Pourquoi maîtriser une langue étrangère change la donne

Savourer un cappuccino sur la charmante Piazza Navona de Rome avec un partenaire commercial italien ou négocier une affaire en mandarin, face à la silhouette emblématique du Bund à Shanghai : ces expériences ne sont pas réservées aux polyglottes de naissance ou aux génies linguistiques. Elles peuvent devenir votre quotidien. Les explications d’Olivier Haquet, président et fondateur de adomlingua.fr.
Votre mantra est : « parler plus, pour gagner plus », pouvez-vous nous expliquer ?
Un fait surprenant pour commencer : saviez-vous que plus de la moitié des Européens peuvent s’exprimer dans au moins deux langues ? C’est ce que nous révèle un rapport de l’Union Européenne. Cette donnée illustre parfaitement l’importance croissante du multilinguisme dans notre société. Derrière chaque langue apprise se cache un univers de nouvelles opportunités, de rencontres et de découvertes. L’économie mondiale valorise de plus en plus les compétences linguistiques. Selon une étude du Cabinet Asterès, maîtriser une langue étrangère peut augmenter significativement vos revenus annuels ; pensez à environ 4.300 euros de plus par an. Aux États-Unis, on a calculé que les diplômés parlant une seconde langue gagnent en moyenne 2 % de plus que ceux qui n’en ont pas la capacité. Les entreprises ne sont pas en reste : les sociétés qui investissent dans la formation linguistique de leurs employés voient leur chiffre d’affaires s’accroître significativement : chez Adomlingua, nous sommes bien placés pour l’observer auprès de notre clientèle de palaces parisiens et de grandes enseignes commerçantes du Boulevard Haussmann. A l’échelle d’un pays comme la France une augmentation de 1 % du nombre d’anglophones s’accompagnerait d’une hausse des exportations de 4,5 Mds€ de biens et de services supplémentaires par an. Imaginez, juste en apprenant une langue, vous devenez un atout précieux pour votre employeur.
La Suisse est un cas d’école, pourquoi ?
François Grin, un éminent chercheur en économie à l’université de Genève, a démontré que les bilingues en Suisse sont beaucoup moins susceptibles de perdre leur emploi que ceux qui ne parlent qu’une langue. La différence est frappante : ils sont 2,35 fois moins exposés au chômage. Et si tous les Suisses perdaient leurs compétences linguistiques ? La perte pour l’économie helvétique serait énorme, à hauteur de 10 % de son PIB. Ces chiffres soulignent l’importance vitale des langues dans notre monde professionnel. Aujourd’hui, le monde est plus interconnecté que jamais. Ces quelques chiffres fournis par l’étude de l’OCDE (2021), « PISA 2025 Foreign Language Assessment Framework, PISA, OECD Publishing, Paris. » donnent le tournis : près de 260 millions de personnes vivent en dehors de leur pays natal. Les touristes internationaux sont plus de 1,3 milliard et, rappelons-le, la France est la première destination au monde. Elle le sera encore plus en cette année olympique. Le poids du commerce international de biens et services dans l’économie mondiale est colossal : plus de la moitié du PIB. Dans ce contexte global, parler une seule langue peut sembler limitant. Les langues sont les clés qui ouvrent les portes de ce village global.
Plus qu’une compétence, c’est un avantage cognitif
Le bilinguisme n’est pas seulement un atout professionnel, c’est aussi un booster pour votre cerveau. Saviez-vous que parler deux langues peut améliorer votre mémoire par la sollicitation constante du cerveau pour choisir la langue appropriée et inhiber l’autre. L’étude d’une langue étrangère peut améliorer la créativité, la résolution de problèmes complexes, et l’attention mentale. Par exemple, une étude a montré que l’attention et l’éveil mental des adultes peuvent s’améliorer après seulement une semaine d’étude d’une langue étrangère (Woll et Wei, 2019 ; Bak et al., 2016). C’est comme si chaque nouvelle langue apprise rendait votre cerveau plus agile, plus vif. C’est donc bon pour la santé : le bilinguisme peut retarder l’apparition de maladies neurodégénératives telles que la maladie d’Alzheimer. Des études ont montré que les fonctions cognitives sont préservées plus longtemps chez les personnes âgées bilingues. En moyenne, la maladie d’Alzheimer est retardée de quatre ans chez les bilingues par rapport aux monolingues. Enfin la maîtrise d’une langue étrangère permet une meilleure compréhension des différentes cultures, favorisant ainsi la compétence communicative interculturelle. Apprendre une nouvelle langue, c’est comme ouvrir une fenêtre sur un autre monde. C’est une invitation à explorer, à comprendre et à se connecter avec d’autres cultures, d’autres personnes. Dans notre société mondialisée, être polyglotte n’est pas juste un atout ; c’est une nécessité, un pont vers des opportunités infinies.
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Congé de naissance : une fausse bonne idée ?

Annoncé par Emmanuel Macron, le congé de naissance se veut la solution pour lutter contre la baisse de la natalité en France. En effet, moins de 700.000 naissances ont été enregistrées en France en 2023, un niveau jamais vu depuis la Seconde Guerre mondiale. Côté entreprises et ressources humaines : qu’en est-il ? Dialogue avec Dominique Podesta, ancienne RH de grands cabinets de conseil, Partner chez LOUIS DUPONT Management de transition.
Pourquoi ce congé va-t-il remplacer le congé parental ? Quelles différences ?
Il y a une volonté de moins impacter la carrière des femmes en les tenant éloignées du marché du travail moins longtemps. Ce congé de naissance ne remplacera ni le congé de paternité ou de maternité mais sera une nouvelle forme de congé parental. Ce congé sera plus court (actuellement le congé parental va jusqu’aux 3 ans de l’enfant) mais mieux rémunéré que ce qui existe aujourd’hui.
Qu’est-ce que ce congé propose concrètement ?
Ce congé de naissance s’appliquerait sur une durée de 6 mois et pourrait prendre effet dans le cadre du congé de maternité ou de paternité. Il reste sur la base du volontariat, pour les femmes et les hommes. Une ancienneté minimum d’un an dans l’entreprise serait requise. Les conditions de rémunération et d’accès à des aides ne sont pas encore définies. En pratique, le congé parental est aujourd’hui utilisé notamment, à temps plein ou à temps partiel (souvent le mercredi) pour un projet personnel de vie familiale et pour pallier l’absence ou la rigidité du mode de garde. Au cours de ce congé, le contrat de la salariée est suspendu. A voir donc si cette condition sera revue dans le cadre du nouveau congé de naissance.
Quelles réactions des RH en entreprise ? L’idée est-elle bien reçue ?
Le contour du dispositif doit encore être précisé et notamment les modalités d’indemnisation. Le dispositif peut constituer un élément d’attractivité dans les entreprises notamment ETI et PME qui ne disposent pas d’offre de places en crèche ou de congés supplémentaires pris en charge par l’entreprise. Si la possibilité de cumuler ce congé pour les deux parents se confirme, ce sera une évolution positive qui contribuera à impliquer les pères et donc à faire gommer les écarts de carrière qu’engendre l’absence liée à la naissance d’un enfant. Des risques existent néanmoins : l’absence prolongée d’une salariée et/ou d’un salarié risque d’avoir un impact sur l’organisation des équipes, alors qu’on observe déjà de la fatigue mentale liée au manque de personnel. Là où la mesure est pensée pour favoriser les carrières des femmes, au contraire, le risque de prolonger l’absence serait de passer à côté d’opportunités de poste. Par ailleurs, attention à l’effet d’annonce : si les femmes prenaient 3 ans c’est que cela correspondait à un besoin de « vivre » sa parentalité. Si nous avons confirmation que ce nouveau congé de naissance se substitue au congé parental, pas sûr que ce soit une amélioration.
Quelles conséquences pour la carrière des jeunes parents au sein d’entreprise ?
Plusieurs ! D’abord il y aura un impact immédiat sur la gestion des équilibres de vie grâce à une meilleure indemnisation, si cela se confirme. Les jeunes parents auront alors plus de facilité à concilier leur travail et leur nouvelle vie de parent. Ensuite, l’implication des hommes dans la parentalité sera facilitée et contribuera à faire évoluer les mentalités et les freins pour les carrières des femmes, puisqu’un homme pourra aussi s’absenter. Enfin, les statistiques montrent également que les parents sont plus âgés, ce qui signifie qu’ils sont plus avancés dans leur carrière quand ils s’absentent. Imaginer que les cadres femmes vont s‘absenter plus longtemps alors même qu’aujourd’hui, le congé maternité est un frein pour accéder aux postes à responsabilités, est un leurre.
 
