comme le time-blocking ou la méthode ABCDE, qui permettent de hiérarchiser les tâches selon leur importance et de planifier son emploi du temps de manière optimale. Un planning bien conçu aide à rester focalisé et à gérer ses missions de façon plus productive. En prenant le temps d’identifier les priorités et de planifier les projets à long terme, cela permet de définir des objectifs clairs et atteignables, aussi bien pour soi que pour chaque membre de l’équipe. En outre, en intégrant des marges de manœuvre pour les imprévus, cela évite les surcharges de travail et donc une réduction du stress, bien trop courante durant cette période.

2. Organiser une réunion avec les managers

La réunion avec les managers et/ou les salariés dès le début de la rentrée est le moment idéal pour discuter des objectifs et des priorités de l’entreprise. Occasion de clarifier les rôles et les responsabilités de chacun, répondre aux questions et renforcer la communication interne. En effet, une bonne communication assure la fluidité et la transparence au sein de l’entreprise. Il est également bénéfique de fixer des points de suivi réguliers pour ajuster les plans en fonction des retours et des progrès réalisés. Ces moments de partage permettent notamment de renforcer la cohésion d’équipe et d’assurer que tous les membres sont alignés sur les mêmes objectifs. En créant un espace de dialogue ouvert, cela encourage davantage l’expression des idées et des préoccupations, ce qui peut conduire à des innovations et à des améliorations continues au sein de l’organisation. De quoi donner un nouvel élan pour les prochaines actions de fin d’année.

3. Accorder de l’importance à la gestion du temps

La gestion du temps est une composante essentielle de toute stratégie RH réussie. Cela passe tout d’abord par un temps de réflexion sur les grandes actions à entreprendre et les tâches qui y sont associées, en évaluant le temps nécessaire pour chacune d’elles. Une vision claire du chemin à parcourir et des ressources requises permet de mieux planifier les initiatives et de les aborder avec sérénité. Une bonne gestion du temps inclut aussi l’évaluation régulière des processus pour identifier les inefficacités et les opportunités d’amélioration. Des techniques comme le « Pomodoro » ou la matrice d’Eisenhower peuvent aider à améliorer la productivité et à éviter la procrastination. De plus, en fixant des échéances réalistes et en déléguant efficacement, cela permet d’optimiser les efforts collectifs et de favoriser une ambiance de travail sereine.

4. Digitaliser et automatiser les processus RH

la période peut être l’occasion idéale pour moderniser les processus RH en les digitalisant et en les automatisant. L’utilisation des outils numériques va permettre d’optimiser les recrutements, la gestion des paies et des absences. L’automatisation des tâches répétitives et chronophages libère ainsi du temps pour se concentrer sur des missions à plus forte valeur ajoutée, centrées sur l’humain. L’adoption des solutions digitales permet également d’améliorer la précision des données et de faciliter l’accès à l’information. En intégrant des logiciels RH performants, l’expérience utilisateur aux employés n’en sera que meilleure, notamment via des portails en libre-service pour la gestion de leurs informations personnelles et de leurs demandes. Cette transition numérique, bien que demandant un investissement initial, s’avère payante sur le long terme grâce aux gains d’efficacité et à l’amélioration de la satisfaction des collaborateurs.

5. Miser sur l’expérience collaborateur

En tant que manager, placer l’expérience collaborateur au cœur de ses préoccupations est primordial. Cela inclut des actions concrètes allant du recrutement à la vie quotidienne au sein de l’entreprise. Après deux mois où les collaborateurs vont et viennent au grès des vacances de chacun, la période de la rentrée est le moment de réengager les équipes par l’organisation de team-buildings, mais aussi d’adapter les postes de travail selon les besoins des collaborateurs.

L’entreprise peut également offrir de la flexibilité pour un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, en prolongeant par exemple les mesures RH durant les Jeux Olympiques. Une bonne expérience collaborateur favorise le bien-être, la motivation et la fidélisation des employés. En investissant dans des programmes de développement professionnel et des opportunités de formation continue, cela montre l’engagement envers la croissance et le bien-être de ses employés. De plus, des initiatives de reconnaissance et de récompense peuvent renforcer le moral et encourager une culture d’entreprise positive et engageante. Enfin, des évaluations régulières de la satisfaction des employés permettent d’identifier les domaines nécessitant des améliorations et de mettre en place des solutions adaptées.

 

En adoptant ces cinq résolutions RH, la rentrée n’en sera que plus sereine et productive. Ces actions simples mais efficaces auront un impact positif significatif à tous les niveaux de l’entreprise. En mettant l’accent sur une planification rigoureuse, une gestion du temps efficace, l’adoption de technologies modernes, une communication claire et une attention particulière à l’expérience collaborateur, vous posez les bases d’une rentrée réussie et d’une année prospère.

Rendre attractif les métiers de la petite enfance

Cette tension a eu un effet délétère sur les conditions de travail des professionnels travaillant en établissement. Aujourd’hui, le nombre de postes non pourvus en crèches en France s’élèverait à 10 000 selon la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF). Dans le même temps, les crèches publiques font aussi face à une diminution progressive des financements des pouvoirs publics. Si les enfants en pâtissent, les professionnels, en première ligne, sont nombreux à quitter le métier, lassés des conditions qui ne cessent de se détériorer et d’une rémunération qui ne reflète pas leur investissement.

 

Cette étude menée par JBM, le spécialiste du travail temporaire et du recrutement dans les domaines du social, du médico-social et de l’enfance, filiale du groupe Randstad, et par le Cercle Vulnérabilités et Société, prend le pouls des professionnels, des parents et du grand public.  Elle délivre également des enseignements et des pistes d’actions pour améliorer l’attractivité des métiers de ce secteur pas comme les autres. 

 

La crèche, un mode d’accueil plébiscité par les parents et des places qui se raréfient

 

En France, 8 parents sur 10 font garder leurs enfants afin de pouvoir aller travailler (79%). 4 parents sur 10 le font également pour socialiser leurs enfants (39%).

 

Ce contexte maintient une pression constante sur l’offre en établissement qui est devenue insuffisante. La plupart des parents se voient donc contraints de choisir leur mode d’accueil (structures d’accueil collectif ou assistante maternelle) en fonction des seules places disponibles.

 

Pour autant, une fois qu’ils y accèdent, les parents se disent très satisfaits des modes d’accueil réservés aux touts petits, -tout type confondus- auxquels ils attribuent la note de 8,1 sur 10. Ils préfèrent les crèches du secteur public ainsi que les structures de petite taille (micro-crèches) où la fréquence et la qualité des contacts avec les équipes sont jugées très satisfaisantes (8,4/10 en moyenne).

 

Quand on questionne les parents sur les principales raisons qui ont motivé leur choix pour un établissement, seuls 26% évoquent le coût comme étant un facteur déterminant. 51% choisissent la crèche à cause de la pluralité des intervenants qui y travaillent, 51% se tournent vers ce mode d’accueil parce qu’il est souvent plus facilement accessible et 31% choisissent un établissement pour ses valeurs.

 

Les principales attentes des parents envers une crèche sont : la sécurité (70%), l’apprentissage de la vie en collectivité (57%), un personnel compétent pour leurs enfants (56%) et l’éveil et la sociabilité de ces derniers (53%).

 

Bien que les parents jugent les crèches peu flexibles en termes d’horaires, ils apprécient que leurs enfants évoluent au sein d’une collectivité, auprès d’un personnel formé et qualifié.

 

Des métiers générateurs de talents et de compétences

 

Interrogés sur leur perception des professionnels de la petite enfance, les Français valorisent en premier lieu leurs compétences relationnelles. Plus d’un Français sur deux reconnaît que ce sont des métiers de service différents des autres (55%), qui demandent des qualités humaines (91%) et professionnelles (81%) spécifiques.

 

Pour les parents également, ce sont des métiers porteurs de sens (98%) qui exigent des compétences particulières (98%). Selon eux, ce sont aussi des métiers de vocation (93%) qui s’avèrent usants, voire épuisants (94%).

 

Les principales qualités des professionnels de la petite enfance selon les parents sont la douceur, la patience et la capacité à communiquer avec les enfants

Principales compétences professionnelles attendues par les parents

 

D’autres aptitudes plus transversales sont également citées comme essentielles : le sens des responsabilités, la fiabilité, le sens de l’accueil, la résistance au stress, la polyvalence, le travail en équipe, le sens de l’observation et l’écoute, la capacité à désamorcer des conflits, la gestion des émotions, etc.

 

De leur côté, les professionnels estiment que leur rôle consiste principalement à suppléer les parents dans les tâches d’apprentissage civique (autorité, politesse, etc.).

 

Malgré un jugement unanimement positif à l’égard des professionnels de crèche et de leurs compétences, le contexte de crise du secteur amène 55% des Français à penser que la profession offre peu de perspectives d’avenir. Seuls 38% d’entre eux et moins d’un parent sur trois (29%) recommanderaient les métiers de la petite enfance.

 

Une crise des vocations qui a de nombreuses répercussions    

 

Plus de 8 parents sur 10 jugent insuffisant le nombre de professionnels en crèche (81%) et plus de 6 sur 10 trouvent cette pénurie réellement inquiétante (61%).

 

Selon les parents, la pénurie de professionnels aura des répercussions graves sur le bon fonctionnement des crèches (85%), la qualité de vie au travail des professionnels (81%), la qualité de vie et l’accompagnement des enfants (81%), la santé physique et psychique des enfants (73%) et au final, l’avenir de la société (81%).

 

Pour 82% des Français, les professions de la petite enfance (auxiliaires de puériculture, éducateurs jeunes enfants, infirmiers puériculteurs, etc.) ne sont pas reconnues par la société. Réputés usants, mal rémunérés et souffrant d’un manque de considération, ces métiers ont vu leur côte de popularité baisser au fil des années.

 

Pour les professionnels du secteur, les conditions d’exercice constituent un des principaux facteurs de démotivation. Ils dénoncent généralement des relations difficiles avec l’employeur, un environnement de travail dégradé ainsi qu’un certain désengagement parental (parents trop investis dans leur travail, manque d’autorité sur l’enfant, etc.) qui reportent sur eux des tâches qui ne devraient pas leur incomber.

 

Interrogés sur l’attractivité des métiers du secteur, les parents émettent un avis très mitigé avec une note de 5,6/10. Plus de 7 parents sur 10 (71%) ne s’imaginent pas exercer en crèche par manque de compétences (63%) ou de patience (44%). Pour le grand public, la perte d’attractivité est jugée grave (89%) et durable (70% en moyenne). Cela impacte fortement le fonctionnement des crèches. Un grand nombre d’entre elles sont contraintes de poursuivre leur activité en sous-effectif.

 

Une attractivité dégradée où prime la question du salaire

 

A la question “quels sont les principaux critères qui pourraient vous donner envie d’exercer les métiers de la petite enfance ?”, les Français estiment que la reconnaissance des valeurs éducative, humaine et sociale de ces métiers est la première condition (49%). “Voir les enfants progresser (motricité, propreté, langage, sociabilité)” prend la deuxième place du classement (48%) et “avoir un salaire attractif” la 3ème place du classement.

 

A l’inverse, dans le top 3 des facteurs de désengagement au travail, les Français placent le salaire sur la première marche (29%), avant même les conditions de travail dégradées (11%) et les moyens insuffisants pour accomplir leurs missions (9%).

Principaux facteurs de perte d’attractivité des métiers de la petite enfance pour le public

  

La faible rémunération apparaît donc, quel que soit le niveau de diplôme, comme un sujet de préoccupation connu de tous les publics interrogés. Tous reconnaissent la nécessité de mettre les salaires en adéquation avec les exigences du métier, les compétences mobilisées et les responsabilités assumées.

 

Les parents et l’opinion publique désignent ainsi l’augmentation de la rémunération des professionnels comme la première mesure pour améliorer l’attractivité des métiers de la petite enfance. Suivie de près par l’amélioration de la reconnaissance sociale.

Réanimer le secteur de la petite enfance : les recommandations

 

En s’appuyant sur les enseignements tirés de l’étude, JBM et le Cercle délivrent des recommandations concrètes visant à améliorer l’attractivité des métiers et à réduire les risques de dégradation des compétences et d’usure des professionnels, principaux facteurs d’érosion du secteur.

 

  1. La gestion de la pénurie de ressources humaines doit passer par des actions visant à limiter les départs et attirer de nouveaux collaborateurs
  • Revaloriser des salaires, notamment en réduisant les charges patronales et en développant les incitations fiscales
  • Faire évoluer les conditions de travail et leur acceptabilité par une prise de décision plus collective
  • Favoriser les contrats flexibles pour soulager les équipes

 

  1. Pour améliorer l’image des métiers de la petite enfance, il faut valoriser les parcours éducatifs
  • Mener des campagnes de promotion soutenues par l’ensemble des acteurs du secteur et mettant en avant la valeur ajoutée de la petite enfance pour la société
  • Revaloriser le rôle essentiel de ces métiers dans la chaîne éducative et le développement psychologique et social de l’enfant
  • Intégrer la question de la petite enfance dans une politique globale de parentalité (natalité, soutien, répit, travail, aides sociales, etc.), au-delà de la seule question de l’accueil

 

  1. Les métiers de la petite enfance doivent devenir un tremplin pour des trajectoires professionnelles enrichissantes
  • Faire la promotion des métiers du secteur aux étudiants en fin d’année d’étude via des interventions dans les écoles, des parcours de découverte dans le cadre des stages scolaires obligatoires, etc.
  • Renforcer le parcours professionnel en clarifiant les diplômes et les métiers
  • Promouvoir les différentes possibilités de reconversion professionnelle
  • Élargir les perspectives en dehors de la filière en soutenant les dispositifs de validation des acquis (VAE) pour faciliter les transitions de carrière

 

La petite enfance est un pilier fondamental de notre société. Les professionnels de ce secteur jouent ainsi un rôle déterminant dans le développement global de l’enfant, tant sur le plan émotionnel, cognitif que social. Ils sont les premiers artisans de leur éducation et de leur éveil. De nombreuses études démontrent d’ailleurs que les premières années de la vie sont déterminantes pour la réussite future des enfants, tant sur le plan scolaire que personnel. Dès lors, il est essentiel qu’ils soient accueillis et encadrés dans des conditions optimales.

 

Il existe pourtant un profond décalage entre le discours affiché qui place les enfants au cœur des priorités et   le manque de considération accordé au secteur par les gouvernements successifs. Il est grand temps de reconnaître la valeur de ces métiers, qui ne s’improvisent pas et nécessitent des compétences spécifiques et pointues. Ces compétences doivent être mieux enseignées, valorisées et continuellement développées pour faire face aux défis de demain. Lutter contre la pénurie de professionnels dans ce secteur passe donc nécessairement par une revalorisation de ces carrières, tant sur le plan salarial que sur celui des conditions de travail.

 

Cette transformation exige une prise de conscience collective. Elle doit mobiliser non seulement les pouvoirs publics, mais aussi l’ensemble des acteurs de la société civile. Car investir dans la petite enfance, c’est investir dans l’avenir de notre société. Une meilleure politique en faveur de l’enfance est non seulement une nécessité éducative, mais aussi une démarche sociétale de grande envergure. Elle constitue la base d’une société plus juste, plus solidaire et plus prospère.

Pourquoi le lâcher-prise est un défi pour les femmes ?

Les croyances limitantes : des pièges invisibles qui empêchent d’avancer

Les croyances limitantes sont des idées, parfois inconscientes, qui influencent profondément la manière d’aborder la vie. Elles conditionnent les réactions, les attentes et les choix. Lorsqu’il s’agit de lâcher-prise, certaines croyances peuvent devenir de véritables obstacles.

 

« Si je ne contrôle pas tout, tout va mal se passer »

Cette croyance découle souvent de l’anxiété. La peur de l’imprévu pousse à vouloir tout anticiper et contrôler, que ce soit dans le travail, les relations ou la vie quotidienne. Pourtant, le contrôle absolu est une illusion. La vie est par nature imprévisible. En tentant de tout maîtriser, le stress augmente et les situations deviennent encore plus difficiles à gérer. Lâcher-prise ne consiste pas à tout abandonner, mais à accepter que certaines choses ne peuvent pas être contrôlées et qu’il est possible de faire confiance à sa capacité de réagir aux imprévus.

 

« Je dois être parfaite pour être aimée »

Ce schéma de pensée est souvent renforcé par des attentes sociales et culturelles. La quête de perfection dans le travail, les relations ou l’apparence peut être épuisante et créer une pression constante. Cette croyance amène à penser que l’amour et l’acceptation sont conditionnés à la perfection, ce qui est loin d’être vrai. Apprendre à lâcher-prise signifie accepter l’imperfection comme une partie naturelle de l’être humain. L’amour véritable ne dépend pas d’une image de perfection, mais d’une authenticité qui permet d’être soi-même, sans masque ni artifice.

 

« Je suis responsable du bonheur des autres »

Cette croyance touche de nombreuses femmes, souvent influencées par des rôles sociaux qui valorisent le soin et l’attention aux autres. Que ce soit en tant que mère, partenaire ou amie, l’idée qu’il faut porter le bonheur des autres sur ses épaules peut devenir écrasante. Pourtant, chacun est responsable de son propre bien-être. Le lâcher-prise dans ce contexte signifie reconnaître qu’il est possible de soutenir les autres sans pour autant être responsable de leurs émotions ou de leurs choix.

 

Les blessures émotionnelles : ces freins cachés au lâcher-prise

Les croyances limitantes sont souvent renforcées par des blessures émotionnelles profondes. Ces blessures, parfois issues du passé, peuvent être liées à des échecs, des pertes ou des expériences douloureuses. Elles créent des peurs et des schémas de protection qui empêchent d’avancer.

La peur de l’abandon : Si une femme a vécu des expériences de rejet ou d’abandon, elle peut avoir tendance à s’accrocher à des relations ou des situations, même lorsque celles-ci ne sont plus bénéfiques. Le contrôle devient alors une stratégie pour éviter une nouvelle souffrance. Lâcher-prise, dans ce cas, signifie accepter que certaines relations ou situations ne sont plus alignées avec ses besoins, et qu’il est parfois nécessaire de les laisser partir pour grandir et évoluer.

Le traumatisme de l’échec : Après avoir vécu un échec, la peur de répéter cette expérience peut freiner l’audace et inciter à adopter un comportement excessivement prudent. Dans ce cas, le contrôle est utilisé comme un moyen d’éviter toute nouvelle déception. Le lâcher-prise consiste alors à redéfinir l’échec non pas comme une fin, mais comme une étape d’apprentissage. Chaque échec porte en lui des leçons qui permettent de se renforcer et de grandir.