Ce congé de naissance impose-t-il plus de flexibilité de la part des entreprises ?
Évidemment, si la promesse que laisse présager le congé de naissance s’avère réelle : être auprès de son enfant en étant mieux indemnisé que ce que prévoit l’actuel congé parental. Les organisations risquent d’être bousculées, à l’heure où les équipes sont courtes et les compétences manquantes. Les DRH devront s’interroger sur de nouvelles solutions pour renforcer temporairement les équipes et accompagner les managers qui peinent déjà à gérer leurs objectifs et les attentes des salariés. N’oublions pas que le tissu des entreprises est composé essentiellement d’ETI et de PME, qui ne disposent pas d’équipe RH pléthorique pour gérer ce nouveau dispositif, ni d’équipes suffisamment larges pour gérer des absences assez longues de salariés. On peut y voir là une opportunité pour les seniors : leur agilité en interne et en externe sur des missions temporaires est sans aucun doute une piste à explorer…
Comment devront-ils le calculer ?
Il semblerait que l’indemnisation dépendra du niveau de rémunération. Cela risque de créer encore un déséquilibre d’attractivité sur les territoires. Si les grandes entreprises pouvaient envisager un complément d’indemnisation dans le cadre de leur politique de la parentalité, ce serait plus compliqué financièrement pour les ETI et PME. Il est trop tôt pour se faire peur ou s’enthousiasmer.
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Albina du Boisrouvray : Son fils, ses batailles

 Votre fils était toute votre vie. Lorsqu’il disparaît, le 14 janvier 1986, dans un accident d’hélicoptère au cours du rallye Paris-Dakar, vous auriez pu avoir la tentation d’en finir, de vous étourdir dans quelque paradis factice. Vous allez revivre et vous confronter aux malheurs des autres…

Et pourtant, ce fut si long, j’étais comme anesthésiée, hagarde, détruite. Après son enterrement, qui fut une cérémonie d’une cruauté infnie, je suis restée recluse dans mon chalet suisse durant une année. Et j’ai passé dix ans à refuser de voir les gens de mon passé. Je me sentais totalement en décalage avec les souvenirs qu’ils ravivaient. Et puis un jour, lors d’une mission avec Médecins du monde au Liban auprès de Bernard Kouchner, je me suis dit : « Ce n’est pas possible, je ne peux pas rester comme ça. » Je rencontrais des gens qui avaient connu des choses pires encore, comme la perte de toute leur famille. Je me suis sentie solidaire de leur douleur.

Vous décidez de vous engager, et donc de tourner la page du cinéma.

Avant la mort de François-Xavier, déjà, je me sentais au bout de ma carrière de productrice cinématographique. C’était amusant, mais insatisfaisant. Et je n’y retrouvais pas mes valeurs. Mais j’ai toujours été une militante qui voulait faire entendre sa voix, agir pour les autres. Ma vraie satisfaction de vie est arrivée quand j’ai créé la Fondation FXB, des initiales de mon fls, pour ofrir aux enfants les plus malheureux, aux orphelins du sida, aux malades, une vie de qualité pour compenser le peu qu’il leur restait à vivre. J’avais 48  ans. J’ai vendu tout ce que je possédais, bijoux, tableaux, propriétés, pour  100  millions de dollars, que j’ai dépensés dans mes deux structures. Cela m’a permis de perpétuer la passion de François pour le sauvetage, et la mienne pour les enfants.

D’où tenez-vous votre fibre sociale, vous qui étiez destinée à une vie d’héritière?

Tout d’abord, de mon métissage. Mon père était un cousin éloigné du prince Rainier  III de  Monaco. Ma mère, une riche Bolivienne descendante d’un roi de l’étain. Je me suis politisée très jeune. Je me demandais sans cesse si je faisais partie des « oppresseurs », en raison de mon héritage patrimonial, ou des «  dominés  », en raison de mon héritage d’Indienne quechua. J’ai afné ma conscience en lisant l’Express, Le Nouvel Observateur, en côtoyant mes amis Jean Daniel ou Edgar Morin. Leurs combats – l’égalité, l’horreur du racisme et de la stigmatisation – sont devenus les miens. Le communisme m’a séduite. Et puis l’Amérique latine se réveillait. Cuba apparaissait comme le nouvel eldorado pour lutter contre le système et le capitalisme. Le Che me faisait rêver…

La Fondation FXB est donc devenue le fer de lance de votre combat contre l’injustice…

J’ai découvert des océans de souffrance, la difficulté à faire avancer les choses. Mais nous avons connu quelques victoires. J’ai créé notre première «  Maison FXB du sauvetage » à Washington pour accueillir des orphelins du sida, eux-mêmes contaminés, et leur ofrir une fn de vie plus douce. Et puis j’ai compris que sortir les gens de la pauvreté, c’était aussi leur procurer une autonomie économique. En 1990, je suis allée en Ouganda, le seul pays d’Afrique où le gouvernement avait la volonté de contenir le sida. À l’époque, on aidait les gens à sortir de la pauvreté grâce à des microcrédits –  formidable invention de Muhammad  Yunus, en 1976 – qu’ils devaient rembourser. Un jour, une femme s’est levée et a dit : « Moi, si vous me donniez une vache, je pourrais nourrir mes enfants. » C’est là que j’ai décidé que ces gens vivant dans une pauvreté aggravée par le sida n’auraient pas à rembourser ce microcrédit, mais que FXB leur donnerait l’argent. Quatre ans plus tard, cette femme avait quatre vaches, elle a élevé six enfants, dont deux sont entrés dans le secondaire, et elle a planté un champ d’ananas. Avec l’association, je me suis réalisée. C’est une grande satisfaction de voir que vous pouvez changer la vie de quelqu’un. Ce que vous pouvez apporter se refète sur vous, cela vous «  rallume  » et vous donne le bonheur de vivre.

Vous le savez, aujourd’hui, la quête de sens est partout. Quel regard posez-vous sur ce questionnement ?

Un regard attendri et compatissant. Vous savez, j’ai 83  ans. Étant arrivée très loin dans le kilométrage de ma vie, je pense avoir rempli mon contrat avec l’existence. Et j’y associe François-Xavier. J’ai connu les années  1960, ses engagements, ses idéologies, ses rêves. Hélas, toutes nos utopies, nos désirs de changement de société se sont peu à peu évanouis. Mais je reste une indéfectible optimiste  : nos révolutions ont changé des choses dans les mœurs. Et nous avons contribué à faire avancer les choses, ne serait-ce qu’un petit peu. On ne s’est pas trompés d’époque, c’est l’époque qui nous a trompés. Pour la jeunesse d’aujourd’hui, c’est no future, avec cette énorme menace du changement climatique, le problème des migrations, la nécessité de survivre, le digital qui coupe l’humain de ce qu’il est profondément. Mais, quand j’écoute les jeunes d’aujourd’hui, je trouve qu’ils ont tout compris. Ils ont conscience de l’urgence et commencent à l’imposer. D’autant que, naturellement, la jeunesse a le don de la nécessité et du partage, de la justice aussi. Je mets beaucoup d’espoir dans cette jeunesse mondiale. Voilà pourquoi nous avons créé le programme FXB Climate Advocates, qui permet aux jeunes de mettre en œuvre des solutions climatiques. Comment donc se projeter dans l’avenir ? En essayant de trouver de l’espoir et de l’inattendu dans la noirceur. Regardez : la Sibérie se réchauffe. Eh bien, cela nous donne la possibilité d’y développer l’agriculture. Vladimir Poutine, tout atroce qu’il soit, a commencé à sortir les gens des villes pour leur prêter des terres sibériennes. Il leur a dit que, s’ils arrivaient à les cultiver, au bout de dix  ans, ces terres seraient à eux. Voilà une partie du globe, jadis invivable, qui s’ouvre. On peut donc imaginer y développer des économies, des infrastructures. Toute l’histoire de l’humanité est une histoire de migration vers des terres plus clémentes. Le monde doit être repensé et partagé, au-delà des frontières.

Vous dites également que le sujet de l’enfance doit être pris à bras-le-corps par les gouvernements du monde…

Oui, car ils se moquent des enfants. Les enfants ne votent pas, ne paient pas d’impôts, ils n’ont aucune voix. C’est le comble d’un capitalisme déraisonnable  : penser au proft seul, sans bien-être. En parcourant le monde comme je l’ai fait, j’ai souvent eu un temps d’avance. Et je me demandais ce qu’il me manquait comme capacité de conviction pour que les gens comprennent. Je m’en suis aperçue il y a longtemps  : je faisais une émission sur les orphelins atteints du sida. J’avais lancé l’alerte au sujet de ce que j’ai commencé à appeler « la génération larguée », c’est-à-dire tous ces enfants en déshérence. Je savais que cela augmenterait la criminalité, le nombre des enfants-soldats, celui des terroristes. Je demandais que ces enfants soient élevés dans des structures familiales pour leur ofrir un avenir. Les gens ne voulaient pas en entendre plus. Il y a des études qui ont démontré que le cerveau humain ne peut absorber de trop gros fots d’informations catastrophistes ou anxiogènes.