Le besoin de validation extérieure : Beaucoup de femmes grandissent en cherchant à répondre aux attentes des autres, ce qui crée un besoin constant de validation. Cette quête de reconnaissance externe empêche souvent de lâcher-prise, car le jugement des autres devient un facteur déterminant dans les décisions. Lâcher-prise signifie apprendre à se concentrer sur ses propres désirs et valeurs, sans se laisser influencer par le regard ou l’opinion des autres.

 

Des pistes pour se libérer de ces freins

Pour surmonter ces blocages et s’ouvrir au lâcher-prise, il est nécessaire de prendre conscience des croyances limitantes et des blessures émotionnelles qui freinent ce processus. Voici quelques pistes pour amorcer ce cheminement :

  • Identifier les croyances limitantes : La première étape consiste à reconnaître ces croyances. Cela peut se faire à travers un travail d’introspection, en se posant des questions comme : « Qu’est-ce qui me pousse à vouloir tout contrôler ? » ou « Quelles peurs sous-tendent mes actions ? » Une fois ces croyances identifiées, il est possible de les remettre en question et de commencer à les transformer.
  • Pratiquer l’auto-compassion : Il est essentiel de se traiter avec bienveillance. L’auto-compassion permet de reconnaître les moments de difficulté sans jugement, et de comprendre que l’imperfection fait partie intégrante de la condition humaine. En cultivant cette attitude, il devient plus facile de lâcher-prise sur les attentes irréalistes que l’on peut avoir envers soi-même.
  • Reconnecter avec son corps : Le lâcher-prise passe également par une meilleure connexion au corps. Des pratiques comme le yoga, la méditation ou la respiration consciente peuvent aider à relâcher les tensions physiques et à ancrer l’esprit dans le moment présent. Cette reconnexion aide à lâcher les pensées et les peurs qui tournent en boucle dans l’esprit.
  • Chercher du soutien : Il peut être bénéfique de parler de ses blocages avec une amie, un thérapeute ou un groupe de soutien. Parfois, exprimer ses peurs ou ses doutes permet de prendre du recul et d’obtenir un éclairage extérieur. Se sentir soutenue dans ce processus aide également à renforcer la confiance en soi.
  • Prendre des risques mesurés : Lâcher-prise ne signifie pas tout abandonner, mais plutôt accepter une part d’incertitude. Il est possible de commencer par prendre de petits risques, comme dire « non » à une demande qui n’est pas alignée avec ses besoins, ou accepter de ne pas tout maîtriser dans une situation donnée. Ces petites étapes renforcent la confiance en soi et facilitent le lâcher-prise à plus grande échelle.

 

un chemin vers la liberté intérieure

Le lâcher-prise est un processus complexe qui demande du temps, de la patience et de la bienveillance envers soi-même. Reconnaître les croyances limitantes et les blessures émotionnelles qui freinent cette pratique est un premier pas essentiel vers une vie plus sereine. Lâcher-prise ne signifie pas perdre le contrôle, mais au contraire, retrouver la maîtrise de son propre bien-être en acceptant que certaines choses échappent à notre emprise.

Il s’agit d’apprendre à faire confiance à la vie, à soi-même, et à ses capacités de résilience. C’est aussi un acte d’amour envers soi, qui permet d’accueillir l’imperfection, d’alléger la pression, et de s’autoriser à être pleinement soi-même, sans se soucier de tout contrôler.

Offboarding : Ce service qui peut faire la différence

Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est l’outplacement et en quoi cela diffère d’un processus de départ traditionnel ?

Contrairement à un processus de départ traditionnel, où l’employé quitte l’entreprise sans soutien supplémentaire, l’outplacement offre des ressources pour aider l’employé à rebondir plus rapidement : bilan de compétences, accompagnement à la recherche d’emploi, préparation aux entretiens, formations, …

Chez nos clients, on voit plusieurs cas de figure : des personnes qui sont depuis 15-20 ans dans une boite qui voient leur aventure prendre fin car leur poste n’a plus lieu d’être, des personnes qui ne sont plus alignées aux valeurs de l’entreprise (souvent suite à un rachat) et qui bénéficient d’une rupture conventionnelle,  des professionnels qui ont rejoint une entreprise et leur poste a été supprimé/changé très rapidement après (suite à un changement de direction par exemple), et donc l’entreprise propose un outplacement

 

Quels sont les principaux avantages de l’outplacement, tant pour l’employé que pour l’entreprise ?

Pour l’employé : Gestion du stress et de l’incertitude liés à la perte d’emploi, aide à accélérer le deuil et à reprendre confiance en soi, accès à des outils, méthodologies et réseaux pour augmenter les chances de trouver un nouvel emploi rapidement, opportunité de renforcer ou d’acquérir de nouvelles compétences. Pour l’entreprise : cela montre que l’entreprise prend soin de ses employés, améliorant ainsi la marque employeur, cela augmente les chances d’avoir un employé boomerang, réduit le risque de prud’hommes et de critiques négatives sur des plateformes comme Glassdoor., réduit l’anxiété et maintient un moral positif parmi les employés restants (meilleure expérience collaborateur), démontre un engagement envers le bien-être des employés, ce qui peut être un avantage dans les relations avec les syndicats et instances gouvernementales.

 

Comment l’outplacement peut-il contribuer à maintenir une bonne ambiance et une culture d’entreprise positive malgré les départs ?

Il montre aux employés restants que ceux qui partent reçoivent un soutien, ce qui peut réduire l’inquiétude et augmenter la loyauté. Il montre aussi que les valeurs de l’entreprise ne sont pas que des mots sur un site web. Les employés se sentent plus fiers de travailler pour cette entreprise. En fournissant un cadre structuré pour les départs, l’outplacement diminue le chaos et le stress associés aux départs. La personne sur la départ est aussi plus à même de faire une transmission de connaissances qualitatives.

 

Quelles tendances voyez-vous émerger dans le domaine de l’outplacement et de l’offboarding ?

Du côté de l’employé :  Les employés commencent à se rendre compte que l’outplacement existe et qu’il n’est pas seulement à l’initiative de l’employeur (en cas de PSE, par exemple). Il peut être négocié par l’employé lors d’un départ à l’amiable, d’une rupture conventionnelle. Je pense que de plus en plus d’employés vont donc faire le choix de prendre un outplacement pour rebondir plus facilement (plutôt que d’accepter simplement un package de départ monétaire).

Du côté des entreprises qui offrent des outplacements :  Il y a un besoin de les rendre de plus en plus spécialisés et sur-mesure. Personnellement, chez Purple Squirrel, on a fait le choix de proposer une formule d’outplacement 100% sur-mesure, en fonction du besoin de la personne, de son contexte, de ses ambitions.

Un autre changement que je vois aussi arriver, c’est un outplacement qui inclut également un budget pour la formation/les certifications pour aider les employés à se réorienter vers des domaines en demande.

L’outplacement pourrait aussi intégrer les conseils d’un psychologue dans le cas où le professionnel a besoin de faire le deuil de la perte de son emploi (je pense à la personne qui était dans la même entreprise depuis plus de 20 ans, par exemple).

Et si je prenais soin de mes managers ?

Pourquoi prendre soin de ses managers ?
Prendre soin de ses managers, c’est tout d’abord être à l’écoute de leurs besoins. C’est également leur donner les outils et les clés pour un management réussi. Enfin, c’est les aider à s’épanouir tout simplement. Car qui dit manager serein, confiant et épanoui, dit automatiquement manager motivé et donc performant. Cette motivation souvent associée à une attitude positive et joviale, se répand dans toute l’équipe, ainsi que dans l’entreprise. La motivation et la bonne humeur, c’est contagieux. Et inversement. Un manager sous pression, épuisé et démotivé reportera la pression sur son équipe favorisant ainsi mauvaise ambiance et épuisement professionnel. En tant que manager, nous avons pour mission de porter notre équipe, c’est à nous de motiver, rassembler et soutenir. Or, comment puis-je rassembler si je n’en ai pas la force ? Comment puis-je motiver si moi-même j’ai perdu la motivation ? Comment puis-je soutenir si moi-même je me sens abandonné et lâché dans la fausse aux lions ? Car oui, le rôle de manager peut être ingrat : souvent positionné entre la direction et les salariés, le manager fait office de tampon. Il écoute et reçoit les insatisfactions de la direction et c’est vers lui que viennent les salariés pour se plaindre. Un rôle complexe donc, et dont nous ne mesurons pas toujours l’importance, ni la difficulté.

 

Burnout en entreprise : le rôle du management.
Durant ces trois dernières années, j’ai accompagné de nombreux salariés et managers en situation de burnout professionnel et j’ai pu constater deux choses : la première est que ces personnes avaient toutes un point commun, elles étaient en effet incapables de s’arrêter, de dire stop et de se mettre des limites. C’est incapacité vient du fait qu’elles étaient déconnectées de leur corps dans un premier temps et que l’écoute de soi ne fait pas partie de notre société occidentale. Car, en prenant conscience de notre mal-être à temps, nous pourrions sans problème prévenir le burnout.

La deuxième chose est que dans de nombreux cas, ces salariés ont affaire à un mode de management pyramidal et c’est précisément le management qui est en cause puisque celui-ci favorise la plupart du temps un travail sous pression, une autorité omniprésente ainsi qu´un manque d’équilibre entre vie personnelle et professionnelle. Autrement dit, le manager joue un rôle très important dans le quotidien d’un salarié et a toujours une part de responsabilité en cas de burnout professionnel : épuisement physique et mental dû au stress, manque de confiance en soi et d’estime de soi, anxiété… tous ces maux sont le résultat d’un manque d’accompagnement, mais j’irai même jusqu’à dire un manque de bienveillance et d’humanité. Nous devrions plutôt manager avec le cœur et donc avec empathie plutôt qu’avec la tête fixée sur des objectifs la plupart du temps irréalisables ou alors atteignables, mais à quel prix pour les managers et les salariés ?  Le COVID aura permis certaines prises de conscience, et beaucoup se sont rendus compte qu’ils s’étaient perdus dans leur travail et leurs responsabilités. Aujourd’hui, en tant que manager et salarié d’une entreprise, nous ne souhaitons plus sacrifier notre bien-être, ni notre vie de famille pour un job, aussi passionnant qu’il puisse être.

 

Dans notre société, manager est une récompense, pas une compétence
Le burnout en entreprise, que ce soit chez les managers ou les salariés, est souvent la conséquence d’un manque d’expérience. Car, dans notre société, dans notre culture, être manager est une récompense pas une compétence. Devenir manager est une promotion. On justifie souvent une hausse de salaire en confiant plus de responsabilités à un cadre, notamment la gestion d’une équipe. Or, ce n’est pas parce que l’on est un excellent ingénieur ou commercial que l’on fera un bon manager. Ne blâmons pas les managers pour leur manque d’expérience en management d’équipe, mais trouvons plutôt le moyen de les y préparer. Car un manager qui n’est pas armé pour cette mission et qui n’a pas forcément les compétences nécessaires fonce droit dans le mur. Il en va de sa santé mentale et physique, et par conséquent de celle des membres de son équipe.

 

Qu´est-ce qui fait un bon manager ?
Manager une équipe requiert des compétences bien précises. Manager une équipe, c’est manager des hommes avant tout, des êtres humains tous différents les uns des autres, qui ont des besoins, expriment et ressentent des émotions, sont parfois heureux, parfois tristes, parfois fatigués.

Le manager, s’il souhaite pouvoir comprendre et guider son équipe d’êtres humains, doit pouvoir faire preuve d’adaptabilité, d’indulgence, de bienveillance, d’écoute et d’empathie. Il doit savoir trouver les bons mots pour rassurer et motiver, mais il doit être également capable de déceler les problèmes avec anticipation. Prenons le cas d’un salarié peu performant et démotivé pendant quelques jours. Certains s’empresseraient de critiquer, de juger et de réprimander. Cependant, il serait bon de privilégier la communication et de faire preuve de bienveillance avant d’émettre toute conclusion, car cet employé est peut-être malade mais a tout de même souhaité venir au bureau. Peut-être a-t-il de graves problèmes personnels et a-t-il besoin du soutien de son employeur ?

Prendre soin de ses managers, c’est donc dans un premier temps s´assurer qu’ils aient les compétences nécessaires pour l’être et dans le cas contraire les y préparer grâce à des formations ou du coaching par exemple.

 

Les accompagner en amont puis pendant leur mission
Comme cité précédemment, il est primordial de les accompagner en amont, grâce à des formations, puis régulièrement avec des séances de coaching en management que l’on pourrait assimiler à de la supervision. Il s’agit là d’un espace d’une heure pendant lequel le manager se confie sur certaines difficultés rencontrées et demande des conseils et ceci en toute confidentialité.

Autre élément important, il doit se sentir soutenu et écouté par sa direction. Ayant une place à part dans l’équipe, il arrive en effet qu’il se sente parfois isolé. Faites donc des points réguliers, formels et informels.

 

Bien-être en entreprise

Favoriser le bien-être en entreprise est devenu primordial fort heureusement et de nombreuses entreprises ont déjà progressé sur le sujet. Si l´on s’en tient ici aux managers, veillez à ce qu´eux aussi puissent avoir le temps de profiter des séances de sport, de sophrologie, de méditation que vous pourriez proposer et qu’ils soient également inclus dans les activités de team building, afterworks ou autres.

 

Les éduquer à la gestion du stress et de la pression est également un excellent moyen de les aider à faire face à certaines difficultés de leur quotidien. Double bénéfice ici : ils pourront transmettre ces compétences de gestion du stress à leurs collaborateurs.  Là encore, coachs en gestion du stress et pleine conscience ou encore sophrologues sont de plus en plus nombreux à intervenir en entreprises : séances individuelles ou collectives, workshop… les possibilités sont nombreuses, n’attendez pas la journée annuelle de la QVT pour faire appel à eux. Le bien-être en entreprise doit être une priorité tout au long de l’année et non une seule fois par an.

 

De nombreux progrès ont été fait ces deux dernières années concernant l’instauration de meilleures conditions de travail, en tout cas dans les start-up et grandes entreprises avec par exemple l’autorisation du télétravail, avec des limites bien sûr, des boissons gratuites à volonté voire même des espaces détente intégrés directement dans les locaux. Il est en effet nécessaire que le manager se sente également à l´aise au bureau et qu’il puisse y travailler dans les meilleures conditions. Car ceci a un impact conséquent sur sa motivation.

 

Télétravail et réduction du temps de travail

En ce qui concerne le télétravail occasionnel, il permet de favoriser un équilibre vie pro et vie perso. Cet équilibre est essentiel pour chacun d’entre nous. Comment demander à nos employés de prendre soin de leur santé physique et mentale s’ils n’ont aucune possibilité de pratiquer une activité physique ou de passer du temps en famille ?  Le temps, c’est ce qui nous manque à tous. Quelle place reste-t-il dans une journée si nous consacrons 8 à 10h au transport et à notre activité professionnelle ? Le peu de temps disponible étant dédié aux tâches ménagères ou obligations familiales, il est extrêmement difficile de trouver un moment pour soi. Le télétravail occasionnel peut permettre de dégager du temps, mais si nous allons plus loin, pourquoi ne pas proposer des postes à temps partiel ?

En effet, chez nos voisins allemands par exemple, il n’est pas rare pour des managers, ingénieurs ou encore chefs de projet de ne travailler que quatre jours par semaine. Ainsi, le cinquième jour est une journée libre que l’on consacre à sa famille ou à diverses activités et surtout au repos.

Il est important également d’aborder le cas des parents : connaissez-vous beaucoup de managers qui ont la possibilité d’avoir leur mercredi après-midi de libre ? Ou que l’on ne juge pas s´ils quittent le bureau à 16h pour aller chercher les enfants à l’école ? J’ai la naïveté de penser qu’il est possible de s’épanouir à la fois personnellement et professionnellement.  Laissez vos managers s’épanouir dans leur vie personnelle et ils vous le rendront bien. Car un collaborateur heureux est un collaborateur motivé, impliqué, efficace et performant. N’oubliez pas que la santé physique et mentale de vos managers est la vitrine de l’entreprise : à eux de véhiculer une image positive de la direction et de la culture d’entreprise, que ce soit auprès des salariés ou auprès des intervenants externes tels que des clients.

 

Objectifs réalistes, liberté et confiance

Si nous nous penchons sur les tâches du manager à proprement parler, celui-ci doit la plupart du temps atteindre des objectifs souvent fixés par le manager n+1 ou la direction. Là encore, ses objectifs sont source de stress et de pression s´ils sont surréalistes : fixez donc des objectifs atteignables et adaptez-les en cours d’année si le contexte est particulier. Car la pression ressentie par le manager est automatiquement transmise à son équipe, que ce soit volontairement ou inconsciemment.

Enfin, si vous choisissez de confier un poste de manager à l’un de vos collaborateurs, jouez le jeu jusqu’au bout et laissez-le voler de ses propres ailes. Je résumerais en deux mots : liberté et confiance. Donnez-lui bien-sûr des objectifs à atteindre. Mais faites-lui confiance concernant les moyens utilisés pour y arriver. N’imposez ni les moyens ni la façon de faire, car il n’y a rien de plus difficile ni de désagréable pour un manager que de transmettre des messages qui ne sont pas les siens. Cette mission d’imposer une vision qui n’est pas la sienne est en réalité très complexe pour les managers et ce décalage peut être ressenti par les clients, les fournisseurs, les journalistes ainsi que les salariés.

Ainsi, manager n’est pas chose facile, et il ne tient qu’à vous dirigeants, de redonner envie aux hommes et aux femmes d’endosser le rôle de manager en les accompagnant et en rendant possible leur épanouissement aussi bien personnel que professionnel.

Dog-friendly attitude en entreprise : une bonne idée ?

Comment la présence de chiens au bureau influence-t-elle le bien-être des employés ?