Les ONG ont encore de longues années à combattre, alors…

Oui, et c’est pour cela qu’avec FXB  j’avais l’idée de réparer le monde, d’apporter ma pierre et ma contribution aux ONG et que cela serve d’exemple aux gouvernements, qui pourraient reprendre nos bonnes pratiques à une autre échelle. Pour FXB, nous avons obtenu deux victoires  : les soins palliatifs à domicile, repris en France et en Suisse, et le Centre FXB à Harvard. Sa mission consiste à faire collaborer des universitaires, des éducateurs et des élus pour faire progresser le droit des enfants. Aujourd’hui, la fondation intervient dans 17 pays auprès de 1,4 million de personnes. Elle a mis en place 87  programmes et est active dans cinq domaines : les Villages FXB et le développement économique et communautaire  ; l’éducation  ; la nutrition, la santé, l’eau, l’assainissement et l’hygiène  ; la protection des femmes et des enfants  ; et la résilience face au changement climatique. Nos activités renforcent, pour les communautés dans lesquelles FXB intervient, leur capacité à agir et à se développer. FXB travaille avec la conviction qu’investir dans les enfants, la jeunesse et les femmes, c’est investir dans la paix et la sécurité à travers le monde.

Dans votre livre Le Courage de vivre, vous parlez de « dignité via le travail ». À l’heure où l’on peut s’interroger sur le sens à donner au travail et sur son utilité, vous, vous y voyez une raison d’être.

Il est essentiel de travailler. Vous savez, il faut assister ceux qui n’ont pas sufsamment. Mais l’assistance ne doit pas devenir de l’assistanat. C’est un pied à l’étrier et pas une couverture sur laquelle on va se coucher. Le travail, c’est la dignité, l’insertion dans la société. J’ai vu beaucoup de personnes dans le besoin qui étaient devenues dépendantes de la fondation, voilà pourquoi j’ai voulu créer des Villages FXB, afn que ces personnes acquièrent une autonomie. Le travail doit être rendu humain, mais il ne faut pas l’enlever aux humains, car cela fait partie de leur dignité, des liens sociaux, de l’insertion et de la raison d’être. D’autant plus quand on contribue à une tâche plus grande que soi-même. C’est pour cela que les entreprises jouent un rôle social également.

Albina du Boisrouvray, Le Courage de vivre, Flammarion

La question du bien-manger s’attable en entreprise

S ’il faut s’évertuer à le répéter, bonne santé et bien manger sont intrinsèquement liés. En s’imposant comme l’un des principaux repas de la journée, la pause déj sur le lieu de travail s’invite donc spontanément à la table des entreprises. D’abord, en tant qu’enjeu de santé publique majeur, puisque près d’un Français sur deux soufre de surpoids ou obésité1 . Un phénomène qui ne cesse de croître et qui engendre – ou aggrave – de nombreuses maladies chroniques invalidantes. Mais aussi comme enjeux de taille en termes de bien-être des collaborateurs, de leur productivité et de leur rentabilité, des facteurs que la nutrition version malboufe impacte de façon sournoise, se répercutant sur le nombre de jours d’arrêts maladie et d’accidents du travail.

Selon les acteurs du Programme national nutrition santé (PNNS), référence gouvernementale pour les entreprises qui s’engagent dans ce sens, « investir dans la mise en place d’actions de nutrition peut être amorti par la diminution du nombre de ses jours d’absence ». Un indissociable de la QVT De quoi inciter les employeurs à déployer la carte du bien-manger à l’égard de leurs collaborateurs. L’Étude Ifop2 menée en septembre  2022 pour le compte de la «  cantine gourmande et engagée  » Foodles (certifée B Corp à la rentrée), start-up qui propose depuis 2015 des solutions foodtech aux entreprises et collectivités de plus de 50 salariés, révèle que 67 % des répondants évaluent l’importance du moment repas sur leur bien-être à 7 sur 10, quand 3 salariés sur 4  pensent  que l’ofre de restauration a un  impact positif sur l’attractivité de la structure, autant pour  recruter de nouveaux talents que pour fdéliser les efectifs en place. La pratique du prix juste (en moyenne 8,20  € pour la formule entrée-plat-dessert), pour laquelle 64  % des sondés se montrent titilleux, et l’importance de manger des plats équilibrés et de qualité, centrale pour 55 % d’entre eux, se dégagent comme deux critères majeurs de l’étude. De l’exception à la démocratisation Si la majorité des salariés pense que « le restaurant d’entreprise peut être et doit être un levier de santé publique  », se doter d’un espace de restauration n’est pas le seul plat que l’entreprise peut afcher au menu de sa mission de sensibilisation au bien-manger.

Cycles de conférences, ateliers pratiques pour les collaborateurs, documents de sensibilisation… sont autant de dispositifs qui s’inscrivent dans le champ des possibles. L’Oréal, Sodexo ou Orange, par exemple, l’ont bien compris. Reste que ces initiatives inspirantes pour aider ses collaborateurs à mieux comprendre ce qu’ils mangent font encore trop souvent fgure d’exception. Pour les encourager, l’Observatoire Spinoza, entité qui publie des études qui croisent les diférents champs de la société et la thématique du bonheur, préconisait, dans son étude « Santé positive3  », qu’«  un bilan nutritionnel annuel, remboursable par la sécurité sociale ou les mutuelles, pourrait être une mesure forte pour démocratiser la mise en place d’une alimentation favorable à la santé et au bien-être des collaborateurs  ». De son côté, Clément Bonhomme, cofondateur de Foodles, publiait une tribune en mars dernier suggérant de « faire de l’entreprise un “territoire de santé” » en imposant le « mieux-manger » comme norme à part entière de la qualité de vie au travail. Convaincu du rôle clé qu’ont les entreprises dans le domaine, le « transformateur » de la restauration collective en entreprise souligne la nécessité de les accompagner pour répondre aux besoins des salariés dans le contexte économique actuel. L’objectif étant que les solutions de restauration proposées sur son lieu de travail ne soient plus perçues comme des faveurs mais bien comme des acquis sociaux. l

Bien dans ma tête, bien dans mon job

Un Français sur deux serait en situation de détresse psychologique au travail, d’après le baromètre OpinionWay de mars 2023, réalisé pour le cabinet Empreinte humaine. Un état recouvrant des symptômes de grand épuisement. Les chifres sont en hausse de trois points par rapport à juin 2022. Près des trois-quarts des 2 000 personnes sondées ont […]

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Apologie du bottom-up en matière de gouvernance

L’engagement collaborateur ? Un état des personnes au travail qui favoriserait la performance, l’innovation et la résilience collectives. Une personne est engagée si elle accomplit les missions qui lui sont confiées avec un supplément de créativité qui témoigne de son implication. Dans une entreprise idéale, cet état est instauré et soutenu par un management éclairé, […]

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Et si on passait (vraiment) à l’action?

Une récente étude menée par OpinionWay pour le compte d’Apicil1 révélait que «  si deux salariés sur trois (65  %) jugent leur entreprise inclusive, des inégalités persistent ». En fait, 25 % des salariés déclarent avoir déjà subi ces discriminations, et 28 % affrment en avoir été témoins. Pourtant, 56  % des Français estiment que […]

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Safran : l’entreprise reflet de la société

En 2020, vous avez créé la direction des responsabilités humaines et sociétales. Pourquoi cet intitulé ? On essaie de mettre en place un cadre de bienveillance sur le lieu de travail : inclusion et diversité, développement des collaborateurs – un lieu de confiance et collaboratif. Nous avons la volonté d’apporter des preuves telles que la santé pour […]

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Rendre responsables, c’est aussi responsabiliser

Que l'on prenne le sujet sous un angle règlementaire ou de manière plus sensible comme une nécessité humaine et environnementale, la RSE est aujourd’hui incontournable dans le monde des organisations. Elle donne même lieu à une « norme » auditable dans la longue lignée des normes ISO (ISO 26000). Est-ce à dire qu’il faut « […]

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S’ADAPTER avec plaisir

C’est ce que nos talents attendent de leur emploi : qu’il les attire et les retienne. Et cela est devenu la priorité numéro un des dirigeants d’entreprise, qui ont des besoins significatifs en compétences nouvelles mais ne les trouvent pas sur le marché. Tout d’abord, en matière de RSE, nous n’arriverons pas à atteindre les […]

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Happytech : une vision repensée

• Amélioration du bien-être au travail Les start-up développent des outils innovants pour améliorer le bien-être en entreprise. Certaines proposent des applications qui permettent aux managers de recueillir en temps réel l’état d’esprit de leurs employés. Cela permet aux entreprises d’identifer et de résoudre les problèmes rapidement, contribuant ainsi à un environnement de travail plus sain et plus heureux.