Il y a eu plusieurs études sur le bienfondé des chiens en entreprise afin de convaincre les entreprises hésitantes à passer le cap comme de conforter dans leurs décisions celles qui ont « osé ». Parmi les bienfaits qui semblent avérés : C’est un atout pour la santé des collaborateurs. Les animaux favorisent le bien-être des collaborateurs, ils modifient l’organisation traditionnelle du travail. Du côté des maîtres, cela les oblige à faire des pauses « techniques » à leur chien qui leur font lever le pied sur le travail, relâcher la pression et « respirer », faire reposer ses yeux trop rivés sur son écran. Du côté des collaborateurs, ils peuvent aussi faire une pause « caresse » qui les apaise souvent (de leurs dire). Cela favorise un meilleur équilibre social : à l’heure où le travail est partagé entre le télétravail et le présentiel, les chiens font le lien entre vie professionnelle et la vie personnelle. Sur le lieu de travail, ils favorisent les échanges entre collaborateurs et donc les interactions. Les collaborateurs sont de meilleure humeur et travaillent plus volontiers avec leurs collègues de manière coopérative. Un baromètre réalisé en 2016 par le Banfield Pet Hospital a montré que 92% des salariés et des ressources humaines considèrent comme très positive la présence d’animaux en entreprise ; Un sondage IPSOS et Purina montre que 38% des propriétaires d’animaux de compagnie ont déclaré que la présence d’animaux au sein de l’entreprise favorisait un environnement de travail agréable. Cela favoriserait la productivité. C’est l’un des soucis des entreprises mais une étude Wamiz de 2017 a montré qu’elle ne baissait pas suite à l’ouverture des locaux aux animaux bien au contraire : 17% des collaborateurs s’estiment plus productifs et 80% déclarent que la présence d’animaux de compagnie a un impact positif sur leur travail. Une étude de la Commonwealth University de 2012 a montré que le chien n’était pas un facteur de distraction, mais de concentration. Au quotidien, je peux constater que les études disent vrai mais à condition de respecter une discipline appropriée : le lieu de travail n’est pas un parc à chiens et les collaborateurs ne cautionnent pas de la même façon leur présence. Le bien être des employés passent avant tout par ce respect et cette entente de bonne intelligence. Au delà de cela, c’est aussi un argument positif dans la présentation des nombreux avantages qu’offre le groupe, son image progressiste et sociale qui attire beaucoup la curiosité mais aussi les CV spontanés. Dentsu, en tant que société à mission, prouve aussi que les entreprises peuvent à la fois allier leurs objectifs de performances (et donc la productivité des salariés) et le bien-être des collaborateurs (il paraît qu’on travaille beaucoup mieux dans une atmosphère positive).

 

Quelles sont les principales étapes pour mettre en place une politique dog-friendly en entreprise ?

 

Il faut partir de l’idée que dentsu France est plutôt pionnier en matière de qualité de vie au travail et qu’un statut dogfriendly s’inscrit dans cet absolu besoin de bien-être. Tant que quelqu’un ne bouge pas les lignes en demandant si cela est possible, il ne se passe rien. Chez dentsu, nous bougeons les lignes en permanence quel que soit notre statut, du management au nouvel arrivant. Dans ce cas précis, tout a commencé par des remontées négatives sur la présence « gênante » de chiens jusqu’ici tolérée mais pas encadrée chez dentsu qui a correspondu au moment où nous avons remis à plat notre règlement intérieur. Comme le prérequis absolu est de garantir le respect de chaque collaborateur et d’assurer la sécurité de chacun, il a fallu considérer cette remontées faîte aux élus sociaux, et réfléchir à la définition d’un cadre règlementé pour permettre à tous les collaborateurs d’être à l’aise avec la mise en place d’une politique Dogfriendly. Cela a déclenché un processus « démocratique » avec un référendum qui a été soumis à l’ensemble des collaborateurs, avec l’accord de la Direction, des ressources humaines et des élus sociaux. L’objectif, conformément à nos valeurs : impliquer les collaborateurs au maximum de ce que leur entreprise souhaite faire pour eux et donc s’assurer que les collaborateurs souhaitent que dentsu soit officiellement « dogfriendly ». La question simple et unique était : « Acceptez-vous la présence des chiens dans les bureaux ? OUI Sans conditions / OUI Avec conditions : tenus en laisse, propres, en nombre limité, … / NON, vous n’acceptez pas les chiens chez dentsu». Les résultats ont été sans appel : près de 80% ont répondu OUI chez dentsu France. Chacun a ainsi le sentiment d’avoir été respecté. Mais le groupe a aussi entendu les 20% qui ont répondu un « non » qui a été notamment motivé par des problèmes d’allergies et de phobies mais aussi par la croyance qu’un chien n’aurait pas sa place en entreprise. La finalité étant de garantir de façon pérenne la bulle de sécurité et de bien-être de chacun pour ne pas qu’une mesure populaire ne le soit plus et divise parce qu’on n’a pas su respecter chaque position. Mission réussie ! Les scores ont explosé dans l’enquête Great Place to Work quelques semaines après le référendum interne avec 96% d’adhésion. Les collaborateurs ont sans doute été rassurés de voir qu’on encadrait le sujet sérieusement et que chacun a pu être entendu. Une fois validé, le statut « dogfriendly » a été officiellement inscrit dans le règlement intérieur de dentsu France dont les modalités ont été discutées et validées par l’ensemble des élus, de la direction et des ressources humaines : bien-être animal, équilibre vie professionnelle et vie personnelle ou bien encore les dégâts que pourrait occasionner un animal au sein de locaux. Cela vaut pour les bureaux parisiens mais aussi dans nos bureaux en régions : Marseille, Nantes, Lyon, Lille, Bordeaux et Toulouse. Pour rappel, le Code du travail et la loi sont assez libres sur le sujet : aucune mention n’interdit la présence d’animaux dans une entreprise excepté dans certains secteurs très spécifiques comme les établissements de santé (hormis les chiens participant à une thérapie avec un patient et habilités par la Haute Autorité de Santé) ; l’ensemble des entreprises du secteur alimentaire ; Les administrations publiques et bien entendu, restreint aussi à certaines races de chiens. En dehors, de ces cas particuliers, tout salarié peut théoriquement emmener son chien au travail si le règlement intérieur ne s’y oppose pas il est nécessaire de demander l’autorisation de l’employeur au préalable.

 

Quels types de réglementations sont nécessaires pour garantir que cette politique fonctionne harmonieusement ?

Le règlement intérieur compte désormais un article « dogfriendly » donc les mesures à respecter obligatoirement sont : La présence de chiens propres, sans dangers et tenus en laisse lors des déplacements dans les locaux. Le collaborateur propriétaire du chien doit fournir une attestation sur l’honneur précisant que le chien possède une puce électronique ainsi qu’un carnet de vaccination. Le collaborateur s’engage à transmettre chaque année la copie mise à jour du carnet de vaccination. Le collaborateur doit aussi être assuré pour couvrir les dommages éventuellement causés par son animal. Grâce à un outil propriétaire de gestion des taux d’occupation, le collaborateur doit obligatoirement déclarer au préalable la venue de son chien et dentsu n’autorise la présence que de 5 chiens maximum dans ses locaux afin de gérer les zones d’interaction avec le chien. De plus, chaque propriétaire doit prévoir une zone pour son animal, comprenant les accessoires pour animaux nécessaires tels que la laisse ou la gamelle. Grâce à ces mesures encadrées, aucun incident n’a été à déplorer depuis et aucune autre remontée n’est venue assombrir ce statut.

 

Comment dentsu France s’assure-t-elle que les règles dog-friendly sont respectées par tous les employés ?

Chaque collaborateur fournit tous les documents nécessaires au service EDT qui validera la possibilité pour le maître de venir avec son chien. Chaque collaborateur doit déclarer sa présence dans un outil propriétaire et pour les propriétaires de chiens, une option est activée pour que le chien soit aussi renseigné. Au delà de 5 chiens sur site, il n’est pas autorisé à venir et doit donc télétravailler. Cet outil fait foi dans la présence de chacun et ses autorisations liées. Dans le cas du non-respect des mesures « dogfriendly », la direction est les personnes habilitées peuvent retirer le droit au collaborateur de venir avec son chien. De même, supprimer l’article du règlement intérieur. Chez dentsu, nous sommes près de 1000 collaborateurs et au maximum 650 sur site en même temps : il faut donc faire appel au bon sens de chacun, au respect de chacun, et à la tranquillité de chacun, respecter les règles même les plus élémentaires, accepter qu’un collaborateur n’aime tout simplement pas les chiens, accepter par exemple de ne pas prendre un ascenseur en priorité si quelqu’un a peur de votre chien, donc descendre et attendre le suivant, etc. Un bon chien c’est aussi un bon maître… Nous ne sommes pas si nombreux à emmener notre chien malgré tout : il y a une quinzaine de collaborateurs qui tournent et qui ne viennent jamais en même temps car jusqu’à ce jour, il n’y pas eu d’« embouteillages » de chiens !

 

Quels ont été les impacts mesurables (absentéisme, productivité, satisfaction des employés) depuis l’adoption de cette politique chez dentsu France ?

L’absentéisme et la productivité qui seraient liés à la politique dogfriendly sont difficiles à mesurer, je dirais que c’est assez inexistant même ! Concernant la satisfaction des employés en revanche, on peut remettre en avant la progression des scores d’adhésion au « Dogfriendly » : nous sommes passés de 80% de « OUI » au référendum soumis le 29 septembre 2022 à 96% de réponse positive de l’enquête Great Place to Work sur le sujet en novembre 2022 soit 2 mois plus tard. Ce qui montre que les collaborateurs ont vu qu’ils avaient été respectés, quelles que soient leurs positions sur le sujet et qu’aucune remontée négative n’a été enregistrée. Tout se passe donc bien. Un exemple comportemental positif : pour ma part, ma chienne vient quasiment tous les jours au bureau avec moi, c’est un cocker américain donc de petite taille, au caractère facile et totalement inoffensive et je travaille quotidiennement avec un collaborateur cynophobique qui décidé de tenter de maîtriser sa phobie du chien. Au départ, je respectais des distances appropriées, la chienne en laisse courte et toujours en validation avec lui. Petit à petit, ce collaborateur a libéré sa confiance et accepte aujourd’hui de réduire la distance et de tenter des moments sans laisse même de prendre l’ascenseur avec elle. Même s’il n’a aucun contact physique avec la chienne, il est heureux de pouvoir, grâce à elle, surmonter sa peur.

 Comment les initiatives comme les politiques dog-friendly s’inscrivent-elles dans la tendance actuelle d’innovation et de modernisation des environnements de travail ?

Notez que cette réponse n’engage que moi et ma perception : En tant que société à mission, nous bousculons les ordres établis des modèles d’entreprise, nous sommes pionniers sur ce secteur en la matière et nous apprêtons à passer notre premier audit. Nous ne sommes pas devenus société à mission par hasard : le Covid nous a fait entièrement repenser nos modèles, libéré le télétravail, exigé le bien-être de tous et le respect de chacun. Nous avons pris pleinement conscience de la nécessité de protéger notre environnement que les mots « bien-être » et « qualité de vie » étaient plus que jamais, plein de sens. Cela passe aussi par des mesures qui semblent anecdotiques comme « Dogfriendly » mais qui révèle aussi la volonté de dentsu de converger vers une harmonie : nous ne partageons pas que des performances business mais aussi des connections, des interactions, des attitudes qui viennent décloisonner nos bureaux et libérer les frontières et qui rendent l’entreprise plus harmonieuse. Nous avons plus à offrir à nos clients, nos partenaires et nos collaborateurs, et tout en pilotant nos performances business, nous valorisons l’humain, l’environnement, le durable et les aspirations de bien-être car un collaborateur heureux au travail est un collaborateur plus performant. Notre Président, Pierre Calmard, a d’ailleurs écrit un livre à ce sujet : « L’entreprise harmonieuse ». Cela n’engage que moi ici mais cela pourrait aussi (ou un peu, ou raisonnablement et toute proportion gardée) passer par l’attractivité que procure le fait de pouvoir avoir un chien en entreprise. Plusieurs entreprises se consacrent d’ailleurs à accompagner des sociétés à basculer dans le Dogfriendly, comme par exemple « Poilu.s Paris », c’est le signe qu’il se passe quelque chose à ce niveau-là. Le sujet interpelle malgré son apparente légèreté car il laisse entrevoir que de nouveaux modèles sont possibles, que la tolérance accordée aux collaborateurs pour les rendre plus heureux est peut être un nouveau type de management.

Face à un allongement croissant des carrières, les actifs français sont tentés de réaliser leurs projets et envies sans attendre la retraite

Dans une récente étude menée avec OpinionWay, Indeed a interrogé 1165 personnes représentatives de la population active française pour connaître leurs perceptions et ressentis sur ce sujet, et voir si cette incertitude pourrait avoir des conséquences sur la façon d’envisager leur carrière.

Les trois quarts des travailleurs français s’inquiètent concernant l’âge auquel ils pourront partir en retraite

Tout d’abord, les résultats montrent que 75% des actifs français se disent inquiets en ce qui concerne l’âge de départ en retraite, et même les salariés seniors (de 50 ans ou plus) expriment cette inquiétude dans une très large majorité (66%).

Les femmes, les moins de 35 ans et les travailleurs de catégories socio-professionnelles dites “populaires” (CSP-) sont encore plus nombreux à appréhender l’allongement des carrières, avec respectivement 81%, 82% et 79%.

Les femmes sont en effet trop souvent dans des situations plus précaires, avec des montants de pension de retraite inférieurs et devant travailler plus longtemps pour s’en sortir. Les jeunes sont les plus frappés par l’incertitude concernant leur durée de carrière, et les actifs “CSP-” généralement les plus exposés à des métiers à pénibilité plus élevée, plus difficiles à exercer jusqu’à des âges avancés.

78% des actifs français craignent même de décéder avant d’avoir atteint l’âge de la retraite.

 

L’allongement du temps de travail a aussi des conséquences sur la santé des travailleurs

Travailler plus longtemps, certes, mais dans quel état ?

72% des actifs interrogés dans cette étude s’inquiètent d’une dégradation de leur état de santé durant leurs dernières années de carrière, et 65% doutent de leur capacité à rester motivés dans leur travail jusqu’à leur départ en retraite.

Le vieillissement important de la population apporte avec lui plusieurs difficultés : outre le fait de devoir faire travailler plus longtemps la population active, on anticipe le fait que l’augmentation du nombre de personnes concernées pas des maladies chroniques liées à la vieillesse (déclin cognitif et/ou physique, perte de mobilité, etc) va mécaniquement accroître le nombre de travailleurs “aidants” (c’est-à-dire, qui prennent soin d’un ou plusieurs proches en parallèle de leur vie professionnelle et privée), ce qui aura à son tour un impact sanitaire et économique.

La population active actuelle l’a bien compris, 79% des personnes sondées par Indeed & OpinionWay exprimant des inquiétudes sur le fait de devoir cumuler leur travail et un statut d’aidant. C’est parmi les 35-49 ans que cette appréhension est la plus forte (85% des répondants), et également chez les femmes (82% contre 76% des hommes) – qui sont, souvent, davantage concernées par ces problématiques.

 

La fin de carrière suscite également des craintes et incertitudes sur le niveau de revenu

La perte d’attractivité des personnes en fin de carrière du point de vue des recruteurs se pose comme un obstacle majeur que la société française va devoir dépasser dans les années à venir, à mesure que la proportion de seniors augmentera dans la pyramide des âges.

Pour l’instant en tout cas, cette problématique soucie les salariés français : 82% craignent de ne plus intéresser les recruteurs à partir d’un certain âge, et 78% s’inquiètent à l’idée de perdre leur emploi dans les dernières années de leur carrière, avant d’avoir atteint leur “retraite à taux plein” – ce qui est souvent synonyme d’un arrêt prématuré de la carrière et de revenus plus précaires pendant toute la retraite.

L’incertitude concernant le niveau de revenu pendant la retraite est également très présente, 85% des actifs redoutant de devoir continuer à travailler même en retraite pour pouvoir s’en sortir financièrement.

Un chiffre qui fait écho au fait qu’il y a un an, 51% des salariés seniors estimaient qu’ils seraient obligés de travailler quand ils seraient en retraite en raison de leur trop faible pension (chiffre recueilli en août 2023 dans une autre étude Indeed / OpinionWay). Sur ce point, l’écart entre les hommes et les femmes est particulièrement important (15 points) : 77% des hommes, contre 92% des femmes, craignent de travailler pendant leur retraite.

Face à une vie active qui s’allonge, pourquoi ne pas prendre de pause volontaire en cours de carrière ?

Faut-il alors se résigner à travailler plus longtemps que les générations précédentes, oubliant l’idée de se reposer et de “se faire plaisir” en échange de longues années de travail ? La population active française ne l’entend pas forcément de cette oreille.

34% des répondants envisagent de faire une pause dans leur carrière professionnelle, que ce soit un congé sabbatique, un congé sans solde longue durée, ou toute pause de carrière effectuée de manière volontaire (hors congés payés).

16% disent même avoir déjà des plans assez précis à ce sujet.

Cette aspiration est encore plus présente au sein des populations actives urbaines, résidant dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants et de l’agglomération parisienne, avec respectivement 39% et 40% de motivés.

Les travailleurs de moins de 35 ans sont également séduits par cette idée : 47% nourrissent ce projet – preuve d’une tendance émergente et d’un changement d’approche vis-à-vis de la carrière.

Parmi ces salariés envisageant de faire une pause dans leur carrière, 89% considèrent qu’il vaut mieux l’envisager à court ou moyen terme pour pouvoir faire de longs voyages, réaliser des projets personnels, etc. car avec l’allongement de la carrière professionnelle, il sera impossible de le faire quand ils arriveront à l’âge de la retraite.

« Le schéma “classique” de la carrière (études, vie professionnelle, retraite) voit ses contours se flouter à mesure que croît l’incertitude concernant la durée et les modalités de cette vie professionnelle – l’impact assez imprévisible de l’IA sur les métiers actuels d’ici quelques années s’ajoute encore à cette incertitude – et cela modifie le rapport des actifs à leur travail. Si la vie professionnelle est amenée à devenir une véritable course de fond, et avec peut-être de forts aléas, comment ajuster son rapport au travail (temps de travail, équilibre vie pro-vie perso, quantité de responsabilités, etc.) afin de pouvoir tenir jusqu’à un âge plus avancé qu’auparavant ? », analyse Eric Gras, spécialiste du marché de l’emploi chez Indeed« L’allongement des carrières interroge aussi sur une autre grande problématique de ce début de siècle, celle de l’explosion de burn-out professionnels : le monde du travail doit résoudre l’équation de salariés plus âgés et travaillant plus longuement, tout en réduisant les facteurs d’épuisement physique et moral au travail, qui au contraire ont tendance à impacter la carrière de plus en plus fréquemment. »

5 conseils pour bien vivre le télétravail

 

1. Créez un Espace de Travail Dédié

L’un des aspects les plus cruciaux pour réussir en télétravail est de délimiter un espace de travail clair et dédié. Cela peut être une pièce entière ou simplement un coin de votre salon, mais cet espace doit être réservé uniquement au travail. Cela permet de dissocier vie professionnelle et vie personnelle, et de créer une routine. Un bon environnement de travail inclut une chaise confortable, un bureau à la bonne hauteur et une bonne luminosité, de préférence naturelle.

2. Établissez une Routine

Le télétravail peut vite devenir désordonné sans une routine bien établie. Essayez de maintenir des horaires fixes pour commencer et terminer votre journée de travail, comme vous le feriez en présentiel. Incluez des pauses régulières pour vous étirer, marcher un peu ou simplement vous détendre. Une routine structurée aide à rester concentré et productif tout en évitant la sensation d’être « toujours au travail ».