• Réduction du stress et de la souffrance au travail Les start-up cherchent des moyens de diminuer le stress et plus largement la souffrance au travail. Nap & Up offre, par exemple, des cocons à sieste qui s’adaptent à tout type d’espace. Ils sont équipés d’audios de micro-sieste guidée, conçus avec des médecins et des sophrologues, qui facilitent la déconnexion sur votre lieu de travail.

• Augmentation de la productivité En améliorant le bien-être au travail, les entreprises de la happytech contribuent à augmenter la productivité des employés. Par exemple, Bike2Mobility propose une solution de location longue durée de vélos électriques pour les entreprises.

• La collaboration en force L’esprit de collaboration de Happytech favorise une RSE dynamique. Happytech, écosystème de start-up dédiées au bien-être au travail, et la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) de Paris ont récemment annoncé un partenariat stratégique qui permettra aux membres de Happytech d’être gratuitement référencés à la CPME de Paris et de travailler conjointement sur la responsabilité sociétale des entreprises. Le partenariat avec la CPME est un exemple de cette ambition commune de promouvoir une RSE active et innovante. Elle se traduira par un travail commun vis-à-vis des pouvoirs publics, du marché économique et par l’animation d’événements en partenariat. L’impact positif de Happytech sur la RSE Happytech a renforcé la prise de conscience de la RSE dans le secteur technologique. En mettant en avant des solutions qui favorisent le bien-être au travail, l’équité et la durabilité, l’écosystème joue un rôle catalyseur dans l’évolution des normes de l’industrie. En outre, Happytech facilite la transition vers une économie plus verte en encourageant des pratiques respectueuses de l’environnement. l Cette solution permet aux salariés d’adopter un mode de déplacement écologique, pratique, rapide et bon pour la forme, ce qui favorise leur productivité.

• Impact économique positif Le mal-être en entreprise coûte cher, tant en matière d’absentéisme, de turn-over qu’en ce qui concerne la baisse de productivité. Selon certaines estimations, une démarche « outillée et structurée » de bien-être au travail permettrait à une entreprise de 500 salariés d’économiser «  près de 1  million d’euros  » par an. C’est pourquoi, Gifty a développé une plateforme qui permet aux entreprises de gérer facilement leurs cadeaux d’affaires et leurs programmes de fdélisation.

Jeunesse en entreprise : les vertus insoupçonnées

Le Boson Project a 12 ans. Peut-on faire un bilan d’étape ?
À l’époque le sujet du capital humain n’en était pas un. Je me souviens d’un dirigeant qui m’avait dit que j’étais une dangereuse révolutionnaire d’évoquer le capital engagement d’une entreprise car c’était un acquis. Quelques années après, les premières études Gallup sont tombées, elles montraient le désengagement galopant des salariés. Ensuite, on a eu l’arrivée de la nouvelle génération sur le marché de l’emploi. Et on s’est rendu compte que, contrairement à ce qu’on pensait, l’engagement se gagnait et même, il se dealait, sur l’autel du sens, d’une manière respectueuse de travailler, de nouveaux
équilibres, de transparence des règles du jeu, d’un management par la confiance, bref, toute une éthique managériale qui devenait le corollaire de l’engagement. Ensuite, nous avons eu la pandémie et l’on s’est rendu compte que l’engagement était extrêmement fragile. La première responsabilité
d’une boîte c’est de créer les conditions d’une oeuvre collective, dans le respect, l’interdépendance pour donner les capacités de faire du bon travail.

La Responsabilité sociale de l’entreprise de 2024 : c’est quoi ?
Elle est double. C’est, d’une part, la responsabilité de l’entreprise vis-à-vis des hommes et des femmes dans la fabrique à engagement et à performance. Et puis la responsabilité miroir d’une entreprise dans la cité, vis-à-vis des citoyens et des territoires. La réponse à apporter : permettre la réalisation d’un beau travail. Que les gens soient bien dans une sécurité psychologique, collective, dans une confiance dans l’avenir, dans une compréhension du monde
qui les entoure. Ce qui fait qu’à la fin de la journée, le collaborateur puisse se dire, je n’ai peut-être pas changé la face de la terre, mais, au moins dans le collectif dans lequel je m’inscris, j’ai été utile.

Avez-vous observé des pratiques novatrices et détonantes ?
La fonction RH, longtemps restée dans un principe de précaution à la française, a un boulevard devant elle, et doit prendre des risques pour innover et se développer. Dans un monde qui compose désormais dans une incertitude constante, le sujet n’est plus d’incarner la vérité, mais d’oser transformer des
convictions et de s’engager dans l’action. Aujourd’hui, le monde, et notamment celui de l’entreprise, est devenu très complexe. Pour paraphraser Christopher Guérin, dirigeant de Nexans, qui s’appuie lui-même sur les propos d’Edgar Morin, nous sommes dans une « permacrise », une
superposition de crises. La plupart des entreprises ne sont pas sorties de la torpeur, et sont comme des lapins pris dans des phares. Beaucoup ont cessé toute velléité de transformation pour le monde de demain. Néanmoins, certaines entreprises y croient encore, et se démarquent en osant porter des
initiatives audacieuses. Je pense notamment à Mr Bricolage et Axa, deux exemples assez marquants de notre écosystème qui avancent en ce sens. Chez Mr.Bricolage, par exemple, le siège propose le 100% remote : les gens viennent travailler quand ils veulent, comme ils veulent. C’est une vraie culture de la confiance, avec toutes les composantes derrière. Résultats : d’un côté, on observe une performance en hausse pour certains. D’un autre, un risque d’érosion du lien social qui peut affecter le sentiment d’appartenance au Groupe. Le sujet a été pensé de manière globale, et sera perpétuellement
revu en ce sens, mais témoigne d’une certaine audace des équipes RH qui ont fait le pari de miser sur la bonne intelligence de leurs équipes, et notamment sur celle de leurs managers de proximité. AXA, de son côté, remet l’engagement au coeur de l’équation entre entreprises et salariés. Elle s’engage davantage auprès de ses salariés, en adressant des sujets prégnants, qui leur sont chers et les préoccupent (santé mentale, aidants, égalité). En parallèle, AXA attend de la part de ses salariés un engagement renouvelé et une performance durable. On parle alors d’un deal collectif équilibré et explicite. Cette initiative est en ce sens très intéressante.

L’intergénérationnel est une richesse : pourquoi cela ne marche pas encore ? 
La fracture entre les jeunes et les vieux est plus forte dans la société que dans l’entreprise. Un intergénérationnel de qualité, c’est une clé de transformation extraordinaire, c’est la base d’une entreprise qui sait se réinventer. Les mentalités évoluent très lentement, aujourd’hui, on se rend compte qu’on a un sujet d’engagement des jeunes générations que l’on comprend de moins en moins et qui sont de plus en plus exigeantes vis-à-vis du travail. Dans un espace de
travail sîloté, le dialogue intergénérationnel est impossible. La génération Z, cette fameuse génération de moins de 25 ans, en vérité c’est une mosaïque de
relations au travail. L’attendu le plus manifeste est que le travail ne fasse pas plus de mal que le mal que j’ai déjà à être dans la société. Pour la majorité d’entre eux, c’est une malchance d’être jeune, dans ce contexte-là, l’entreprise ne doit pas en rajouter, elle doit ériger le care et l’éthique managériale. Qu’est-ce qu’on fait de cette jeune génération ? On en prend soin, on balance les certitudes obsolètes comme « ils n’ont plus le goût du travail » et on regarde en face le fait que dans plus de 100 pays, le suicide est devenu la première cause de mortalité des moins de 25 ans. Et on se dit que ces jeunes-là,
on les a dans nos boîtes. On change de regard et on va travailler « le beau travail », l’esprit d’équipage, l’interdépendance de la chaîne, l’apprentissage, le renforcement de la confiance en soi : parce que c’est de cela dont ils ont besoin pour pouvoir s’engager dans la durée. Dans notre étude Jeunes cons, vieux fous réalisée avec Youth Forever, nous avons observé que les vieux comme les jeunes partagent les mêmes préoccupations, à savoir, l’égalité des chances,
l’éducation et l’environnement. On pourrait parfaitement imaginer une danse intergénérationnelle dans les boîtes.

Café joyeux, le pari de la différence

Comment a germé l’idée des Cafés joyeux ? Café Joyeux est né d’une rencontre, celle de Yann Bucaille, notre cofondateur, et de Théo, un jeune autiste de 20 ans. Yann aime beaucoup la voile et fait faire de la navigation à des personnes en souffrance, et ce jour-là Théo, qui était très content du tour en […]

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L’approche volontariste de Bayer en France

L’entreprise fait face à une pénurie de talents, conjuguée à une défiance de plus en plus grande de la jeune génération vis-à-vis de secteurs fortement questionnés et challengés. Quelle est la réponse de Bayer à cette question ? Nous avons la chance d’avoir un panel très varié de talents qui interviennent dans nos usines de production, […]

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Monoprix : la « pyramide inversée » remet le commerce dans le bon sens

Pouvez-vous revenir sur votre parcours et votre prise de fonctions ? J’ai passé vingt années à l’étranger, dans neuf pays et sur trois continents : Amérique latine, États-Unis, Asie et bien sûr Europe. J’ai donc évolué hors de France durant les deux tiers de ma vie professionnelle. J’y ai compris une évidence : le commerce doit être plus […]

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La force de l’intelligence collective

Associé au cabinet Dans l’ère du temps, qui regroupe autour de sa fondatrice, Marion Bailly, un collectif d’experts en RSE et intelligence collective, Sébastien Darreau intervient auprès des entreprises pour former des responsables RSE aux outils de l’intelligence collective. Ces personnes « ne feront pas la RSE à la place des parties prenantes, explique-t-il, mais faciliteront […]

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Une question d’éthique

Docteure en philosophie et spécialiste de la RSE et de l’éthique des organisations, Adélaïde de Lastic est enseignante, chercheuse associée de l’Institut Jean-Nicod et autrice de trois ouvrages* dans lesquels elle partage le fruit de ses recherches. Avec sa structure Phil&Org, elle accompagne aussi les entreprises dans l’élaboration de leur stratégie RSE. « Quand c’est au […]

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Futur du travail : osons l’expérimentation en Occitanie !

L’initiative a d’abord convaincu une vingtaine de dirigeants volontaires lors d’ateliers de cocréation, pour aboutir à la définition d’un prototype de semaine « hybride » combinant temps professionnel et temps d’engagement. Inventant une responsabilité territoriale proprement occitane qui s’empare des objectifs du Pacte vert, ces structures expérimentatrices parviennent à dégager du temps à leurs collaborateurs pour qu’ils […]

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Le Grand Entretien 2/2 : Jean-Dominique Senard

La responsabilité, du latin respondere, sous-entend l’obligation pour une personne ou pour un groupe de répondre de ses actes, d’en reconnaître être l’auteur et donc de les assumer… Pourquoi ce concept vous tient-il tant à coeur ? Comment peut-on le définir, aujourd’hui, à l'aube de 2024 ? Ce concept me tient à coeur car il […]

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Le sentiment d’injustice en entreprise : un fléau que l’on peut soigner !

Le Sentiment d’Injustice serait une « menace sous-estimée » : que voulez-vous dire ?  

Les enquêtes et études en entreprise révèlent que le sentiment d’injustice est une cause majeure du désengagement des employés. Gallup[i][i], par exemple, met en évidence qu’il est la première cause du burnout, un fléau qui afflige de nombreux travailleurs. De leur côté, les jeunes générations, par leur quête de justice, réveillent celle à laquelle certains de leurs aînés ont renoncé, pris dans un cynisme protecteur.

L’équité est donc une clé de performance ? 

Il est impératif que le sentiment de justice soit maintenu à un niveau optimal pour que l’entreprise ou l’équipe puisse délivrer son meilleur. Cependant, il est regrettable que ce sentiment, parce qu’il relève du ressenti, soit rarement pris en compte dans les baromètres d’engagement ou les études de prévention des risques. L’une des raisons de cette omission réside dans la confusion entre ce qui est perçu comme juste et ce qui est légal. Or l’application d’une loi peut être injuste. Et beaucoup d’entreprises s’arrêtent au respect de la Loi, que la notion de justice dépasse largement.

Sur quels critères repose le sentiment de justice ?  

Ils sont au nombre de trois. Tout d’abord, la clarté et le sens des critères sur lesquels reposent les décisions. Ensuite, l’application effective de ces critères, sans favoritisme ou passe-droit. Les promesses non tenues créent un sentiment d’injustice. Enfin, la manière dont les décisions sont communiquées. Apprendre des décisions par des canaux non officiels révèle un manque de considération. La considération reconnait la dignité d’une personne et fonde le sentiment de justice. « Le contraire de l’amour n’est pas la haine, mais l’indifférence » disait Elie Wiesel. Le livre remarquable de Jean-François Berthelot, « Le sentiment d’injustices en entreprise. Anticiper pour assurer la performance », décortique ses mécanismes. L’auteur cite notamment la « Schadenfreude », un terme allemand sans traduction française, décrivant la joie ressentie à la vue de l’échec d’autrui. Il s’agit en réalité d’un sentiment né d’une perception d’injustice : si l’on perçoit quelqu’un comme injuste, c’est-à-dire comme ne respectant pas les règles justes de la société, on peut se réjouir de son échec, considérant ainsi que la justice a été rétablie « Bien fait pour lui ! ». C’est une manière de voir la justice rétablie. C’est ainsi qu’un arbitre prenant des décisions inexplicables (critères peu clairs ou favoritisme) ou un joueur snobant le public (manque de considération) seront perçus comme injustes. La mémoire collective regorge d’exemples récents illustrant ce point. Avec la « Schadenfreude », ou joie maligne, on serait tenté de cacher à un chef ou un collègue injuste des choses qui lui seraient utiles et qui feraient avancer l’entreprise, alors qu’on les mettrait volontiers à disposition d’un collègue ou d’un manager que l’on percevrait comme juste. Face à un supérieur ou à un système régulièrement perçu comme injuste, il est possible de s’engager moins, voire de s’opposer de manière passive ou discrète, voire de saboter dans les cas les plus graves. La liste des conséquences néfastes de ce sentiment d’injustice est longue : turn-over, absentéisme, présentéisme, burnout, désengagement, pertes de temps, conflits, maladies mentales et cardio-vasculaires. L’anxiété, provoquée par le sentiment d’injustice, libère du cortisol, un véritable poison pour le corps et l’esprit.

 

Le besoin de justice est donc un besoin fondamental 

Le besoin de justice est un des besoins humains les plus profonds. Selon les neurosciences, dès l’âge de 18 mois, un bébé peut ressentir l’injustice, ce qui active les zones chaudes de notre cerveau, réveillant le cerveau reptilien qui nous alerte en cas de menace vitale. Pour un compétiteur, une privation injuste de demi-finale est une menace quasi-existentielle. Alors, que devons-nous faire en entreprise ? La première étape consiste sans doute de rester en éveil. Poser la question, « sur une échelle de 0 à 10, quel est le sentiment d’injustice dans l’entreprise ? » lors d’un comité de direction, par exemple, offre une opportunité précieuse pour mettre en lumière les leviers d’engagement et de performance. En somme, reconnaître et corriger le sentiment d’injustice en entreprise est crucial pour favoriser un environnement de travail sain et productif. En prêtant attention aux éléments fondamentaux de la justice et en encourageant la considération envers les autres, nous pouvons contribuer à édifier des entreprises prospères et équitables.

L’impact du stress sur la mémoire

Avec « Mémoire et traumatisme », publié en septembre chez Dunod, le neuropsychologue Francis Eustache a livré le bilan de ses travaux de recherche sur les attentats du 13 novembre 2015. Le scientifique et ses homologuent expliquent comment l’analyse des interactions entre mémoire individuelle et mémoire collective permet une compréhension renouvelée du traumatisme psychique et de ses effets […]

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L’inclusion, nouvel Eldorado recherché par les collaborateurs

Montrer que son entreprise est inclusive est levier de communication mais c’est aussi un véritable enjeu sociétal. De la plus, favoriser la diversité des profils permettrait d’améliorer la performance de l’entreprise. L'étude Deloitte «Diversité & Inclusion» montre que les collaborateurs des entreprises inclusives réalisent plus +30% de chiffre d’affaires par individus. De plus, pour 80% […]

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Valoriser et déployer l’éco-conscience des collaborateurs