3. Fixez des Limites Claires

Lorsque l’on travaille de chez soi, il peut être tentant de répondre à un e-mail tard le soir ou de continuer à travailler au-delà des heures normales. Pour protéger votre bien-être mental, fixez des limites claires entre le travail et la vie personnelle. Informez vos collègues de vos heures de disponibilité et respectez-les. Éteignez les notifications de travail après vos heures de bureau pour vous permettre de déconnecter et de vous reposer.

4. Maintenez une Communication Efficace

Le télétravail peut parfois créer un sentiment d’isolement. Il est donc important de maintenir une communication régulière avec vos collègues et votre équipe. Utilisez les outils de communication disponibles, comme les messageries instantanées, les e-mails et les visioconférences, pour rester connecté. Participer activement aux réunions virtuelles et échanger régulièrement avec vos collègues sur l’avancement des projets contribue à renforcer le sentiment d’appartenance à l’équipe.

5. Prenez Soin de Votre Santé Physique et Mentale

Le télétravail peut facilement mener à un mode de vie sédentaire. Il est important de prendre soin de votre corps en faisant de l’exercice régulièrement, même si ce n’est qu’une courte promenade. Pensez également à votre bien-être mental en pratiquant la méditation, la relaxation ou en vous adonnant à des activités qui vous plaisent. N’oubliez pas de bien manger et de rester hydraté tout au long de la journée.

Le télétravail, lorsqu’il est bien géré, peut offrir une grande liberté et améliorer votre qualité de vie. En suivant ces conseils, vous pourrez non seulement être plus productif, mais aussi maintenir un bon équilibre entre travail et vie personnelle. N’oubliez pas que l’adaptation à cette nouvelle manière de travailler peut prendre du temps, mais avec une bonne organisation et des habitudes saines, vous en tirerez le meilleur parti.

Rentrée scolaire et bureau ne sont pas incompatibles !

1. Anticiper et planifier à l’avance

La clé pour réussir cette journée particulière est une bonne préparation. La veille de la rentrée, prenez le temps de tout organiser. Préparez les vêtements, le sac d’école, et assurez-vous que toutes les fournitures scolaires sont prêtes. Si possible, préparez également le petit déjeuner à l’avance pour gagner du temps le matin. Une bonne organisation permet de réduire le stress et d’aborder la journée avec plus de sérénité.

2. Négocier une flexibilité au travail

Si votre emploi le permet, essayez de négocier une certaine flexibilité avec votre employeur. Beaucoup de managers comprennent l’importance du jour de la rentrée pour les parents. Vous pourriez demander à commencer plus tard pour accompagner vos enfants à l’école, ou bien partir plus tôt pour les récupérer. Si le télétravail est une option, cela peut également vous permettre de gérer plus facilement les obligations scolaires et professionnelles.

3. Partager les tâches avec le partenaire

Si vous êtes en couple, il peut être judicieux de partager les responsabilités liées à la rentrée. L’un de vous peut s’occuper de l’accompagnement du matin, tandis que l’autre peut gérer le retour à la maison. Cette répartition des tâches permet à chacun de maintenir un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, tout en étant présent pour les enfants.

4. Impliquer les enfants dans la préparation

Impliquer les enfants dans la préparation de leur rentrée peut non seulement alléger votre charge mentale, mais aussi les rendre plus autonomes et responsables. Demandez-leur de préparer leur sac, de choisir leurs vêtements, ou même de vérifier qu’ils ont tout ce qu’il leur faut pour la première journée. Cela peut également renforcer leur enthousiasme pour le retour à l’école.

5. Accepter que tout n’est pas parfait

Il est important de se rappeler que tout ne se passera peut-être pas exactement comme prévu, et c’est tout à fait normal. Il se peut que le matin soit un peu chaotique ou que vous arriviez au travail avec un léger retard. L’essentiel est de ne pas vous mettre trop de pression. En acceptant une certaine marge d’imperfection, vous réduirez votre stress et celui de vos enfants.

6. Prioriser le bien-être des enfants

Enfin, il est crucial de garder à l’esprit que le bien-être des enfants est prioritaire en ce jour de rentrée. Leur offrir un départ calme et positif pour cette nouvelle année scolaire aura un impact durable sur leur attitude envers l’école. Même si cela signifie prendre un peu plus de temps le matin ou faire une pause dans votre journée de travail, ces moments de soutien sont essentiels pour eux.

La rentrée scolaire et le travail ne sont pas nécessairement incompatibles. Avec un peu de planification, de flexibilité et une bonne communication, il est possible de concilier ces deux aspects de votre vie. L’objectif est de commencer l’année scolaire sur une note positive pour vos enfants tout en maintenant votre engagement professionnel. En trouvant un équilibre entre ces deux mondes, vous pouvez transformer ce jour souvent stressant en une journée réussie pour toute la famille.

Bruit au bureau : comment en faire un allié de la productivité ?

Bruit de fond au travail : brouhaha stimulant ou destructeur de productivité ?

Alors que les organisations incitent de plus en plus les collaborateurs à vivre le bureau comme une expérience, près de la moitié (47 %) des répondants à l’étude déclarent que le bruit sur leur lieu de travail les stresse et les empêche de se concentrer. Les recherches de Jabra révèlent que 37 % des personnes interrogées ont du mal à être productives lorsque leurs collègues prennent des appels sans casque. De plus, 39 % trouvent difficile de participer à des appels ou des visioconférences dans ces conditions.

Pour éviter le bruit et limiter les distractions, plus de la moitié des participants (59 %) préfèrent prendre leurs appels ou mener leur réunion en ligne à l’écart de leur bureau, souvent dans une salle séparée et en utilisant des casques professionnels (69 %). Par ailleurs, environ 74 % des personnes interrogées indiquent que, lors des appels et visioconférence, un son clair et de haute qualité les aide à mieux se concentrer.

Ces résultats démontrent que, le bruit et les niveaux sonores ont effectivement un impact fort sur la productivité. Pour y pallier, il est donc essentiel que les dirigeants mettent tout en œuvre pour fournir la technologie et un environnement de travail adapté.

Environnement bruyant et impact sur le bien-être mental

Un environnement bruyant et une mauvaise qualité audio lors des appels et visioconférences ont des conséquences néfastes sur le travail mais également sur le bien-être des collaborateurs. En effet, 54 % des répondants affirment que la mauvaise qualité audio lors des visioconférences nuit à leur bien-être. Dans ce cadre, près des deux tiers (63 %) disent se sentir physiquement épuisés et trouvent difficile de se passionner pour leur travail.

Les participants estiment également que, lors des réunions, un son de meilleure qualité peut avoir un impact positif sur leur capacité à interagir, grâce à une communication plus claire (43 %), plus efficace (37%) et une meilleure collaboration (40 %).

Face aux impacts négatifs du bruit sur la santé mentale et le bien-être général, les collaborateurs estiment qu’il est de la responsabilité des entreprises de remédier aux nuisances sonores. Parmi les solutions proposées, ils citent la fourniture de casques à réduction de bruit comme équipement de bureau standard (37 %) et l’autorisation de travailler plus souvent à domicile (37 %). Un tiers des collaborateurs (32 %) suggère également que les employeurs pourraient dédier des espaces de travail aux différentes activités, comme des zones calmes ou collaboratives, afin de garantir un environnement de travail optimal et de préserver le bien-être mental.

Inclusion et neurodiversité au travail

La neurodiversité désigne la variété des fonctionnements neurologiques au sein de l’espèce humaine. De fait, elle implique qu’il n’existe pas d’approche unique dans la façon d’appréhender les situations. Dans le monde du travail, nous percevons tous le bruit et les environnements différemment. Avoir conscience de cela permet aux entreprises de s’adapter, à la fois en matière d’équipement et de management.

Bien que la neurodiversité soit un concept relativement nouveau pour les participants à l’étude (41 % d’entre eux déclarant entendre ce terme pour la première fois), près de 7 sur 10 pensent que sa prise en compte peut améliorer les performances de l’entreprise en favorisant la créativité (68 %) et la collaboration (68 %), conduisant finalement à de meilleurs résultats pour les collaborateurs comme pour l’entreprise.

Prendre en compte la neurodiversité au travail peut améliorer les performances (62 %) et permettre aux collaborateurs de « montrer leur véritable personnalité » dans un environnement inclusif (62 %). Deux tiers des personnes interrogées pensent que les entreprises devraient investir davantage dans un environnement de travail inclusif et qui prend en compte la neurodiversité, car cela améliore à la fois la productivité et le bien-être des collaborateurs.

L’époque où le lieu de travail ne répondait qu’à un seul profil de collaborateurs est révolue : une évolution est nécessaire pour répondre aux besoins individuels dans un cadre collectif.

 

Ne laissez pas le blues post-vacances gâcher votre rentrée

Le phénomène, bien que courant, peut être déstabilisant : près de 80 % des individus sont touchés par ce phénomène et les professionnels de santé mentale constatent une augmentation des consultations liées à l’anxiété et à la dépression dans les semaines qui suivent les périodes de vacances. Mais pourquoi apparaît-il, et surtout, comment le surmonter ? Réponses de Christian Richomme, Psychanalyste, auteur et thérapeute à Paris, Spécialiste dans les troubles de l’anxiété, les dépressions, les addictions et les troubles affectifs.

Peut-on parler d’un phénomène ?

Oui, car le blues post-vacances découle de plusieurs facteurs liés à la transition entre la période de détente et le retour à la réalité :

  • Le retour à la routine : Après avoir goûté à la liberté, reprendre le travail, les obligations quotidiennes et le stress qui les accompagnent peut sembler oppressant. Les journées ensoleillées cèdent la place aux contraintes et à la monotonie, créant un contraste difficile à accepter.
  • Le changement d’habitudes : Pendant les vacances, nos rythmes de sommeil, d’alimentation et d’activité physique changent. Revenir brusquement à des horaires rigides et à une alimentation moins festive peut perturber notre organisme et notre moral.
  • La comparaison : Le souvenir des moments de bonheur vécus pendant les vacances rend souvent le retour au quotidien plus fade. Ce contraste crée une frustration, renforcée par la perception que l’ordinaire ne peut rivaliser avec l’extraordinaire.

 

Existe-t-il une explication neuroscientifique ?

D’un point de vue neuroscientifique, le blues post-vacances peut être lié à une baisse soudaine de dopamine, l’hormone du bonheur. Pendant les vacances, notre cerveau est régulièrement inondé de cette substance, grâce aux nouvelles expériences et à la réduction du stress. De retour à la routine, la production de dopamine diminue, provoquant une sensation de vide. Cette chute hormonale contribue à rendre la transition plus difficile, et peut même déclencher une forme de déprime passagère.

Les réseaux sociaux jouent-ils un rôle dans ce phénomène ? 

En effet, voir défiler sur Instagram ou Facebook les photos idylliques de vacances de nos amis ou d’influenceurs amplifie notre sentiment de nostalgie. La comparaison avec ces moments « parfaits » renforce l’idée que notre quotidien est terne et monotone. Cette idéalisation de la vie des autres, souvent fausse ou exagérée, peut créer une pression supplémentaire et accentuer notre propre mal-être.

Quels sont les symptômes ?

Les manifestations du blues post-vacances varient d’une personne à l’autre, mais certains symptômes reviennent fréquemment :

  • Fatigue intense
  • Tristesse inexpliquée
  • Irritabilité
  • Difficultés de concentration
  • Troubles du sommeil
  • Perte d’appétit
  • Sentiment de vide ou de désintérêt

Comment y remédier ?

Heureusement, plusieurs stratégies peuvent aider à atténuer le blues post-vacances :

  • Reprise progressive : Reprendre progressivement vos activités quotidiennes permet d’éviter un choc brutal. Essayez de réintroduire vos responsabilités par étapes, en vous accordant des moments de détente.
  • Maintien de certaines habitudes : Poursuivez les activités que vous avez appréciées pendant vos vacances, comme le sport ou la lecture, pour prolonger les bénéfices de votre pause estivale.
  • Organisation : Planifiez des activités agréables après le travail, qu’il s’agisse de sorties, de loisirs ou de temps passé avec vos proches. Cela peut compenser le retour à la routine.
  • Soutien social : Parlez de votre retour de vacances avec vos amis ou votre famille. Partager vos ressentis peut vous aider à relativiser.
  • Nouveaux projets : Fixez-vous de nouveaux objectifs pour les semaines à venir. Avoir quelque chose à attendre avec impatience aide à rester motivé.
  • Mindfulness : La pleine conscience, ou mindfulness, peut vous aider à rester ancré dans le présent et à gérer le stress. Prendre quelques minutes par jour pour méditer peut faire une grande différence.
  • Journal intime : Écrire vos pensées et émotions dans un journal peut vous permettre de mieux comprendre ce que vous ressentez et de prendre du recul.
  • Thérapie comportementale et cognitive : Si le blues post-vacances persiste ou devient trop intense, une thérapie peut vous apporter des outils pour mieux gérer vos émotions et anticiper ces périodes difficiles.

Préserver la santé financière de ses salariés : pilier clé trop souvent sous-estimé du bien-être au travail

L’aspect financier : un enjeu majeur à prendre en compte

Le stress financier est une réalité pour de nombreux collaborateurs, en particulier ceux en début et en milieu de carrière. Selon l’Insee, 6,3 % des salariés français vivent en situation de pauvreté. La charge financière des dépenses professionnelles, bien que temporaire, peut avoir des répercussions significatives sur certaines situations déjà compliquées.

Alors que 51 % des salariés français déclarent ressentir du stress à l’idée de devoir avancer des frais professionnels, cette situation est aggravée par l’inquiétude que l’employeur mette du temps pour les rembourser, une angoisse partagée par 16 % des salariés. Ces chiffres mettent en lumière l’impact émotionnel que les collaborateurs ressentent et l’importance de la perception de sécurité financière dans l’expérience collaborateur.

Santé financière et bien-être au travail : deux notions indissociables

Le lien entre bien-être financier et bien-être au travail ne peut être ignoré dans un contexte où un tiers des salariés estiment que leur employeur devrait se préoccuper de leur santé financière. Un chiffre révélateur des attentes modernes en matière de responsabilité sociale des entreprises.

D’ailleurs, la rigueur avec laquelle les salariés français gèrent leurs notes de frais démontre le souhait de fiabilité dans les relations employeur-employé, mais elle souligne également le stress sous-jacent qui pousse à une telle rigueur : seuls 8 % d’entre eux oublient de soumettre leurs dépenses et 5 % égarent leurs reçus – des chiffres qui contrastent fortement avec leurs voisins européens.

En parallèle, pour les collaborateurs d’entreprise où les voyages d’affaires sont fréquents et durent plusieurs jours par exemple, la note finale peut vite monter. Demander à ses salariés d’avancer les frais peut les mettre dans une situation financière difficile alors qu’ils ont leurs propres charges (courses, factures, loyer, etc.) à régler.

Quoiqu’il en soit, une organisation qui se soucie de ces préoccupations crée un environnement de confiance, renforce la motivation, la rétention et la performance de ses talents. En effet, des collaborateurs libérés de la charge de la gestion des notes de frais pourront se concentrer pleinement sur des tâches à plus forte valeur ajoutée, innover et contribuer positivement à la culture de l’entreprise.

Une responsabilité partagée par les entreprises

Il appartient aux employeurs de prendre des mesures pour atténuer cette source de stress. Les solutions technologiques apparaissent comme une réponse pertinente à cette problématique. En automatisant les processus de gestion des dépenses, les organisations peuvent réduire considérablement la charge mentale de leurs salariés. De nombreux outils permettent aux collaborateurs de scanner leurs reçus, d’automatiser les remboursements et de détenir des cartes d’entreprise pour leurs achats professionnels. Ces innovations simplifient non seulement les processus administratifs mais aussi le quotidien des salariés, qui n’ont désormais plus à avancer les dépenses professionnelles de leur poche.

Il est donc impératif pour les sociétés de reconnaître l’importance de la santé financière de leurs salariés comme un pilier du bien-être au travail. L’enjeu est de taille. En contribuant à préserver la santé financière de leurs collaborateurs, elles ne se contentent pas de répondre à une attente légitime ; elles investissent dans la pérennité et la performance de leur capital humain. Une approche proactive en matière de santé financière renforce l’engagement des salariés, améliore leur satisfaction et favorise une culture d’entreprise positive et performante où chacun se sent valorisé et soutenu.

JO 2024 : un guide pour savoir comment aménager l’organisation du travail durant l’évènement

1Adapter les horaires de travail en fonction des pics d’affluence dans les transports

→ Le travail en horaires décalés :

À l’instar de ce qui est organisé dans les entreprises pendant les périodes de canicule, les employeurs peuvent autoriser les salariés à venir travailler sur des plages horaires décalées, soit en avançant les heures d’ouverture de l’entreprise pour permettre leur arrivée et leur départ plus tôt, soit en leur permettant de retarder dans la journée leurs heures de prise et de fin de poste. Cette modalité peut être prévue dans l’entreprise que ce soit par modification de l’horaire collectif applicable ou par modification des heures d’ouverture permettant aux salariés d’accomplir leurs horaires de travail de manière plus souple.

2Privilégier en priorité le recours aux congés payés, aux RTT et au télétravail

→ Faire coïncider la période de congés payés
avec les JO :
Il est possible de faire coïncider la période de congés avec les JO. L’employeur peut procéder à la fermeture de son établissement pendant les congés payés après consultation du CSE.

L’employeur peut aussi organiser le départ en congés des salariés par roulement. Dans la pratique, en raison notamment des impératifs de garde d’enfants, de réservation des billets de transports et des locations saisonnières, il est souhaitable que la période de prise des congés et les dates de départs soient connus des salariés et fixés le plus en amont possible.

→ La prise de jours de repos au titre des accords de réduction du temps de travail (RTT) : dans les entreprises où des RTT sont appliqués, les employeurs ont la possibilité d’imposer à leurs salariés la prise de jours de repos au titre du contingent de RTT « patronal ».

Le nombre de RTT de ce contingent « patronal » comme leurs modalités de prise ne sont pas fixés par la loi mais définis par l’accord collectif auquel il convient de se référer.

→ Le recours au télétravail :

Le télétravail est mis en place dans le cadre d’un accord collectif ou, à défaut, dans le cadre d’une charte élaborée par l’employeur après avis du CSE. En l’absence d’accord ou de charte, l’employeur et le salarié peuvent convenir de recourir au télétravail. Afin de s’adapter aux exigences de mobilité pendant

les OP, les entreprises peuvent recourir et mobiliser les souplesses prévues dans leurs accords ou leurs chartes de télétravail.