Les entreprises ont une double responsabilité, celle de réduire l’impact environnemental de leurs activités, et celle d’accompagner les collaborateurs dans cette démarche. Les dirigeants, directeurs RSE et DRH peuvent mettre en place des actions simples, dont la pertinence peut représenter des avantages en matière d’engagement des collaborateurs, ou de légitimité auprès de leurs pairs.
Comment se matérialise l’éco-conscience ?
L’éco-conscience commence autour de soi, c’est une évidence. Dans la sphère privée, les gestes écologiques sont devenus des réflexes, puisque 4 Français sur 5 se considèrent même éco-responsables (1). La proportion est la même pour les salariés qui choisiraient, à offres équivalentes, de rejoindre une entreprise engagée pour la transition écologique (2). Une démarche de sensibilisation des collaborateurs aux enjeux climatiques et environnementaux à travers différents dispositifs, peut contribuer à développer à la fois une conscience collective et un sentiment d’appartenance.
Un premier dispositif serait-il d’organiser un atelier éducatif autour de la fresque du climat ?
Oui, cela permet aux collaborateurs de comprendre le fonctionnement, l’ampleur et la complexité des enjeux liés aux dérèglements climatiques. On peut recourir à des prestataires externes, habitués à intervenir en entreprise, pour éduquer les collaborateurs et les faire participer à l’effort collectif. Cet atelier d’intelligence collective dure environ trois heures durant lesquelles les participants reconstituent les liens de cause à effet des changements climatiques, et explorent ensuite les actions à entreprendre dans le cadre personnel et professionnel. Une fois la théorie explorée, on peut passer à la pratique et encourager, par exemple, toute démarche personnelle au sein de l’organisation, par un système de récompense. Sans vouloir creuser les écarts entre collaborateurs, cette méthode valorise chaque écogeste, voué in fine à devenir des réflexes.
Est-ce à chaque organisation de choisir la méthode qui lui convient ?
Par exemple, on peut procéder par attribution de points : 1 point par trajet en vélo électrique/trottinette électrique ; 3 points pour chaque plat cuisiné à la maison (limite la livraison de plats au bureau) ; 7 points pour le changement de navigateur (utilisation d’Ecosia, de Lilo ou d’Ecogine), etc. Enfin, pour consolider la culture d’entreprise, on peut mettre en place, à chaque fin de mois, l’élection du salarié le plus écologique ou le top 3 des collègues éco-responsables.
Le travail hybride est-il un outil efficace de transition écologique ?
Pour une entreprise, mesurer et réduire l’impact environnemental de son activité est devenu un prérequis. Parmi les dispositifs qui répondent à cet enjeu, figure le recours au travail hybride ou à distance. Si le télétravail (limité à un ou deux jours par semaine) favorise la productivité des collaborateurs, et donc la croissance de l’entreprise, il a d’autres bénéfices, notamment environnementaux. Selon l’ADEME (l’agence de la transition écologique), le télétravail permettrait même 20 à 30 % d’économies d’énergie, surtout si les bureaux restent fermés au moins une journée. En matière de déplacements domicile-travail, le volume baisse de 69 %, ce qui a un impact positif en matière d’émissions de gaz à effet de serre ou de qualité de l’air. Certaines entreprises vont encore plus loin et créent leur propre coworking, ou corpoworking, à l’instar du Fleury Michon. Le Hub Fleury est ainsi né de l’idée de proposer aux collaborateurs du Groupe, peu importe le type de contrat, des espaces de travail flexibles et performants tout en limitant les trajets vers le siège social. Un bon moyen de gagner en qualité de vie tout en limitant la pollution.
L’organisation doit-elle légitimer ses éco-actions et ses engagements ?
L’éco-action concerne à la fois l’interne comme l’externe. L’exemplarité écologique fait aujourd’hui partie du branding des organisations (mal exécutée, elle est tout simplement du greenwashing). Parmi les meilleurs moyens de légitimer ses engagements, l’obtention des labels et/ou certifications reconnues dans le domaine environnemental. La certification B Corp™ (Benefit Corporation), sans doute l’une des plus exigeantes, est octroyée aux entreprises qui intègrent des objectifs sociaux, sociétaux et environnementaux dans leur mission, leur modèle économique, leurs effectifs, leurs produits ou services. Pour l’obtenir, il faut répondre à 200 questions dans 5 domaines : la gouvernance, les collaborateurs, les communautés, l’environnement et les clients. Elle s’appuie sur les pratiques vérifiées d’une entreprise au cours de l’année écoulée, et non sur ce qu’elle aspire à faire dans le futur. Ce sont donc les éléments de preuve des engagements d’une organisation. La certification BREEAM (BRE Environmental Assessment Method), quant à elle, évalue la performance environnementale des bâtiments neufs ou rénovés. Ce programme de certification s’applique aux hôtels, aux commerces, aux écoles, aux bureaux des entreprises… Obtenir cette certification, c’est valoriser les engagements RSE et la démarche de développement durable de l’entreprise.
1 : Baromètre de l’économie positive et durable réalisée pour Business Insider, décembre 2020.
2 : Etude CSA « Les salariés et la transition écologique dans les entreprises » réalisée pour l’ADEME et LinkedIn, juin 2021.
3 : Etude réalisée dans 25 pays par l’OCDE auprès de dirigeants et salariés d’entreprises, juillet 2023.
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Comment manager une équipe multiculturelle ?

 

Le multiculturalisme est une source indéniable de richesses pour l’organisation mais également un véritable défi managérial. Gérer une équipe dont les nationalités sont multiples nécessite, en effet, une réelle compréhension des différences culturelles de chacun. Le manager doit ainsi adapter son comportement et son mode de communication en fonction de la culture de ses collaborateurs. Chacun des membres d’une équipe multiculturelle doit se sentir écouté, valorisé, en confiance et pris en compte par son manager qui opère au sein d’un pays différent du sien.

Olivier Mansard, Senior Vice President of Sales d’ADP, entreprise mondiale de  solutions en Ressources Humaines, opérant dans plus de 140 pays, fait partie de ces managers qui gère une équipe multiculturelle. Il dirige l’ensemble des opérations commerciales d’ADP dans les régions Europe, Moyen-Orient, Afrique, Amérique Latine et Asie-Pacifique.

 

 

Quels conseils pouvez-vous partager en tant que manager international pour faciliter la gestion d’une équipe répartie sur différents continents ?

 

La gestion d’une équipe répartie partout dans le monde est propre à de nombreuses entreprises internationales, dont fait partie ADP : nous sommes en effet présents dans plus de 140 pays. Le management international repose beaucoup sur l’appréhension des différences culturelles. Je peux partager trois conseils pour la réussite d’un manager international.

Tout d’abord, il faut un savant dosage pour respecter l’équilibre entre les règles globales et une appréhension locale. Cela nécessite de l’empathie pour comprendre le fonctionnement des entités, des managers et des collaborateurs. Pour autant, on ne peut pas s’écarter d’un cadre général, défini par l’entreprise au niveau mondial, avec des règles et des valeurs que chacun doit respecter.

Le deuxième point repose sur la capacité de savoir travailler sur une amplitude horaire importante. Je suis responsable d’équipes réparties sur l’ensemble des fuseaux horaires de la planète et je dois être disponible sur de larges plages horaires.

Enfin, la dernière compétence essentielle peut paraître la plus évidente : mais maîtriser l’anglais est obligatoire pour mieux communiquer entre nous, et ainsi de créer de l’unité dans la diversité.

 

 

Comment veiller à ce que la distance à la fois géographique, linguistique et culturelle ne constitue pas un obstacle à l’unité et au sentiment d’appartenance à l’entreprise ?

 

L’unité des équipes se construit avec l’exemplarité du manager. Le groupe s’appuie sur des valeurs, des processus, des règles internes… et le leader est la meilleure personne pour montrer l’exemple et construire un référentiel commun.

La seconde qualité essentielle est selon moi l’humilité : lorsqu’on montre clairement que l’on cherche à comprendre, que l’on veut expliquer en se mettant au niveau de chacun, de sa réalité, la compréhension est facilitée et tout le monde en bénéficie.

Enfin, la reconnaissance permet aux collaborateurs à se sentir concernés et renforce le sentiment d’appartenance. Alors que le salaire est évidemment un facteur important, c’est surtout le niveau de reconnaissance qui va permettre à l’intelligence collective de fonctionner au mieux.

 

 

Quels sont les avantages et les défis de la gestion d’une équipe multiculturelle ?

 

Travailler au sein d’une équipe multiculturelle est extrêmement motivant ! Cela procure une telle richesse en termes de partage des connaissances ou d’échanges au niveau culturel…

Les défis qu’un manager rencontre contribuent à la motivation et à cet épanouissement, comme ce nécessaire équilibre entre local et global, faire en sorte que les priorités de l’équipe au niveau mondial soient alignées et acceptées en local. Cela passe par un fort travail de synthèse à réaliser pour que la vision et les objectifs soient compris et acceptés par tous.

J’ai personnellement l’impression qu’être français est un avantage… Notre culture, notre histoire et notre esprit permettent – je le crois – de mieux comprendre la diversité et d’avoir plus d’attention pour les spécificités locales.

Je m’attèle également à aligner le plus possible la perception des équipes avec la réalité du terrain. Il y a un certain décalage culturel par exemple quand des pays émergents en forte croissance sont très optimistes sans que cela se retrouve dans les chiffres en fin d’année ; au contraire, des pays européens sont parfois plus pessimistes alors que ce ne sont pas ceux qui réussissent le moins. Pour éviter d’être trop influencé par les différentes perceptions, j’aime m’appuyer sur des données objectives, des chiffres qui permettent d’avoir une vision claire des situations et nous aligner sur un objectif commun.

 

Quelles clés pour mener avec succès un projet dans un contexte mondial ?

 

Je peux mettre en avant 3 clés spécifiques à un contexte mondial pour améliorer la collaboration entre les équipes.