3Adapter la durée du travail pour tenir compte des contraintes des entreprises contribuant aux JO

→ Les durées maximales de travail :

La durée quotidienne de travail maximale est fixée à 10 heures de travail effectif. Elle peut être portée
à 12 heures par voie d’accord ou sur autorisation administrative délivrée par les services du ministère du travail. La durée hebdomadaire de travail maximale est fixée à 48 heures de travail effectif. Elle peut être portée à 60 heures par voie d’accord ou sur autorisation administrative délivrée par

les services du ministère du travail. La durée hebdomadaire moyenne de travail sur 12 semaines consécutives est fixée à 44 heures de travail effectif au maximum. Elle peut être portée à 46 heures par voie d’accord ou sur autorisation administrative délivrée par les services du ministère du travail.

→ La dérogation à la durée du repos quotidien :

La durée du repos quotidien est fixée à 11 heures. Il peut être réduit à 9 heures par voie d’accord ou sur décision administrative délivrée par les services du ministère du travail.

→ La dérogation au repos dominical :

Pour la période des JO, une nouvelle dérogation
au principe du repos dominical a été établie pour une période fixée du 15 juin 2024 au 30 septembre 2024 dans les communes d’implantation des sites de compétition des JO ainsi que les communes limitrophes ou situées à proximité de ces sites.
Dans les établissements dont le fonctionnement ou l’ouverture est rendu nécessaire par les contraintes de la production, de l’activité ou les besoins du public, il peut être dérogé, de droit (c’est-à-
dire sans qu’il soit besoin d’une autorisation administrative) à la règle du repos dominical. Le repos hebdomadaire est alors attribué par roulement entre les salariés.

Surcharge mentale : l’activité physique est le premier remède

 

L’exercice physique peut être un antidote puissant à la fatigue mentale.

1. Réduction du Stress et de l’Anxiété

L’activité physique stimule la production d’endorphines, ces hormones du bonheur qui améliorent l’humeur et procurent une sensation de bien-être. Faire du sport permet également de réduire les niveaux de cortisol, l’hormone du stress, contribuant ainsi à un état de relaxation et de calme mental.

2. Amélioration de la Clarté Mentale

L’exercice physique augmente le flux sanguin vers le cerveau, ce qui peut améliorer les fonctions cognitives, telles que la mémoire, la concentration et la capacité de prise de décision. Même une courte séance d’exercice peut aider à clarifier les pensées et à accroître la vigilance.

3. Boost de l’Énergie

Bien que cela puisse sembler paradoxal, l’exercice physique peut en réalité augmenter les niveaux d’énergie. En stimulant la circulation et le métabolisme, le sport aide à réduire la sensation de fatigue et à se sentir plus dynamique et revitalisé.

4. Amélioration du Sommeil

Une activité physique régulière aide à réguler les cycles de sommeil, favorisant un sommeil plus profond et plus réparateur. Un bon sommeil est crucial pour la récupération mentale et physique, et peut grandement améliorer votre état général de bien-être.

5. Développement de la Résilience

Pratiquer un sport, surtout en groupe, peut renforcer le sentiment d’appartenance et de soutien social. En surmontant des défis physiques, on développe également une plus grande résilience face aux défis mentaux et émotionnels.

Quels sports pratiquer quand on est épuisé mentalement ?

Choisir le bon type de sport est crucial pour maximiser les bénéfices et éviter d’ajouter du stress supplémentaire. Voici quelques suggestions :

1. La Marche

La marche est une activité simple et accessible à tous. Une promenade dans la nature ou dans un parc peut être particulièrement apaisante. La marche permet de se déconnecter des sources de stress et de profiter de l’air frais.

2. Le Yoga

Le yoga combine des postures physiques avec des techniques de respiration et de méditation. Il est excellent pour réduire le stress, améliorer la flexibilité et renforcer le corps tout en apaisant l’esprit.

3. La Natation

La natation est une activité à faible impact qui travaille tout le corps. Elle est particulièrement relaxante grâce à l’effet apaisant de l’eau. La natation peut également améliorer la respiration et la circulation sanguine.

4. Le Cyclisme

Faire du vélo, que ce soit en extérieur ou sur un vélo d’appartement, peut être une excellente manière de se vider l’esprit tout en améliorant l’endurance et la condition physique.

5. Le Tai Chi

Cette discipline chinoise combine des mouvements lents et gracieux avec des techniques de respiration et de concentration. Le Tai Chi est idéal pour ceux qui cherchent une activité douce mais efficace pour améliorer leur équilibre mental et physique.

6. La Course à Pied Légère

Si vous vous sentez capable de faire un peu plus d’effort, une course à pied légère peut être très bénéfique. Veillez à écouter votre corps et à ne pas vous pousser au-delà de vos limites.

Faire du sport lorsqu’on est épuisé mentalement peut sembler difficile, mais les bénéfices en valent la peine. En choisissant une activité adaptée à votre état physique et mental, vous pouvez non seulement améliorer votre condition physique, mais aussi retrouver un équilibre mental et émotionnel. Intégrez régulièrement l’exercice dans votre routine et observez comment votre niveau d’énergie et votre bien-être général s’améliorent.

Au bureau comme dans la vie : Triangle redéfinit la Skyline

C’est l’une des multiples ambitions des architectes Herzog & de Meuron : intégrer près de 70 000 m² de bureaux dans un espace mixte et faire de ce majestueux ouvrage une « ville créative ». Dans un monde post-Covid où le travail hybride est devenu la norme, le futur immeuble Triangle proposera une nouvelle manière de travailler, combinant flexibilité et collaboration. « Les espaces dédiés aux bureaux ont été pensés pour devenir des lieux de rencontre, de réflexion et d’interaction », explique Mourad Akl, directeur général du projet pour l’opérateur Unibail-Rodamco-Westfield, « Triangle sera unique car elle proposera des espaces de travail et de vie mêlés, dans un équilibre serein. »

Ainsi, les bureaux de Triangle sont conçus pour offrir une multitude d’expériences et de services. Les espaces de travail, lumineux et ouverts, s’ouvriront sur des terrasses végétalisées à chaque étage. Ces terrasses, combinées à des façades vitrées, inonderont les espaces de lumière naturelle, favorisant ainsi le bien-être et la créativité des occupants. Triangle proposera également des espaces de coworking, des zones de réunion modulables, et un auditorium de 170 places. Les espaces de travail seront flexibles, avec des plafonds acoustiques, une hauteur sous plafond de 2,80 m, et un apport d’air jusqu’à 60 m³/heure par personne, assurant un confort acoustique et thermique optimal.

Génie de la conception

Triangle ira bien au-delà des simples bureaux. Elle offrira un ensemble de services et d’espaces diversifiés : un hôtel de 128 chambres, un centre culturel, des commerces, une crèche, un centre de santé, et un espace fitness et bien-être. La restauration d’entreprise sera réinventée avec six espaces distincts et la possibilité d’installer des micro-kitchens au cœur des plateaux, offrant des options variées, à tout moment de la journée. « Nous souhaitons encourager la collaboration, mais aussi offrir une expérience unique, avance Solène Poisson, Directrice Commerciale & Marketing Bureaux Europe Continentale d’URW. Cela passe par de nombreux services proposés ; Triangle permettra de concilier les sphères professionnelle et personnelle et de faciliter le quotidien. »

Un projet vert et connecté

Prérequis essentiel, la végétation sera plus que présente à l’intérieur même du bâtiment : « les hôtels particuliers parisiens de la Belle Époque ont inspiré les architectes, détaille Solène Poisson. L’atmosphère des jardins d’hiver mais aussi la couleur des portes cochères et des pierres parisiennes réinterprétées dans les ambiances intérieures intègrent encore davantage Triangle dans l’histoire de sa ville. »

Enfin, l’édifice se distinguera par son engagement envers la transition écologique. L’immeuble est conçu pour consommer 3,3 fois moins d’énergie que la moyenne des bâtiments existants et affiche une avance de 40 % sur les normes énergétiques projetées pour 2050. En outre, « Triangle bénéficiera d’une connexion directe aux transports décarbonés, souligne Mourad Akl, et elle abritera un des plus grands parcs à vélos de Paris, d’une surface de 2 000 m², incluant des vestiaires et des douches. » Pour les moins cyclistes, cette nouvelle destination (desservie par métros, tramways…) facilitera les déplacements des employés et des visiteurs, ce qui ne pourra que renforcer son attractivité.

 

Germain AUNIDAS, directeur du développement immobilier d’AXA IM Alts 

Pourquoi vous êtes-vous associé à ce projet ?

Nous nous sommes associés à ce projet fin 2021, à un moment où il était prêt à démarrer, car il nous a d’emblée semblé exceptionnel par son envergure métropolitaine parisienne. C’est un projet incroyable par sa programmation. Nous avons ressenti un dynamisme considérable dès que nous avons étudié les plans. La localisation est vibrante et centrale, et l’édifice multi-usages est impressionnant.

Triangle se distingue par son design et ses fonctionnalités. Dans le manifeste en construction, j’ai lu cette phrase : « une nouvelle manière de travailler ensemble ». La promesse est des plus ambitieuses !

Oui, c’est un modèle inédit en France et même à une certaine échelle en Europe. Triangle propose une véritable expérience de la « ville du quart d’heure » avec des espaces dédiés au soin, au travail, à la concentration, au partage, et même un aspect touristique remarquable. Cette diversité d’usages est quelque chose que nous voyons aux États-Unis mais très rarement en Europe.

Avec Triangle, on casse les codes : la vie va entrer dans les immeubles de bureau : les patrons seront à l’aise avec cela ?

C’est ce qu’ils recherchent ! Triangle reconnaît cette tendance à vouloir travailler dans Paris dans un lieu très connecté. Le bien-être des collaborateurs et les critères ESG sont au cœur de leurs préoccupations. C’est ce que Triangle offre, et ces valeurs résonnent auprès des jeunes générations. Les fondamentaux comme l’accès à l’air extérieur, à la lumière et aux infrastructures cyclables sont des éléments d’attractivité et de rétention des talents

AXA s’est associé à un projet patrimonial avec cet ensemble…

Notre rôle est de reconnaître cette ambition patrimoniale et de l’intégrer. Ce projet fait partie d’une volonté politique et démocratique, où les élus et la population ont souhaité que Paris se renouvelle avec des signes de dynamisme verticaux et architecturaux ambitieux. Nous croyons en cette vision et la partageons pleinement.

Quand une grande entreprise comme la vôtre investit dans un tel projet, est-ce que cela garantit une place pour ses collaborateurs dans le projet final ?

Non, cela ne le garantit pas. AXA IM Alts agit pour le compte de ses clients institutionnels et nous devons rester impartiaux quant aux occupants de nos immeubles. Mais c’est vrai que cela donne envie… L’offre de Triangle répond parfaitement aux besoins actuels de flexibilité et de travail hybride. C’est un produit parisien qui permet de louer des surfaces adaptées aux besoins , avec des espaces supplémentaires pour les pics de fréquentation des mardis et jeudis.

La tour sera livrée en 2026. Pensez-vous que Paris était prête pour une telle expérience ?

. L’ambition de créer un immeuble de grande qualité architecturale, environnementale, ouvert au public et faisant sienne la recherche d’une mixité fonctionnelle, est en phase avec les valeurs municipales et sociétales actuelles. Découvrir Triangle, c’est découvrir l’inédit d’un immeuble durable, saisissant par la générosité de ses espaces et animé par les modes de vie urbains actuels.

 

 

 

CHIFFRES CLÉS

  • 91 000 m2 de surface totale, dont 70 000 m2 de bureaux et 21 000 m2 de surfaces destinations/lieux de vie.
  • 3 700 m2 de terrasses et loggias accessibles à tous les étages.
  • Premier étage de bureau à 21 m de haut soit l’équivalent d’un 4ème ou 5ème étage d’un immeuble classique.
  • Plus de 10 usages en un même lieu : espaces de travail, coworking, crèche, hôtel et espaces de conférence, centre culturel, centre de santé, commerces, services de proximité, belvédère, skybar et restaurant panoramique, locaux vélos.
  • 2000 m² de locaux vélos.
  • 3,3 fois moins de consommation par rapport à la moyenne du parc tertiaire, soit l’équivalent de la consommation électrique de 1676 ménages économisée chaque année.
  • 3 000 m² d’espaces ouverts au public au sommet et accessibles avec une expérience d’ascension unique par des ascenseurs panoramiques.

 

 

De quoi les « QUITS » sont-ils le nom ?

Si cette tendance au désengagement a insufflé un vent de panique sur le marché du travail et dans les médias, elle vient aussi complexifier la lisibilité et la compréhension de la réalité qui se cache derrière. Alors qu’en est-il réellement ? Cette série de
« Quits » se contenterait-elle de démasquer la grosse flemme dont les Français seraient soudainement atteints ? Ou refléterait-elle des revendications bien plus profondes qui réinterrogent le rapport au travail ?

Donnons-nous ici le défi de déconstruire les interprétations hâtives qui n’ont eu de cesse d’alimenter ce consensus populaire. Une rétrospective à travers le prisme des sciences sociales est nécessaire pour appréhender différemment les réalités du monde du travail. Remettons alors des idées dans le débat en clarifiant nos trois mouvements qui ont fait la une des médias.  

Les « QUITS », ou l’art de provoquer
un vent de panique

La trilogie démarre en 2021 par une vague de démissions sans précédent aux États-Unis, avec près de 48 millions d’Américains qui se retirent de leurs fonctions. Si l’on se réfère aux grands titres qui ont fait la une des médias français, il faut attendre 2022 pour que celle-ci semble a priori se déporter outre-Atlantique. Un niveau de démission historique s’observe alors en France à cette époque, avoisinant près de 520 000, dont 470 000 démissions de CDI. Pour autant, la DARES relativise ce constat dans un rapport qui explique que : « Le taux de démission serait un indicateur cyclique, bas durant les crises, qui augmente en période de reprise, et ce d’autant plus fortement que l’embellie conjoncturelle est rapide ».

Ainsi, dans un contexte post-COVID, rythmé par une phase de reprise économique, de nouvelles opportunités ont inondé le marché du travail, incitant les salariés insatisfaits à voguer vers de nouveaux horizons… La DARES complète cette analyse avec un indicateur qui met en exergue un taux d’emploi lui aussi plus élevé qu’avant la crise. Ainsi, le Big Quit Français tel que nous l’appréhendons dans l’imaginaire collectif n’aurait pas eu lieu, puisqu’environ 8 démissionnaires sur 10 auraient été en emploi dans les 6 mois qui ont suivi.

Alors que retenir de cette observation ? Le contexte de reprise de 2022 semble offrir une situation favorable aux salariés, en faisant basculer le rapport de force et le pouvoir de négociation en matière de rémunération et des conditions de travail. 

L’importance accordée au travail

vit-elle un sévère déclin ? 

La période estivale de 2022 remet ensuite une pièce dans la machine puisque c’est autour de la « pénurie de main-d’œuvre », de faire la une des actualités. Le marché du travail se caractérise alors par une multitude d’emplois
« vacants », en attente de trouver preneurs. En parallèle, de nombreux baromètres n’ont eu de cesse d’alerter sur le désarroi des employeurs dans un contexte où l’on dénombre presque toujours 5 millions de demandeurs d’emploi toutes catégories confondues. Ce constat témoignerait alors d’un paradoxe : d’une part des employeurs en attente de travailleurs, d’autre part des individus en demande d’un emploi. 

Les Français sont-ils épris d’une
grosse flemme au travail ? 

Last but not least, c’est au tour du « Quiet Quitting », manifestation d’un relâchement collectif, de faire trembler la culture de la performance. Signe d’une distanciation et d’un retrait au travail, ces comportements ont fait l’objet d’analyses psychosociologiques ayant donné lieu à plusieurs études sur le freinage ouvrier, la grève perlée ou plus récemment, le désengagement du travail. Les QUITS sont en fait le reflet d’un déplacement des curseurs de l’acceptabilité au travail. Autant de revendications qui peinent aujourd’hui à s’installer dans l’agenda des négociations et qui continuent d’alimenter les maux du travail : moral en berne, sentiment d’injustice, découragement, désengagement… Bref, « à quoi bon se donner du mal puisqu’à l’arrivée ce sera business as usual ». 

Cette floraison de concepts (« Big Quit », « Quiet Quitting »…) démontre ô combien il existe un solide consensus en France. Autant sur la dégradation du rapport au travail et de l’importance accordée au travail que sur l’urgence d’effectuer un retour au bon sens pour penser le travail au-delà de sa seule valeur économique. Mais comment s’y confronter ?

Stop aux injonctions du « modèle à la hâte » 

Nos différents terrains d’intervention nous confrontent quotidiennement à ce qu’est devenue la normalité du travail pour grand nombre de salariés : « le travail se complexifie parce que la fréquence des changements induit des périodes de tuilage souvent interminables ; le travail s’intensifie parce que nous sommes en proie à des sollicitations toujours plus importantes, le travail se dégrade car nous devons toujours faire plus, en faisant toujours mieux, avec toujours moins. » Telles sont les conditions de travail décrites par ces salariés qui illustrent le « modèle à la
hâte » pointé du doigt par Corrine Gaudart et Serge Volkoff dans leur dernier essai intitulé Le travail pressé.

Des injonctions toujours plus empreintes d’hypervitesse, d’hyperflexibilité et de surperformance qui seraient aujourd’hui les causes d’un symptôme devenu malheureusement trop familier, celui d’une qualité empêchée au travail. Admettre collectivement les limites de ce modèle à la hâte et se saisir des maux qu’ils génèrent (désengagement, RPS, accidents du travail, harcèlements…) est une priorité pour considérer que le travail peut être autant plaisir que labeur.

Remettre le principe de reconnaissance
de l’effort au goût du jour 

Hélas, dans un modèle à la hâte qui – souvent – restreint le travail à sa seule valeur économique, en découle des politiques d’entreprise qui valorisent davantage les résultats plutôt que les efforts, la prise d’initiative et l’ingéniosité des salariés pour réaliser leur travail dans des environnements toujours plus contraints. Malgré des promesses ardemment exprimées au cœur de la crise COVID en matière de revalorisation des conditions de travail et de reconnaissance des travailleurs exerçant (entre autres) des métiers « essentiels », le constat semble amer aujourd’hui. Puisque la furtive et symbolique reconnaissance dont ont pu bénéficier ces travailleurs semble être déjà loin, ainsi qu’en témoignent les controverses de certains secteurs d’activité en proie à des pénuries de main d’œuvre et démissions importantes ! Là encore, les alertes du terrain requièrent une inflexion à 360 degrés pour remettre le principe de reconnaissance de l’effort et du vrai boulot des salariés au goût du jour.