Premièrement, l’établissement de règles communes, d’un cadre formalisé. Et pour limiter les ambiguïtés, doubler la communication pour exprimer les règles communes à l’écrit en plus de l’oral.

La deuxième clé, c’est la cohésion entre les dirigeants. Pour retrouver une bonne collaboration au niveau du terrain, tout commence par une vision partagée au niveau du leadership.

Enfin, il faut que chaque équipe dépasse sa réalité pour accéder à une vue d’ensemble. Chaque équipe contribue au succès de l’entreprise en servant notre million de clients dans le monde ; mon équipe commerciale ne fait pas exception et il faut garder à l’esprit qu’on travaille tous pour une « cause commune ».

 

Quelles actions et quels outils mis en place par ADP afin de veiller au partage des valeurs communes et faciliter la cohésion de ses équipes présentes à travers le monde ?

 

ADP s’appuie sur des valeurs communes, transmises à tous les nouveaux arrivants, partagées par le leadership. Au sein d’une équipe commerciale, on met souvent en avant le dépassement de soi par l’orientation « résultats », l’excellence dans le service et la valeur apportée aux clients à travers notre expertise et notre volonté d’innover.

 

Mais d’autres valeurs permettent de favoriser la cohésion et la communication entre les équipes. L’ADN de l’entreprise, c’est que l’avis, l’opinion, la conviction de chaque collaborateur, client ou partenaire compte. Promouvoir la diversité et l’inclusion n’est pas qu’une formule : cela commence dès l’embauche et se matérialise dans nos « Business Resource Groups » (BRG). Ces groupes de travail animés par des collaborateurs sensibilisent toute l’entreprise sur diverses causes : la place des femmes, l’inclusion des personnes touchées par un handicap, le fait de se sentir à l’aise au travail quelle que soit son orientation sexuelle, l’engagement en faveur de l’environnement et du climat…

 

ADP récompense aussi le succès de ses équipes commerciales par un événement dédié pour les « Top Performers ». Ceux qui ont dépassé leurs objectifs et surperformé ont accès au « President’s Club », un voyage exceptionnel dans un lieu unique dans le but de reconnaître les succès et les réussites. Ceux qui ont vécu cette expérience n’ont qu’un objectif : y retourner l’année d’après ! C’est d’ailleurs le cas pour 60 à 70 % d’entre eux, preuve que la reconnaissance est un facteur de motivation déterminant pour toutes les équipes commerciales dans le monde !

Télétravail : « je t’aime moi non plus »

 

La révolution du télétravail : Des bénéfices indéniables

Pour les salariés

Le télétravail s’est révélé être un vecteur d’autonomie et de flexibilité. Les employés ont pu rééquilibrer leur vie professionnelle et personnelle, réduire les temps et les coûts liés aux déplacements, et pour beaucoup, cela a résulté en une augmentation significative de leur satisfaction au travail. La capacité à travailler dans un environnement personnalisé et confortable est également un atout majeur pour la productivité et le bien-être des salariés.

Pour les entreprises

Les entreprises ont découvert que le télétravail peut entraîner une réduction des coûts, notamment en termes de locaux professionnels et d’infrastructures. Elles ont également noté, chez certains collaborateurs, une augmentation de la productivité et une capacité à se concentrer sur des tâches nécessitant de la réflexion sans les interruptions habituelles d’un bureau traditionnel.

De plus, pour recruter de nos jours, le fait de proposer du télétravail est un atout majeur voire même un “must have”. Il en va de l’image recruteur de l’entreprise.

Cependant, pour les entreprises, il subsiste de nombreux désavantages :

Je vous propose une liste des inconvénients qui me sont très souvent cités par des chefs d’entreprise ou des managers à la suite de leurs expériences.

L’isolement et la perte de socialisation

Au-delà de l’enthousiasme initial, l’isolement s’est révélé être l’un des premiers effets secondaires du télétravail. Les interactions spontanées, les discussions informelles autour de la machine à café, les déjeuners en équipe, tous ces petits riens qui tissent le lien social en entreprise ont disparu pour bon nombre de télétravailleurs. Cet isolement peut conduire à une perte de sentiment d’appartenance et de la dynamique de groupe.

La confiance et la santé psychologique

La distance physique entre les salariés et les managers peut éroder la confiance mutuelle. Le stress et l’anxiété peuvent monter, non seulement liés à l’isolement, mais également au fait de se sentir déconnecté des décisions et de la vie de l’entreprise. Le manque de frontières claires entre vie professionnelle et vie personnelle peut également engendrer une surcharge de travail et un épuisement professionnel.

Les problèmes de santé physique

Les douleurs musculaires et les maux de dos liés à un poste de travail mal adapté à la maison sont des problèmes récurrents. L’investissement dans des équipements ergonomiques n’est pas toujours une priorité pour les employés en télétravail, ce qui peut conduire à des problèmes de santé à long terme.

 

Les troubles du sommeil et les horaires atypiques

Le télétravail a parfois conduit à des horaires de travail prolongés ou atypiques, qui peuvent perturber les rythmes circadiens et conduire à des troubles du sommeil. Cela affecte directement la productivité et le bien-être des salariés.

Le sentiment de stagnation

Un certain ennui peut s’installer chez les télétravailleurs, qui peuvent se sentir stagnants dans leur développement professionnel. L’absence de changement d’environnement et la routine du travail à domicile peuvent contribuer à ce sentiment.

Perte d’engagement

La direction peut constater une perte d’engagement et un détachement des employés vis-à-vis de l’entreprise, avec une influence sur la loyauté et la rétention du personnel.

Défis pour les managers

Pour les managers, la communication et l’accompagnement de leurs équipes deviennent plus compliqués. Ils doivent redéfinir leurs méthodes de management pour maintenir la cohésion et la motivation à distance.

Le télétravail : Un acquis

Le télétravail est devenu un acquis pour beaucoup de salariés, qui peuvent désormais exiger cette flexibilité comme condition d’emploi. Cela représente un défi pour les entreprises qui préféreraient revenir à des modèles plus traditionnels. Mais aujourd’hui on rencontre de plus en plus de salariés qui veulent absolument avoir des jours de télétravail, qu’ils viennent au travail à pied ou qu’ils vivent plus loin. Le télétravail présente un intérêt certain pour ceux qui passent de longues heures dans les transports. Il répond à un besoin de rationaliser le temps et de réduire l’empreinte carbone des déplacements professionnels. Ce ne doit pas être une fin en soi mais un avantage qui va permettre aux salariés d’être moins stressés et aux entreprises d’augmenter leur productivité.

Ralentissement de la communication et des décisions

La communication à distance peut être plus lente et les prises de décisions peuvent s’en trouver rallongées, ce qui affecte l’agilité de l’entreprise.

Gestion au KPI et perte de sens

La nécessité de manager par indicateurs de performance (KPI) s’est renforcée, augmentant la charge de contrôle et de reporting, ce qui peut déshumaniser le travail et provoquer des tensions entre salariés et management.

L’effet “cocooning”

On ne va pas se mentir, le confort de la maison peut mener à un effet cocooning, réduisant la combativité et l’implication des salariés dans la vie de l’entreprise. Ce qu’a aussi pour effet

de diminuer le nombre de rendez-vous physiques chez les clients pendant les jours de télétravail.

Baisse potentielle d’efficacité

Soyons honnêtes, le domicile, contrairement à l’environnement contrôlé du bureau, est rempli de tentations et d’interruptions potentielles. Des tâches ménagères aux interruptions par des membres de la famille, en passant par la facilité d’accès à des loisirs personnels, les distractions sont nombreuses et variées. Même le simple fait d’avoir accès à une nourriture constante ou à un téléviseur peut s’avérer être une tentation difficile à ignorer.

Sans la supervision directe, la productivité et l’efficacité peuvent souffrir de la présence de distractions à domicile.

Cohésion d’équipe et évolution professionnelle

La cohésion d’équipe peut être affaiblie et le développement professionnel entravé quand les occasions de se voir et de travailler ensemble manquent.

Alors comment inviter nos salariés à revenir au bureau ?

L’enjeu actuel est de parvenir à un équilibre entre les avantages du télétravail et l’importance d’un espace de travail collaboratif et dynamique. Dans cet esprit, les patrons expérimentent diverses méthodes pour enrichir l’expérience de bureau.
Pour le coup ce sont des expériences nouvellement testées par des connaissances, je n’ai cependant pas assez de recul pour mesurer l’efficacité de ces initiatives.

Services sur place

Certains bureaux se transforment pour offrir des services qui ajoutent une valeur considérable à la journée de travail des employés. Ces services peuvent inclure des installations de crèche pour les parents, des espaces de détente et de méditation, des salles de sport, des services de restauration saine et gourmande, voire des conciergeries qui s’occupent des tâches quotidiennes des employés.