Repenser le sens pour s’élever au niveau
d’exigence d’aujourd’hui

Penser et organiser le travail à travers sa seule valeur économique distend les liens si précieux que nous entretenons avec lui. Pierre-Oliver Monteil, docteur en philosophie politique à l’EHESS, propose ainsi d’appréhender une finalité du travail « qui ne soit pas seulement instrumentale, mais expressive, c’est-à-dire porteuse d’un sens qui rende cette expérience gratifiante par elle-même, pour le plus grand nombre. » Une expérience gratifiante alimentée par l’utilité sociale dont revêt le travail en lui-même certes, mais pas que ! Puisque chacun peut à son échelle trouver du sens pour que son expérience de travail puisse être expressive (ce qui suppose à minima des conditions de travail et une rémunération décente).

Bon alors, le quiet quitting, le big quitting ou le flemmard auraient-ils besoin d’un petit remontant pour se remettre au boulot ? Non mon capitaine, ils témoignent d’un juste reflet des déplacements des curseurs de l’acceptabilité au travail. Un changement de paradigme qui suppose de prôner une nouvelle forme, plus démocratique, d’organisation du travail capable de concilier la performance économique et sociale de l’entreprise. Et cela passe par la refonte des modèles de gouvernance et la restructuration du dialogue social.l

IA : Ia Révolutionner la Recherche de Talents

 1 Tri automatisé des CV :

L’une des tâches les plus fastidieuses pour les recruteurs est le tri des CV. Face à des centaines voire des milliers de candidatures pour un poste, trouver les profils les plus pertinents peut prendre un temps considérable. C’est là que l’IA entre en jeu. Des entreprises telles que HireVue utilisent des algorithmes pour analyser les CV et identifier les candidats les mieux qualifiés en fonction des critères prédéfinis par l’employeur. Cette automatisation permet aux recruteurs de se concentrer sur des candidats de haute qualité dès le départ, accélérant ainsi le processus de recrutement.

2 Entretiens vidéo et analyse comportementale :

Les entretiens vidéo sont devenus monnaie courante dans le processus de recrutement, mais l’IA va encore plus loin en analysant les réponses des candidats. Par exemple, la société Spark Hire utilise l’IA pour évaluer non seulement le contenu des réponses, mais aussi les expressions faciales, le langage corporel et les intonations vocales des candidats. Ces analyses fournissent des informations supplémentaires aux recruteurs, les aidant à prendre des décisions plus éclairées sur les candidats.

3 Découverte de talents passifs :

Une autre application puissante de l’IA dans le recrutement est la capacité à identifier les talents passifs, c’est-à-dire les candidats qui ne cherchent pas activement un emploi mais pourraient être ouverts à de nouvelles opportunités. Des plateformes comme LinkedIn utilisent des algorithmes d’apprentissage automatique pour analyser les profils des utilisateurs et recommander des candidats potentiels en fonction des compétences, de l’expérience et des intérêts. Cela permet aux recruteurs d’atteindre un pool de talents plus large et plus diversifié.

4  Personnalisation de l’expérience candidat :

Enfin, l’IA permet une personnalisation accrue de l’expérience candidat. Des chatbots alimentés par l’IA, tels que Mya de Mya Systems, peuvent interagir avec les candidats tout au long du processus de recrutement, répondant à leurs questions, planifiant des entretiens et fournissant des mises à jour sur l’état de leur candidature. Cette approche offre une expérience plus fluide et plus engageante pour les candidats, tout en réduisant la charge administrative pour les recruteurs.

L’IA révolutionne le recrutement en permettant aux entreprises de trouver plus rapidement les talents dont elles ont besoin et en offrant une expérience plus personnalisée aux candidats. Alors que de plus en plus d’entreprises adoptent ces technologies, il est crucial de trouver le bon équilibre entre l’efficacité accrue et le maintien de l’humanité dans le processus de recrutement. En exploitant le potentiel de l’IA de manière éthique et responsable, les entreprises peuvent récolter les bénéfices de cette transformation numérique dans le recrutement. λ

Arnaud Riou : « Le but de l’entreprise n’est pas de gagner de l’argent, mais de créer de la valeur. »

Depuis des décennies, vous construisez des ponts entre cultures ancestrales et monde moderne. On voit aujourd’hui que la conscience et le désir d’un management vertueux sont pris au sérieux. Ce sont des sujets importants. Peut-on parler de sagesse ou le chemin est-il encore long pour définir ainsi cette prise de conscience ?

C’est déjà un bon point de départ de parler de sagesse. Tant qu’on n’a pas défini et incarné la sagesse, on travaille contre nous-mêmes. Nous sommes dans une période de grand développement, et plus on se développe, plus on a besoin de revenir à la sagesse. C’est vraiment le point de départ. La sagesse en entreprise, c’est-à-dire l’attention à une dimension qui nous dépasse, est une idée magnifique. Et concrètement, cela passe déjà par les managers. 

Mais comment faire quand cette notion n’est pas partagée en haut de la pyramide ?

Vous savez, je passe beaucoup de temps à observer les ruches. Je vois que la reine est portée par les individus. Quand elle n’est pas compétente, elle finit par être remplacée. Donc, le rôle du directeur, du président, du PDG, c’est vraiment d’être un visionnaire. Les managers doivent porter cette vision et réajuster si elle n’est pas juste, éthique, pérenne, ou si elle ne sert pas le plus grand nombre. C’est pourquoi nous devons réinventer les organigrammes des entreprises, souvent pyramidaux et descendants, coupés de la vie et manquant de sagesse. C’est l’un des piliers : réinventer les entreprises, à tous les niveaux. Chacun doit prendre conscience de son pouvoir, de sa responsabilité, et affirmer son pouvoir pour réajuster des organigrammes viables. On a besoin les uns des autres. Les salariés ont besoin des dirigeants, les dirigeants ont besoin des salariés. Nous sommes à une époque de sens et de décloisonnement.

Dans cette réponse, il y a la question de l’autonomie, c’est-à-dire de la confiance apportée aux collaborateurs. Pourquoi, en France, a-t-on encore du mal à intégrer ce mode de management ?

Cela vient de l’école. Les plus diplômés, qui ont fait de grandes écoles de management, ne sont pas forcément les plus aptes à prendre des décisions. Ils ont dû se plier aux normes, correspondre aux attentes, là où dans l’entreprise, on a besoin de prendre des risques, d’apprendre en se trompant, en faisant des erreurs, sur le terrain. C’est une vision à réinventer. L’entreprise arrive à une limite et a besoin d’être réinventée. En cyclisme, c’est celui qui est sur le vélo qui peut le mieux appréhender la route, l’angle des virages, la vitesse, la précision du freinage. Un manager qui voudrait lui imposer ses consignes ne ferait qu’en renforcer les risques d’accident. Il en est de même en entreprise. Les salariés sur le terrain sont les mieux placées pour prendre des décisions qui les concernent. Les structures trop pyramidales entraînent une perte d’efficacité et de sens, de cohérence, de congruence, d’éthique, d’écologie, de vision globale. 

Au contact des peuples premiers, vous avez retrouvé la simplicité des rapports humains. Que l’on soit une grande ou une petite entreprise, le problème ne réside-t-il pas dans le fait que tout ce qui est informel mais essentiel, comme la parole donnée, l’écoute, la connaissance de l’autre, et donc la confiance accordée, doit être réintégré comme du mortier entre des briques ? 

C’est difficile d’établir les liens entre la sagesse des peuples premiers et le monde moderne, non pas parce que ce sont des entreprises ou des peuples premiers, mais parce que nous avons des institutions ou des entreprises de 40 ou 50 000 salariés avec des sièges à Dubaï, des comex à Amsterdam, et des salariés aux quatre coins du monde. C’est cela qui est difficile. L’intelligence des peuples premiers n’est pas en question, car ils démontrent une qualité de parole, d’écoute, de lien. Par exemple, les peuples d’Amazonie servent ensemble le bien commun, même s’ils se rencontrent très peu. Ils sont au service de la nature, ils écoutent autant leur intuition que leur raison, etc. Les dirigeants et décideurs gagnent à écouter davantage ce qui se passe sur le terrain, confier des responsabilités et des strates de pouvoir à ceux qui sont sur le terrain. Cela donne l’envie d’être ensemble. Les formations en intelligence émotionnelle commencent à se répandre, mais on gagne à apprendre à utiliser toutes nos intelligences. Dans le management, on utilise très peu l’intelligence émotionnelle, encore moins l›intelligence intuitive. Pourtant, des modèles naturels comme les abeilles montrent une intelligence dont on devrait s›inspirer.

Aujourd’hui, les formations managériales sont encore basées, pour une grande part, sur la gestion et la technicité. Mais il est certain que l’entreprise arrive à une limite et doit être réinventée. Comment voyez-vous cela ?

C’est une certitude : l’entreprise a besoin d’être réinventée. Nous avons causé plus de dégâts en 40 ans que nos ancêtres en des millénaires. Il faut changer radicalement. Par exemple, les abeilles, qui existent depuis 120 millions d’années, sont sur le point d’être exterminés par les dégâts que l’homme a causé ces quarante dernières années. Malgré les indicateurs sur l’écologie, le réchauffement climatique, et même le « réchauffement humain » avec les burn-out, les dépressions, la difficulté à recruter, et le manque de motivation, il n’y a pas de changement radical à la hauteur des enjeux. Le changement doit être collectif. Les salariés, managers, dirigeants, et politiques doivent sortir du court terme et des intérêts égoïstes pour aller vers un intérêt collectif. Les peuples premiers l’ont compris : les anciens estimaient toujours les impacts possibles sur sept générations avant de prendre une décision. Nous gagnons à intégrer des dimensions philosophique, spirituelle, émotionnelle, écologique, et économique dans nos réflexions, pas seulement la réalité matérielle et industrielle.

Un autre mot tabou dans l’entreprise est la spiritualité. Cela commence à changer, mais il y a encore des réticences. 

Je le comprends, mais cela me désole. Les entreprises confondent souvent spiritualité et religion. La religion n’a pas sa place dans un établissement public, ni dans une entreprise. La spiritualité, en revanche, est essentielle car nous sommes des êtres spirituels. La spiritualité nous relie au sens, à la cohésion, au respect des valeurs, au long terme. Sans spiritualité, nous ne devenons que des consommateurs. Aujourd’hui, chacun s’interroge sur le sens de sa vie. C’est la question à la mode ! L’entreprise aussi doit s’interroger sur sa première vocation. Le but de l’entreprise n’est pas de gagner de l’argent, mais de créer de la valeur. Or, nous créons souvent plus de maléfice que de bénéfice. 

L’entreprise fonctionne encore trop en silo, elle est coupée de tant de mondes. Il existe aujourd’hui des formes d’intelligence très avancées qui ne se rencontrent pas. Les neuroscientifiques, les pédagogues, les managers, les lamas ne se rencontrent pas, pourtant, ils oeuvrent chacun à mieux connaître notre nature humaine. Nous avons besoin de rassembler toutes nos facettes. Une entreprise est une entité vivante, elle est enrichie lorsqu’elle affirme ses trois intelligences : intellectuelle, du cœur, et vitale.

Les vocations de managers sont en baisse : comment l’expliquez-vous ? 

Il faut savoir ce qu’on met derrière « manager » et « leader ». Le manager de proximité se retrouve souvent entre le marteau et l’enclume, entre des objectifs irréalistes et la réalité du terrain. La perspective ne fait pas rêver et beaucoup de jeunes ne veulent plus être managers. Le manager doit donner une direction, adhérer pleinement à la vision. J’ai accompagné des managers qui disaient ne pas croire en la vision de la direction et se retrouvaient perdants car obligés de défendre une direction avec laquelle ils n’étaient pas solidaires. C’est typique d’une décision descendante avec une grande tête et un petit corps. L’entreprise est une entité hydrocéphale. Elle serait plus efficace avec une tête moins importante, un cœur plus vibrant, et un corps plus présent. La nature nous enseigne : les peuples premiers durent dans le temps en s’inspirant de la nature.

Nous avons des milliers de podcasts et de vidéos sur comment trouver un sens à notre vie. Est-ce une nouvelle injonction ?

Nous n’avons pas besoin de donner du sens à la vie, elle en a déjà. Nous devons comprendre le sens des événements qui nous arrivent. Observez chaque action et les résultats qu’elle produit. Si cela vous convient, continuez. Sinon, changez. Nous avons tendance à vouloir résoudre les problèmes sans comprendre pourquoi ils arrivent. L’entreprise fonctionne en silos, chacun persuadé d’être dans la réalité et que les autres en sont coupés. Nous gagnons à superposer toutes les réalités pour avoir une vision de la réalité plus complète. L’entreprise doit moins utiliser sa tête et plus son cœur. Elle passera ainsi du savoir à la connaissance. La connaissance passe par l’expérience.

Votre dernier livre est consacré aux rituels. L’entreprise en manque-t-elle ? 

Les rituels sont présents dans toutes les cultures, pour structurer et donner du sens à la vie collective. Ils permettent de se retrouver, se reconnecter à soi-même, aux autres et au monde. C’est aussi un ciment social. En entreprise, les rituels peuvent être des moments de célébration, de partage, de réflexion. L’onboarding est, par exemple, un moment clé pour intégrer de nouveaux collaborateurs, leur transmettre les valeurs et la culture de l’entreprise. Les grands rendez-vous, comme les séminaires ou les team buildings, sont des occasions de renforcer la cohésion, de réaffirmer la vision et les objectifs. Les rituels ne doivent pas être perçus comme des obligations, mais comme des opportunités de se retrouver et de grandir ensemble.l

L’oeil de … Isabelle Giordano

La Fondation BNP Paribas est pleinement intégrée à une direction de l’engagement : la philanthropie semble donc être une composante essentielle de l’activité globale de l’entreprise… Comment se traduit-elle au sein des collaborateurs ?  

Le COVID a vraiment été une révolution pour tout le monde. Le monde entier a notamment dû adapter son organisation du travail et ne quasiment plus circuler, mais cela a également été une révolution intérieure : la connaissance des limites de la planète, de la fragilité des êtres humains et de la nécessité, surtout, d’entraide. Le besoin de sens et qui plus est, le besoin de solidarité dans les entreprises s’est davantage manifesté. Pour en revenir au mécénat, une entreprise, au travers de sa fondation, peut avoir un réel impact sur la société et peut faire beaucoup pour soutenir des acteurs, notamment pour favoriser l’égalité des chances, financer des projets de recherche sur la biodiversité et le changement climatique, ou encore soutenir la création et l’accès à la culture comme le fait la Fondation BNP Paribas. Les collaborateurs eux-mêmes se mobilisent, sont volontaires et impliqués. Nous comptons plus d’un millier de mentors et ils sont tout aussi nombreux à contribuer, sur leur temps de travail, à l’effort des associations au travers d’un programme d’engagement solidaire ou encore à porter bénévolement des projets associatifs que nous sommes fiers de soutenir chaque année. Quand ils viennent travailler le matin, ils peuvent observer que leur propre entreprise agit en faveur des transitions justes et durables.

En quoi cette philanthropie
stimule-t-elle les collaborateurs ? 

L’engagement des collaborateurs de BNP Paribas est particulièrement fort et d’ailleurs régulièrement souligné par plusieurs de nos partenaires. Par exemple par le président de Médecins Sans Frontières. Il y a quelque chose de différent dans la culture de cette entreprise. Depuis sa création, il y a 40 ans, la Fondation BNP Paribas donne du sens et incarne l’engagement d’entreprise en identifiant, en rassemblant et en soutenant des personnalités et des projets à impacts dédiés à la solidarité, à l’environnement et à la culture. La philanthropie est un levier, un outil extrêmement puissant. La création d’une Direction de l’Engagement en 2017, est venue renforcer cette raison d’être.  BNP Paribas est par exemple l’entreprise de France qui a le plus grand nombre de mentors et beaucoup de salariés font du mécénat de compétences. 

Dans votre « vie d’avant », lorsque vous animiez des rendez-vous populaires dans les médias, vous vous distinguiez par une formidable empathie. Est-on si loin de la philanthropie ? 

Je suis restée la même et je fais un métier quasiment similaire. Il y a 20 ans, mon besoin était de transmettre, expliquer, faire comprendre le monde tel qu’il est, et de contribuer à résoudre les fractures de la société. C’est ce que l’on fait tous les jours quand on arrive sur un plateau ou à l’antenne en tant que journaliste. Aujourd’hui, tous les matins, quand j’arrive à mon bureau, je réponds exactement aux mêmes questions. D’autant plus que je m’appuie sur des banquiers et sur le groupe qui de façon plus large a un rôle de financeur, d’employeur et d’acteur de la vie locale. BNP Paribas est la première banque européenne et c’est justement cette responsabilité qui nous transcende en tant que collaborateurs de l’entreprise. J’attache beaucoup d’importance aux déplacements en région : une banque, au niveau local, est à la fois capable de financer un grand groupe comme un entrepreneur d’une petite ville. C’est vraiment ce que l’on appelle « être au milieu du village », le banquier est au cœur de la cité et donc, à un bon poste d’observation pour voir ses évolutions et ses besoins. De même, il rentre dans l’intimité des familles, il est intéressant de voir à quel point il peut être dans cette capacité de dialogue. J’ai le sentiment qu’on vit dans une société de défiance où les gens se méfient les uns des autres. Donc, recréer du lien me paraît primordial et je m’appuie au quotidien sur cette force. 

D’où la signature : « donner du pouvoir à ceux qui agissent ». 

Tout à fait. On repère ceux capables de trouver des solutions parce que, effectivement, le monde va mal, mais les solutions existent. Que ce soient des solutions via des initiatives sur le climat, des solutions via des acteurs de la solidarité, grâce à l’innovation sociale ou les artistes. Au sein de la Fondation BNP Paribas, notre priorité est de leur donner les moyens d’agir, avec la conscience du changement systémique, agir à la racine, agir avec une méthodologie qui nous est propre. Nous avons récemment célébré le 40ème anniversaire de la Fondation BNP Paribas, au total ce sont plus de 4000 projets soutenus et deux millions de bénéficiaires. La Fondation a toujours été reconnue pour son accompagnement sur un temps long. Pour ne citer que quelques exemples, la Fondation est aux côtés de l’AFEV depuis 1996, du Samu Social depuis 2012 ou encore de la trompettiste Airelle Besson depuis 2019. C’est un mécénat engagé et audacieux qui nous pousse à accompagner des projets innovants et des domaines peu ou pas soutenus. 

Vous parlez de poste d’observation. Quelles sont les priorités de la Fondation BNP Paribas aujourd’hui et sont-elles en accord avec les urgences sociétales ? 

Historiquement, nous pouvons citer le soutien à la création artistique, au cœur du mécénat culturel de notre Fondation. Rapidement, les engagements sociétaux sont devenus indispensables pour défendre l’égalité des chances notamment pour les jeunes, les femmes et les réfugiés au travers de l’insertion et de l’éducation. De même pour les problématiques environnementales, où nous soutenons la recherche scientifique sur le changement climatique et l’érosion de la biodiversité. Au-delà des secteurs prioritaires il y a surtout des moyens d’agir prioritaires. Il faut recréer des espaces de dialogue, de mixité sociale où on peut se parler sereinement. La politologue Chloé Morin a observé que l’entreprise est un lieu où on arrive avec nos différences mais où on peut conserver le dialogue et coconstruire. La conscience de travailler ensemble, de travailler à une société plus apaisée, cela se fait souvent dans l’entreprise qui retrouve un rôle quasi républicain, pas seulement citoyen. C’est aussi le rôle d’une fondation : il faut réfléchir à des projets de société, des projets humanistes, apporter un éclairage aux citoyens. Un exemple concret : on a récemment fait un don à une ONG en Tunisie, présidée par Michelle Obama, qui s’occupe de l’éducation des jeunes filles. Je suis convaincue que plus on développe l’éducation, notamment celle des jeunes filles, plus on aide au développement économique. C’est prouvé que dans tous les pays, que ce soit en Afrique, en Inde, etc., faciliter leur éducation entraîne, 5 ou 10 ans plus tard, une croissance économique accrue. 

J’en viens à l’un des grands
programmes de la Fondation BNP Paribas, le Projet Banlieues …

L’idée est de donner, chaque année, de l’élan aux associations locales de proximité. À travers ce projet, nous soutenons les associations qui agissent en faveur des Quartiers Prioritaires en leur offrant un accompagnement personnalisé, ainsi qu’un soutien financier pouvant aller jusqu’à 5 000 euros par an pendant 3 ans pour chaque association sélectionnée. Ce projet philanthropique est inédit en France, il soutient les associations qui interviennent dans des domaines divers tels que l’accès à l’éducation (soutien scolaire, alphabétisation, insertion par la culture, inclusion numérique, accompagnement à la citoyenneté, sensibilisation environnementale, etc.), l’accès à l’emploi (insertion professionnelle, formation professionnelle, mentorat, etc.), ou encore l’amélioration du vivre ensemble (actions interculturelles et intergénérationnelles, amélioration du cadre de vie, inclusion numérique, création de lien social, solidarité de proximité, aménagement du territoire, transformation écologique, etc.). .l

Carrefour Médaille d’or de la transition alimentaire pour tous !

Un partenariat stratégique

En juin 2022, Carrefour a annoncé son partenariat avec les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Ce partenariat s’inscrit dans une démarche commune de promotion du « mieux-manger », cœur de métier de Carrefour, et de l’ambition de rendre les Jeux populaires et accessibles. « Nous allons vivre l’événement pleinement avec nos 20 millions de clients, nos 6 000 enseignes présentes sur tout le territoire et nos 150 000 collaborateurs et partenaires, explique Eve Zuckerman, directrice du partenariat Carrefour-JO 2024, une équipe d’une dizaine de personnes travaille sur ce projet en permanence, mais c’est bien tout le groupe qui est engagé. » Bien que le montant exact de ce partenariat ne soit pas divulgué, il représente un investissement important pour Carrefour. Ce partenariat permet d’impulser de nouvelles initiatives auprès des clients et des collaborateurs, renforçant ainsi la mission de Carrefour de promouvoir une alimentation saine et durable.

Le rôle de Carrefour pendant les Jeux

Carrefour a pour ambition de remporter la « médaille d’or du mieux-manger ». Pendant les Jeux, Carrefour fournira à Sodexo Live! les produits frais nécessaires pour nourrir les athlètes dans le plus grand restaurant du monde, servant 40 000 repas quotidiennement. Au total, 600 tonnes de produits alimentaires, incluant viandes, poissons, légumes, fruits, fruits secs et céréales, seront livrées. « C’est avant tout nos producteurs, nos territoires, nos produits bio que nous mettons en valeur, souligne Eve Zuckerman, la pomme qui sera vendue dans nos enseignes sera la même que celle que mangera Teddy Riner dans le village olympique… » 

Engagement et animations pour les clients

Carrefour fait gagner plus de 8 000 places pour les Jeux Olympiques et Paralympiques à ses clients. De nombreuses animations en magasin sont proposées, ainsi que des articles sous licence pour permettre à tous de partager et vivre cet événement. Le sport, partie intégrante de l’ADN de Carrefour, est également mis en avant à travers un Grand Tournoi interne, réunissant plus de 10 000 participants dans des disciplines telles que le tennis, le running, le football, la pétanque et la boccia, un sport paralympique.

Soutien aux athlètes et engagement pour le handicap

Carrefour soutient une équipe de 17 athlètes, incluant des figures emblématiques comme Marie-José Pérec et Teddy Riner. Les frères Lebrun, étoiles montantes du tennis de table, sont également de la partie, ainsi que Gilles-Anthony Afoumba, sprinter ayant déjà participé aux Jeux de Tokyo. Carrefour s’engage aussi pour les Jeux Paralympiques : dès 2022, nous avons passé un accord avec la Fédération Française Handisport. Ce réseau de 35 000 licenciés reçoit désormais les offres d’emplois du groupe avec un message très clair : « vous êtes les bienvenus. Venez travailler dans l’un de nos 300 métiers ». C’est aussi le parcours en magasin pour les personnes handicapées qui a été revu. Là encore les Jeux de Paris 2024 laisseront un héritage important. Signalons aussi que dans sa team athlètes, Carrefour soutient plusieurs athlètes paralympiques, dont le multiple médaillé de triathlon paralympique, Alexis Hanquinquant qui devrait briller encore à Paris », précise Eve Zuckerman. 

L’héritage des Jeux

Carrefour voit dans ce partenariat une opportunité de poursuivre la promotion du «mieux-manger» et de continuer à encourager la pratique sportive au sein de l’entreprise. Le groupe a également pris l’engagement de financer la pratique sportive de ses collaborateurs à travers un partenariat avec Gymlib. Concernant le handicap, Carrefour travaille avec des start-ups pour améliorer l’accessibilité dans ses magasins, notamment par des chariots compatibles avec les fauteuils roulants et des dispositifs d’aide en caisse.

Un pari gagnant

Carrefour est fier de participer à l’organisation du plus grand événement sportif mondial à Paris. Le succès de ce partenariat se mesurera à la fête populaire qu’il engendrera, au nombre de médailles remportées par la Team Carrefour et à l’absence de regrets après les Jeux. Comme le souligne Alexandre Bompard, PDG de Carrefour : « Carrefour aura gagné une médaille d’or si le groupe n’a aucun regret, le 9 septembre prochain. ».l

Un sprinteur au Carrefour de sa vie

A 27 ans, le jeune homme entame sa dernière ligne droite pour se préparer aux Jeux de Paris 2024. Originaire de Brazzaville, il est venu s’entraîner en France à l’Athlétic Club de Joinville malgré l’avis contraire de sa mère, qui l’élevait seule depuis le décès de son père. Depuis, il rêve de monter sur une des trois marches du podium olympique de Paris 2024. Il s’y prépare depuis qu’à l’âge de 17 ans, il s’est lancé dans cette discipline. À Tokyo, il y a deux ans, il a déjà pu s’illustrer. « J’ai fini à la 6ème place. Je continue de progresser, et je suis en confiance. Je me suis donné encore plus de moyens pour réussir, notamment avec cette préparation et en rejoignant un groupe qui me porte. »

D’ordinaire, Gilles-Anthony Afoumba commence ses journées de travail à six heures du matin et vend des accessoires de sport et des produits dérivés de Paris 2024 dans l’hypermarché Carrefour de Noisy-le-Grand en Seine-Saint-Denis. Il y officie jusqu’à 14 heures. Puis, après une sieste, il part s’entraîner à 17 heures sur la piste du stade Jules-Ladoumègue, porte de Pantin (XIXe), dans le nord de Paris. Là, il enchaîne les séances de vitesse, de musculation et les soins liés à son haut niveau. Un rythme qu’il reprendra à la rentrée, auréolée d’une médaille olympique.

Gilles-Anthony Afoumba aurait aimé se consacrer uniquement au sport, mais il appartient aux 40% des champions de haut niveau qui n’arrivent pas à boucler leurs fins de mois malgré divers soutiens. La bourse olympique de 3 000 euros par trimestre, qui lui permettait de vivre, lui a été retirée. « J’ai compris qu’on ne peut pas toujours compter sur les bourses. » Le 17 août 2022, lorsqu’il intègre le groupe de distribution partenaire de Paris 2024, il se sent désormais libéré d’un poids financier. Il a un salaire fixe qui lui permet de se consacrer, l’esprit plus tranquille, à son sport. Il le reconnaît : cette double vie n’est pas facile tous les jours, mais Gilles-Anthony Afoumba a trouvé une deuxième famille dans le groupe qui ne cesse de le soutenir. « J’ai un CDI, et en temps ordinaire, j’ai un contrat de 35 heures classique. Je dois dire un grand merci à Carrefour qui m’aide aussi bien financièrement que moralement. Dans le groupe, certains de mes collègues ignoraient tout de ma double vie jusqu’à une récente médiatisation. Elle s’est faite principalement autour de ma vie de vendeur chez Carrefour. Le groupe est fier de moi. Et moi de lui. »

Quand on l’interroge sur son avenir, Gilles-Anthony Afoumba ne se voit pas quitter l’enseigne. Il aimerait continuer à y travailler, pouvoir bénéficier d’une formation afin d’évoluer professionnellement et y faire carrière.
« Au sein de Carrefour, je retrouve les valeurs du sport. Les objectifs sont clairs, il faut des résultats et de la rapidité. Ce dernier point est important aussi pour moi. » Alexandre Bompard, PDG du Groupe Carrefour, suit de très près les performances de cet athlète et sera l’un de ses plus célèbres supporters quand il s’élancera pour un titre olympique sur la piste du Stade de France. « Tous les sportifs de haut niveau comme lui ont besoin de ce genre de soutien pour s’entraîner dans les meilleures conditions possibles », dit-il. Gilles-Anthony Afoumba, lui, confie : « Ça me donne encore plus envie de réussir pour toutes ces personnes qui me boostent en permanence, de mes managers à mes collègues ! » l

L’INSEP : dans les coulisses de la fabrique à champions français

Ici, au cœur d’un poumon vert insoupçonné, caché de tous les regards, éloigné de toutes les tentations parisiennes, on forme les plus grands noms du sport national depuis 1975 à l’initiative du général de Gaulle. En 1960, ce dernier avait tapé du poing sur la table après le « fiasco » des JO de 1960, plus faible cru historique en médailles (5) et en titres (0) ! Il a fallu attendre la fusion de plusieurs entités pour aboutir à cette création officielle qu’il n’aura donc pas connue. Tony Estanguet – triple champion olympique à Sydney (2000), Athènes (2004) et Londres (2012), devenu le grand patron incontesté des JO de Paris 2024 est passé par là tout comme Laura Flessel, ex-ministre des sports et double championne olympique d’épée à Atlanta en 1996. Teddy Riner, en quête à 36 ans d’un quatrième sacre olympique historique, est chez lui depuis toujours ici. L’INSEP est sa deuxième maison. Il doit beaucoup à cet établissement public qui forme, soutient et encadre les sportifs de haut niveau. L’INSEP est unique et en concurrence avec « L’armée des Champions », le Centre National des Sports de la Défense (CNSD) qui a été créé en 2006 et qui est situé au Camp Guynemer, à Fontainebleau. Ex-bataillon de Joinville, la star de l’escrime Enzo Lefort ou du judo, Clarisse Agbegnenou, double championne olympique à Tokyo (dont on ignore souvent qu’elle est adjudant de gendarmerie), en sont les figures emblématiques. Notons que les champions de sports très médiatiques tels que le foot, le golf, le tennis et le rugby sont souvent pris en charge et accompagnés par des structures privées, des grands clubs ou sponsors leur permettant une autre préparation.

L’INSEP n’est pas le parent pauvre des autres sports pour autant : pour 28 disciplines olympiques – athlétisme, judo, lutte, natation, etc. -, c’est le passage quasi obligé de tout sportif de plus de 15 ans qui aspire à réaliser son rêve de champion. 31 centres sont labellisés en France. Les espoirs ont des étoiles dans les yeux quand ils parviennent à intégrer les lieux pour s’y faire un nom, un palmarès et s’y construire un avenir post-sportif. L’INSEP est aussi le centre des athlètes paralympiques qu’il accueille avec le même état d’esprit. Marie-Amélie Le Fur, présidente du Comité Paralympique et Sportif Français, neuf fois médaillée aux JO – et qui a fait résonner à trois reprises la Marseillaise – est une ambassadrice emblématique des lieux.

Cette fabrique à champions est sans aucun doute l’endroit le mieux doté en infrastructures sportives de pointe : terrains et salles de sport, gymnases, salles de musculation, salles d’escrime, salles de combat, terrains de tennis, terrains de handball, piscine olympique couverte, pistes d’athlétisme… Les sportifs disposent des équipements dernier cri pour gagner de précieuses secondes, régler des détails, affiner les préparations. Ils sont suivis à tous les niveaux dans leur préparation : mental, alimentation, soins : rien n’est laissé au hasard. Les athlètes bénéficient de salles de récupération et de rééducation. 80 personnes travaillent au pôle médical pour optimiser les performances ou « réparer des corps cassés ». 

L’INSEP, c’est aussi un corps enseignant très présent. Du bac à des études supérieures, les talents sont encouragés et poussés. Une trentaine de formations spécifiques sont proposées sur site ou en partenariat avec des universités ou instituts de formation dans de nombreux domaines : sportifs, coaching, métiers de la santé, de la communication. La journaliste Céline Géraud – vice-championne du monde de judo en 1986 en moins de 61 kg – a été formée à Sportcom au sein de l’INSEP grâce à un cursus alors mis en place avec le CFJ. Tous les athlètes n’évoluent pas dans une discipline médiatique garante d’un avenir tout tracé. Âgée de 19 ans, la lutteuse Koumba Larroque, espoir d’une médaille d’or à Paris, suit en parallèle de ses entraînements des études pour se former au métier de kinésithérapeute. Elle sait qu’elle ne fera pas fortune avec son sport. De nouveaux partenariats sont attendus pour la rentrée 2024 avec l’ESSEC, CentraleSupélec et Sciences-Po. Ces trois grandes écoles travailleront main dans la main avec l’INSEP pour être associées et offrir aux sportifs une formation diplômante d’excellence, accessible et aménagée. 

Fabien Canu, le patron des lieux, en connaît bien tous les rouages. Cet ancien judoka – deux fois champion du monde en 1987 et 1989 – a succédé en 2021 au lutteur Ghani Yalouz – médaillé d’argent à Atlanta en 1996 – qui était lui-même issu de maison. « Je n’ai jamais oublié les heures et les heures d’entraînement, de sueur, au dojo, dans la salle de musculation ou à la halle Maigrot, mais aussi tous ces moments d’échange et de partage pendant les 14 années que j’ai passées à l’INSEP qui m’ont aidé à me construire en tant que sportif mais aussi en tant qu’homme. » Aujourd’hui, il en est le chef d’orchestre. Et de vanter son « bel outil » : « On a des installations sportives uniques, avec un grand stade couvert assez rare dans le monde. » Fabien Canu le sait, il est attendu au tournant s’il ne remplit pas son contrat après les résultats jugés comme décevants obtenus à Tokyo en 2020 par la délégation française entraînée à l’INSEP : « L’objectif pour les équipes de France olympiques est de prendre la 5e place au tableau des médailles. Ça veut dire, pour les valides, décrocher entre 18 et 20 médailles d’or. L’INSEP devrait couvrir à 50 % ce nombre de médailles. » Et côté paralympique, un tiers des médailles est attendu. La pression de l’exploit, le culte de la performance et des résultats…

Relancer la culture sportive du sport en France, tel est aussi l’objectif de Paris 2024. Et renforcer encore les prérogatives de l’INSEP. Les sponsors qui accompagnent cet institut d’excellence ne s’y sont pas trompés. Cet organisme public qui fonctionne avec un budget annuel de 38 millions d’euros a aussi besoin d’être soutenu par des grandes marques. Et il l’est. Si l’INSEP organise peu d’événements sportifs en son sein, il développe depuis 2019 un vaste programme de fundraising comportant un volet mécénat et un volet sponsoring. Le campus est propice aux séminaires et à la recherche, notamment à travers ses deux laboratoires de pointe : Sport, Expertise et Performance (SEP) et l’Institut de Recherche bio-Médicale et d’Épidémiologie du Sport (IRMES). La fabrique à champions a toujours su évoluer avec son temps, et se fixer de nouveaux enjeux. l

Nicolas Fouquet : Le management éclairé

Quo non ascendet » (jusqu’où ne montera-t-il pas ?), la devise de la famille Fouquet n’aurait pas mieux été choisie, tant l’un de ses fils prodigue, Nicolas, témoigne d’une ascension fulgurante. 

Issu de la grande bourgeoisie d’affaires, Nicolas Fouquet est remarqué par Richelieu pour la finesse et la rapidité de son intelligence, sa capacité à embrasser des problèmes complexes, sa souplesse de caractère et son goût du compromis, il devient conseiller au parlement de Metz à seize ans, maître des requêtes à vingt, procureur du roi à trente-cinq.

Durant les insurrections de la Fronde (1648-1653), Fouquet est fidèle au roi de France et à son premier ministre Mazarin. En récompense, il est nommé surintendant des Finances. Bénéficiant d’un réseau familial et professionnel conséquent, il parvient chaque jour à trouver les fonds nécessaires aux besoins de l’administration et de la guerre. Chaque emprunt négocié pour le compte du roi est garanti sur la fortune personnelle de Fouquet et lui laisse, comme c’était l’usage, une bonne part de bénéfice. Il consacre cette nouvelle fortune à la réalisation d’un projet magistral, le château de Vaux-le-Vicomte, pour lequel il va se révéler un manager talentueux.

Vaux-le-Vicomte : un concentré des principes clés
pour savoir tirer le meilleur d’une équipe

Fouquet cherche à capitaliser ses acquis pour son château – le « Palais des Arts » – base future du luxe à la Française. Si le cap est clairement défini, il doit recruter et motiver des collaborateurs alliant expérience et ouverture d’esprit. En pilote de projet, Fouquet charge son intendant François Vatel de superviser l’action sur le terrain et de lui communiquer un véritable reporting. Il accorde ainsi une véritable autonomie à ses équipes tout en restant ferme sur les principes essentiels : respect du budget, importance de l’innovation, travail transversal… Le premier sollicité est Louis Le Vau. « Architecte du roi », c’est un expert confirmé ayant déjà édifié de nombreux hôtels particuliers parisiens. Pour Fouquet, son expertise est un atout clé dans la réussite du projet. Il a une réelle expérience dans le pilotage de projets complexes, sait garder une vision globale, laisse les détails à ses collaborateurs et est inflexible sur le délai de livraison. Fouquet tient donc l’homme de la situation pour matérialiser ses hautes exigences dans un lieu fonctionnel, somptueux et inspirant. À Vaux-le-Vicomte, l’architecte n’hésite pas à solliciter ses collègues et à proposer des solutions alternatives notamment au niveau des matériaux. Il délègue à ses équipes (Gittard et Villedo) les détails de la construction mais conserve la vision d’ensemble et la cohérence du projet, notamment son chef d’œuvre, la coupole ovale.

Charles Le Brun se voit confier la décoration exceptionnelle du château. Peintre, il a une expérience internationale, ayant passé trois années en Italie. Haut potentiel repéré par Fouquet, il conçoit pour Vaux une décoration impressionnante autour de la figure du dieu Soleil. Tous les décors, sujets allégoriques ou mythologiques, doivent assurer le rayonnement du maître des lieux. Entrepreneur avisé, il monte avec Fouquet une manufacture de tapisserie à Maincy, recrutant les meilleurs experts flamands, optimisant les process et assurant la transmission des techniques et savoirs via un rapport personnifié maître/apprenti.

André Le Nôtre est un homme de terrain, jardinier royal. Alors que sa charge est essentiellement occupée à l’entretien des espaces, Fouquet lui confie la mission de repenser totalement le rapport de l’homme à la nature. Pour ses jardins, il veut la création d’espaces se renouvelant sans cesse, surprenant maîtres, hôtes et visiteurs. La création des « jardins à la Française » prend sa source à Vaux où Le Nôtre donne un nouveau sens de la perspective et de la symétrie dont la majorité des jardins européens s’inspirèrent par la suite. Les fontaines jouent dans ces espaces, donnant vie à l’ensemble.

Une performance individuelle, technique et humaine
au profit du projet collectif.

Fouquet est fébrile et dort à peine. Il a décidé d’exposer le 17 août 1661 à la Cour et au roi toutes les réalisations de ses collaborateurs lors d’une grande fête inaugurale à Vaux-le-Vicomte. Si les aspects organisationnels sont confiés à son bras droit Vatel, Fouquet est l’hôte, le manager de tant de talents.

À l’arrivée du cortège royal, toute l’équipe est présente sur le perron du château de Vaux-le-Vicomte. Fouquet assure la promotion de ses collaborateurs auprès de son supérieur hiérarchique. Il n’hésite pas à mettre en valeur les talents, les compétences et l’expertise des 3 L (Le Vau, Le Brun et Le Nôtre) en concevant avec beaucoup de modernité une mise en scène visant à les faire briller aux yeux de son chef, Louis XIV. Il veille ainsi à ce que ses principaux collaborateurs soient repérés comme des personnes à fort potentiel à l’issue de cet événement. Fait rarissime à cette époque où les courtisans tirent la couverture à eux, Fouquet permet une identification de l’expertise de chacun.

Louis XIV traverse le château par le vestibule et le salon, entièrement transparents. La visite débute par les jardins : parterres, statues, cascades, eaux jaillissantes… Le roi admire cet art nouveau du paysage. Deux cents jets d’eau, cinquante fontaines bordent le grand canal. Aucun bâtiment royal ne peut rivaliser en termes de luxe, d’arts et d’innovations avec Vaux-le-Vicomte, pas même le Palais-Royal, le Luxembourg, ou les châteaux de Saint-Cloud et de Fontainebleau. Après avoir goûté des mets exquis et abondants, la Cour assiste pour la première fois à une pièce, « Les Fâcheux de Molière ». Une innovation : une de plus ! C’est une comédie-ballet, genre qui fera fureur lors des spectacles et des fêtes de Versailles. Après cette représentation, succède un somptueux feu d’artifice. Le parc s’illumine de girandoles qui forment des chiffres et des fleurs de lys. Nobles et courtisans sont ravis, émerveillés par tant de nouveautés.

François Vatel, Louis Le Vau, Charles Le Brun et André Le Nôtre ont développé une coopération fructueuse et créé ensemble des innovations techniques, architecturales, paysagères et gastronomiques. Désireux de surpasser l’œuvre de son intendant, Louis XIV lancera en 1668 le chantier de Versailles en donnant les commandes à l’équipe managée à Vaux-le-Vicomte. Avec le roi soleil comme ambassadeur, le luxe français initié par Fouquet devient la norme dans toutes les cours d’Europe : une excellence et une image qui perdurent de nos jours..λ

Le Grand Entretien : Bertrand Dumazy, PDG d’Edenred

Quels sont les principaux défis à surmonter quand une entreprise entre au CAC 40 ?

L’entrée au CAC 40 n’était pas une fin en soi, mais elle a été une reconnaissance de la transformation profonde opérée au cours des huit dernières années. Edenred est désormais une plateforme digitale utilisée par plus de 60 millions de personnes dans 45 pays et par laquelle transite 100 milliards d’euros. A titre de comparaison, l’application Uber Eats est utilisée par 80 millions de personnes. 

Intégrer le CAC 40 expose cependant l’entreprise à de nouveaux défis : une plus grande visibilité médiatique, une volatilité boursière accrue, nécessitant de maintenir des résultats solides trimestre après trimestre. 

Sur cette idée de discrétion, en tant que dirigeant, est-ce une contrainte pour vous ou est-ce devenu un goût ? 

La discrétion est une préférence personnelle. Cependant, les dirigeants sont souvent sollicités pour s’exprimer publiquement puisqu’ils représentent l’entreprise. Je suis au service d’Edenred donc je le fais volontiers. Avec une limite cependant : il me semble préférable de rester neutre sur les débats idéologiques ou politiques afin de respecter la diversité des points de vue et des sensibilités des 13 000 collaborateurs d’Edenred.

Comment accompagne-t-on les collaborateurs dans une entreprise
en si grande croissance ?

Le premier trimestre 2024 marque le huitième trimestre consécutif d’une croissance organique supérieure à 20 %. Dans ce contexte, il est essentiel d’accompagner les collaborateurs. Cela passe par un recrutement rigoureux, la fourniture de repères aux nouveaux collaborateurs, et la formation continue des employés déjà présents afin que leur développement accompagne celui de l’entreprise. 

Ainsi, les collaborateurs d’Edenred sont guidés par plusieurs principes directeurs. Premièrement, la raison d’être de l’entreprise : Enrich connections. For good, c’est-à-dire, Renforcer les liens. Pour le bien. Pour de bon. 

Deuxièmement, les cinq valeurs du Groupe sont passion du client, respect, imagination, simplicité et esprit entrepreneurial. 

Enfin, la culture d’entreprise est complétée par les engagements que les managers sont appelés à prendre pour former une Dream Team alliant performance et attitude.

Fort de ces trois éléments, chacun est autonomisé dans un contexte de forte croissance et d’une présence dans 45 pays où chaque leader local se doit d’agir en entrepreneur. 

C’est comme si vous aviez installé
des repères solides, une boussole,
un chemin à suivre… 

En effet, ces repères donnent confiance. Sans confiance, rien n’est possible. La confiance permet d’être un entrepreneur local libre et audacieux. 

Mais pas sans
co-responsabilité … 

La confiance est un élément clé dans la relation entre l’entreprise et ses collaborateurs. Cependant, cette confiance n’exclut pas le contrôle et la capacité à reconnaître lorsque les choses ne fonctionnent pas. Il est important d’encourager une culture d’amélioration continue tout en maintenant un socle solide permettant aux collaborateurs de s’investir pleinement. 

Les raisons d’être, valeurs, états d’esprit adéquats sont mises en avant par les entreprises pour trouver des candidats « compatibles ». Cette exigence est claire mais ambitieuse à une époque où on a du mal à recruter…

Oui, toutes les entreprises font face aux défis d’attirer, de retenir et d’engager les talents. D’ailleurs, les solutions digitales commercialisées par Edenred permettent de répondre à ces défis.

Quelles que soient les difficultés, nous avons un devoir de vérité. Il est préférable de définir nos attentes en amont. Je crois en une culture d’évolution permanente, tout en s’assurant que les employés actuels conservent leurs repères. Chez Edenred, on peut vivre une aventure individuelle tout en cultivant un fort esprit collectif.

Edenred entend stimuler l’imagination et l’esprit entrepreneurial de ses salariés : c’est-à-dire ? 

Le monde est ce que l’on veut qu’il soit.  Nous avons besoin de femmes et d’hommes partageant leur pouvoir d’imagination pour stimuler l’innovation collective. Il est important de se rappeler un peu de ses rêves d’enfance chaque soir. L’imagination est le carburant de l’innovation. Nous souhaitons donc une imagination partagée qui inspire chacun en retour.

Et vous-même, vous offrez-vous le temps de repenser à vos rêves d’enfant ? 

Oui, souvent. Il m’arrive de prendre le temps de réfléchir à mes rêves d’enfant. Je rêvais alors d’aider les autres et de faire une différence positive dans leur vie. Je rêvais et rêve encore d’action. C’est l’action concrète qui unit les hommes entre eux. 

De plus, il m’arrive également souvent, le soir, d’effectuer une relecture de ma journée, en me demandant si j’ai bien agi, bien parlé à mon équipe, si je leur ai donné le goût de l’action. Il m’arrive de contacter un collaborateur pour revenir sur une discussion si tel ne fut pas le cas. 

Le poste de manager ne fait plus forcément rêver : observez-vous cette tendance chez Edenred ? 

En huit ans, je n’ai constaté aucun refus de prise de poste managérial, excepté pour des raisons de mobilité géographique. Toutefois, je reconnais la difficulté d’être manager aujourd’hui. La qualité de vie au travail exige une approche différenciée, rendant le métier plus exigeant. Il faut attirer et retenir les collaborateurs, les engager en les formant, les autonomiser en leur donnant confiance. Tout un programme ! 

En résumé, il faut aimer ses collaborateurs. Les mots tolérance, bienveillance, inclusion sont de pâles substituts de l’amour. Mon ambition n’est pas de tolérer mes collaborateurs, mais bien de les aimer. Le mot amour – qui fait peur en entreprise – n’empêche pas l’exigence, la volonté farouche de performance économique, la prise de décision rapide et parfois difficile. Au contraire, l’amour humanise la prise de décision. 

Est-ce un leadership spirituel
que vous prônez ? 

Il s’agit d’être un leader authentique, aligné entre ce que je pense, dis et fait. Dans les moments intenses ou contraignants, les leaders et leurs équipes doivent savoir rester authentiques donc alignés intérieurement.

Depuis 2018, Edenred s’est engagé dans la course au large – je crois que vous n’y êtes pas pour rien … Qu’appréciez-vous le plus dans la voile ? 

Il s’agit, en premier lieu, d’un effort collectif des techniciens et préparateurs au service d’un marin ou d’un équipage qui va mettre sa vie en danger sur l’eau. 

En deuxième lieu, naviguer rend humble. L’homme n’est pas plus fort que les éléments, au contraire. Il faut anticiper, être prêt en cas de coup dur. La course au large incarne à la fois cette ambition collective et cette humilité individuelle présentes chez Edenred.

Enfin, la terre n’est jamais aussi belle que vue depuis la mer. Changer de perspective, éloigner son regard, permet de ressentir la fragilité humaine et la solidité de nos ressources collectives. 

Quand on est dirigeant, où se situe la vulnérabilité ? 

Malgré notre forte croissance et notre situation financière saine, nos collaborateurs sont régulièrement exposés à des risques géopolitiques, économiques ou encore climatiques car nous sommes présents dans 45 pays. 

J’ai d’ailleurs une pensée pour nos 1 000 collaborateurs brésiliens du Rio Grande do Sul qui ont récemment souffert de graves inondations.

Pour ma part, j’ai conscience de beaucoup dépendre de mes équipes. Le succès d’Edenred repose sur la compétence de ses collaborateurs, leur envie de faire mieux chaque jour, et la confiance de ses parties prenantes. Cette vulnérabilité n’engendre pas chez moi une paralysie, mais au contraire, une volonté de mouvement et d’amélioration continue : avec les autres et pour les autres.  

Je ne peux que le répéter : le monde est ce que l’on veut qu’il soit.

Nespresso France : une certaine idée de l’Expérience professionnelle

Quelles sont la vision et la stratégie RH de Nespresso France ?

Elles se basent sur trois piliers principaux. Le premier est celui de l’entreprise apprenante, où nous donnons une place centrale au développement des collaborateurs. Cela se traduit par des parcours de formation variés et adaptés aux besoins de chacun. Par exemple, nous avons mis en place des séminaires d’intégration pour les nouveaux arrivants afin qu’ils comprennent rapidement notre culture, nos engagements et nos priorités business. Le deuxième axe est le bien-être des collaborateurs. Nous mettons un point d’honneur à ce que nos collaborateurs se sentent bien dans leur environnement de travail. Pour cela, nous travaillons à renforcer la transparence et la proximité avec les managers, ce qui permet de créer un climat de confiance et de collaboration. Nous nous efforçons d’être à l’écoute des besoins et des attentes de chacun pour que chacun puisse s’épanouir pleinement. Enfin, le troisième pilier concerne le développement des managers. Nous les accompagnons dans leur rôle qui est de plus en plus complexe et multiple. Les managers chez Nespresso ont la responsabilité d’être des leaders inspirants, capables de soutenir et de motiver leurs équipes. 

Avez-vous observé des changements ou des difficultés dans l’attraction et la rétention des talents ?

Oui et les défis sont nombreux. Pour y répondre, nous avons mis en place une stratégie de communication transparente sur notre promesse employeur. Il est crucial pour nous de montrer aux candidats potentiels ce que Nespresso peut leur offrir en termes de culture d’entreprise, de possibilités de développement professionnel et d’environnement de travail. Nous nous efforçons de donner une image fidèle de ce que les nouveaux arrivants peuvent attendre en rejoignant notre équipe, afin d’éviter toute déception post-recrutement. 

Comment peut-on définir votre culture d’entreprise ?

Nous valorisons énormément la proximité, la considération, et le soin que nous apportons à nos collaborateurs. Il est essentiel pour nous que chacun se sente respecté, écouté et valorisé dans son travail. Nespresso se distingue également par son audace et son esprit d’innovation. Nous ne nous contentons pas d’innover au niveau des produits que nous offrons, mais nous cherchons aussi à être pionniers dans nos méthodes de travail et dans notre approche managériale. Nous encourageons l’esprit entrepreneurial et l’initiative individuelle, et cela se reflète dans nos comportements quotidiens et dans les projets que nous lançons. La proximité et la communication ouverte sont des éléments clés de notre culture, et nous veillons à ce que chaque collaborateur ait la possibilité de s’exprimer et de contribuer à l’évolution de l’entreprise.

Quels types de programmes de formation et de développement professionnels proposez-vous à vos employés ?

Nos collaborateurs peuvent bénéficier de formations techniques adaptées à leur métier et à leur niveau d’expérience. Par exemple, les certifications en relation client permettent à ceux qui interagissent avec nos clients d’améliorer leurs compétences et de fournir un service de haute qualité. Pour les managers, nous avons des parcours spécifiques qui les aident à développer leurs compétences en leadership et en gestion d’équipe. Des séminaires sont conçus pour faciliter l’intégration des nouveaux arrivants et leur donner une compréhension approfondie de notre culture et de nos valeurs. Nous offrons également des programmes de développement pour les jeunes talents, ainsi que pour les collaborateurs plus expérimentés, afin de garantir une montée en compétences.

L’enrichissement professionnel est encore plus beau quand il s’accompagne d’un épanouissement. Comment Nespresso soutient-elle l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle ?

Depuis 2018, nous avons mis en place la possibilité de télétravailler deux jours par semaine, bien avant que cela ne devienne une nécessité avec la pandémie. Cela montre notre engagement envers la flexibilité et notre confiance envers nos équipes. En plus de cela, nous offrons des chèques CESU (Chèques Emploi Service Universel) pour aider les parents de jeunes enfants avec des services comme la garde d’enfants. Nous avons également mis en place des politiques de déconnexion pour garantir que les collaborateurs puissent vraiment se déconnecter en dehors des heures de travail. Nous évitons de programmer des réunions en dehors des heures standards pour respecter l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle de nos collaborateurs. Ces initiatives reflètent notre engagement à créer un environnement de travail qui soutient le bien-être global de nos employés.

La diversité et l’inclusion sont des piliers essentiels de votre politique RH : peut-on en parler ?

Chez Nespresso, nous sommes profondément engagés en faveur de la diversité et de l’inclusion. Nous collaborons avec plusieurs associations pour promouvoir ces valeurs. Par exemple, notre partenariat avec Café Joyeux, une entreprise solidaire qui emploie des personnes avec des déficits cognitifs, reflète notre engagement envers l’inclusion. De plus, notre collaboration avec l’association Le Refuge, qui aide les jeunes LGBT+ en difficulté, est un autre exemple de notre engagement. Nous offrons du mentorat, des ateliers coaching CV et participons à des forums métiers pour soutenir ces jeunes et les aider à intégrer le monde professionnel. Nous croyons que la diversité enrichit notre culture d’entreprise et nous nous efforçons de créer un environnement où chacun se sent accueilli et valorisé, quelle que soit son origine ou son parcours.

Adopter de nouvelles approches pour faire grandir les collaborateurs dans leurs expériences : c’est aussi cela l’innovation ?

L’innovation est au cœur de notre stratégie RH. Nous cherchons constamment à améliorer nos pratiques pour répondre aux besoins de nos collaborateurs. Par exemple, nous avons développé des partenariats avec des associations pour permettre à nos collaborateurs de s’engager dans des projets sociétaux. Cela leur permet non seulement de contribuer à des causes qui leur tiennent à cœur, mais aussi de développer de nouvelles compétences et de renforcer leur sentiment d’appartenance à l’entreprise. Nous encourageons également l’innovation dans nos méthodes de travail, en adoptant des outils technologiques qui facilitent la collaboration et la communication. De plus, nous soutenons l’esprit entrepreneurial et l’initiative individuelle, en donnant à nos collaborateurs les moyens de proposer et de mettre en œuvre de nouvelles idées. Cette approche nous permet de rester à la pointe de l’innovation tout en renforçant notre culture d’entreprise.

Comment voyez-vous le développement de votre propre carrière et de votre rapport à l’entreprise dans votre métier de DRH ?

En tant que DRH, je crois fermement que mon rôle est essentiel pour le bon fonctionnement de l’entreprise. Il est crucial de maintenir une proximité avec les collaborateurs et de comprendre les besoins du business pour pouvoir apporter les solutions adéquates. Mon parcours m’a permis de développer une compréhension approfondie des enjeux et des défis auxquels nous faisons face. Je suis convaincue que la clé du succès réside dans la curiosité, l’ouverture d’esprit et la volonté d’apprendre continuellement des autres. C’est ce qui me motive chaque jour à donner le meilleur de moi-même dans mon rôle. J’aspire à continuer à contribuer pour un environnement de travail où chaque collaborateur peut s’épanouir et réaliser son potentiel.l