Cours et activités de bien-être

Des cours de bien-être tels que le yoga, la méditation ou le Pilates sont proposés pour encourager une pause mentale et physique durant la journée de travail. Ces activités aident non seulement à combattre le stress, mais aussi à renforcer le sentiment de communauté et le bien-être général.

Espaces de travail réinventés

Les espaces de bureau sont réaménagés pour être plus accueillants et inspirants. Des zones de collaboration, des espaces verts, des zones de repos, et des bureaux modulables sont conçus pour stimuler la créativité et la productivité, tout en offrant une expérience que le travail à domicile ne peut répliquer.

Cours de musique et initiatives culturelles

Des cours de musique et autres initiatives culturelles sont parfois mis en place pour enrichir l’expérience des employés. Ces activités créatives permettent non seulement de développer de nouvelles compétences, mais aussi de renforcer les liens entre collègues à travers des passions partagées.

Bien que le télétravail offre de nombreux avantages, les défis pour les directions d’entreprises sont non négligeables. Il s’avère impératif de trouver un équilibre entre flexibilité et cohésion, entre autonomie et encadrement. Le futur du travail à distance implique de réinventer les méthodes de management, d’investir dans des outils de communication efficaces, et surtout, de prendre en compte le bien-être des employés sous toutes ses formes. Il est clair que le télétravail est là pour rester, mais il devra évoluer pour répondre aux besoins humains et organisationnels de manière durable.

 

Comment le travail hybride participe à une redynamisation des territoires ?

WeWork, célèbre entreprise de location de bureaux, qui a déposé le bilan le 6 novembre, n’entraînera pas le coworking dans sa chute. L’idée de partager des locaux, des services, plaît. Aux freelances notamment, mais pas que. L’essor du 100 % télétravail encourage les urbains à déménager et à se regrouper. Une tendance qui participe à une réorganisation […]

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Peut-on rester motivé au travail quand l’actualité est dramatique ?

Une nouvelle fusillade aux Etats-Unis, la guerre Israël-Hamas, l’attaque au couteau dans le lycée d’Arras, les attentats en Belgique, les alertes à la bombe dans les aéroports et les universités, les répercussions de la guerre en Ukraine, sans compter l’urgence climatique, l’inflation et la crise du logement… Depuis la rentrée 2023, pas une journée ne passe sans son lot d’actualités dramatiques, avec un impact direct sur le moral des Français et leur bien-être au travail.
L’impact de l’actualité sur la santé mentale des travailleurs
« On se sent submergé par autant d’informations négatives », nous confie Capucine, dirigeante d’une agence de communication. Marilou, cheffe de projets, se dit « oppressée par l’actualité ». Adrien, responsable dans la grande distribution, « dépité et désarmé ». Rien d’anormal, pour le docteur Pierre Schepens, psychiatre en Belgique, ancien chef du service de psychiatrie de la clinique Saint-Pierre et directeur général de l’association Silva Medical, le flot d’actualités peut avoir des effets sur notre état de santé général : « Nous ne sommes pas tous égaux face aux réactions émotionnelles. Ce qui peut toucher le plus grand nombre, c’est la chronicité du discours catastrophique. C’est un véritable effet nocebo (l’inverse de l’effet placebo), et un stress dit aigu, provoqué par un événement particulier, devient chronique et peut impacter tout l’organisme. » Pour lui la réponse est oui, « on peut faire un burn-out de l’actualité ».
Peut-on pour autant parler de traumatisme, même si l’on ne vit pas directement un évènement ? Affirmatif également selon le docteur Schepens, qui nous rappelle au passage les travaux publiés dans les Proceedings of the National Academy of Sciences en 2013. À cette époque, des chercheurs ont étudié les conséquences psychologiques d’une exposition répétée à la violence via les médias et les réseaux sociaux deux à quatre semaines suivant les attentats du marathon de Boston. Résultat ? Les personnes ayant passé six heures par jour à regarder des images sur les réseaux sociaux, lire des articles ou regarder la TV pour récolter des informations sur l’évènement, ont été encore plus traumatisés que les gens sur place. « L’élément au cœur de l’angoisse, précise le psychiatre, c’est l’impuissance totale. Cela s’accentue depuis 2019 avec les crises à répétition. En trente ans de carrière, j’ai rarement observé autant de problèmes de santé mentale, les structures médicales sont débordées. » 
Motivation et degré d’engagement, productivité, absentéisme, conflits interpersonnels voire épuisement…
De manière répétée, les mauvaises nouvelles peuvent impacter le moral, l’état physique et la qualité de vie au bureau – et ce, même pour les générations qui ont appris à vivre dans ce contexte particulier. En témoignent de nombreuses prises de parole sur les réseaux sociaux, à l’instar de Léna Mahfouf, l’influenceuse aux 4 millions d’abonnés qui partageait en story le 18 octobre dernier : « il est absolument normal de ne pas avoir la capacité mentale ou physique de bien fonctionner, de travailler ou d’être productif ces temps-ci. » Ou comme Marilou, jeune trentenaire : « Quand je pense à ma vie professionnelle, j’ai l’impression d’avoir toujours évolué dans ces conditions. J’étais en stage pendant les attentats de Charlie Hebdo, je signais mon premier CDI pendant ceux du Bataclan, puis s’en est suivie une pandémie mondiale, en parallèle les questions d’urgence climatique, etc. Les événements de ces dernières semaines sont de nouveaux coups durs et j’ai d’autant plus de mal à me souvenir d’une période dans ma carrière où l’actualité ne m’a pas déprimée, c’est comme si on avait dû apprendre à vivre avec. »
Un « instinct de survie » comme nous le décrit cette salariée, qui ne protège pas à tous les coups : « Si j’arrive à me préserver de certaines actualités, elles peuvent en revanche toucher mes collègues, donc le bien-être général et l’ambiance au bureau. C’est sans fin. » Capucine est plus partagée : « Travailler m’aide à penser à autre chose, à me couper des informations et des réseaux sociaux. Mais d’un autre côté, au bureau, tout me paraît superficiel et anecdotique. Pour l’instant, j’ai l’impression d’avoir mis la quête de sens entre parenthèses. Il faut avancer, continuer de vivre, être efficace au travail, sans céder à l’ignorance et au déni. »
S’informer sans déprimer
En temps de Grande Démission (un français sur deux songerait à se reconvertir selon une étude BVA Visiplus) l’actualité récente peut-elle renforcer le désengagement au travail ? Difficile de faire des prédictions, mais selon le docteur, il doit y avoir du changement : « Soit on s’écroule, soit on trouve des alternatives. On réinjecte de l’humain et de la solidarité dans nos sociétés. » Pour rester efficace au bureau tout en restant informé, certains, comme Adrien, préfèrent relativiser : « J’essaye de me dire qu’on a de la chance de vivre en France, même si ce n’est pas tout rose longueur d’année. Et, surtout, le petit pépin qui autrefois pouvait gâcher ma journée ne m’impacte plus beaucoup ».
Pour garder le cap, d’autres se sont créés de nouvelles routines comme Elodie, photographe indépendante : « Je privilégie l’information sans image en écoutant la radio, je me tourne vers des formats plus poussés pour comprendre les débats notamment grâce à l’émission “Le cours de l’histoire”, sur France Culture. La philosophie m’aide aussi à prendre du recul, j’adore le travail de Charles Pépin dans “Sous le soleil de Platon” sur France Inter, c’est très accessible. Le reste du temps, je me réfugie dans les livres, je fais des expositions photo, je me balade dans la nature… Le “beau” m’apaise et m’aide à m’évader. »
Réinventer le monde du travail
S’il y a mille et une solutions à mettre en place individuellement, l’entreprise, elle aussi, pourrait avoir son rôle à jouer (et on ne parle pas d’afterwork). Quelle que soit l’entité, privée ou publique, pour le docteur Schepens, impossible de passer à côté de ces trois piliers : du sens, de l’humain et du collectif.
1/Manager autrement
Pierre Schepens en est convaincu, « il faut réfléchir à une autre manière de manager, créer des espaces de médiation, échanger, fédérer un maximum. L’ère de l’individualisme est terminée ! » Pour lui, cela passe notamment par écouter les personnes sur le terrain en confrontation directe avec la réalité (et ce, quel que soit le métier) et avoir une vraie culture d’entreprise. Des cagnottes pour soutenir différentes causes, c’est bien, mais cela devrait aller encore plus loin. Dans le secteur de la formation, l’entreprise de Marilou, par exemple, met en place depuis quelque temps déjà des apprentissages pour manager les équipes selon leurs émotions, leurs engagements personnels etc.
2/Réhumaniser le quotidien
« Tout est devenu factuel. À l’hôpital par exemple, on a l’impression de traiter des diagnostics plus que des humains ! Cela peut paraître élémentaire, mais il faut rappeler la valeur et le sens du travail, pourquoi les gens sont là. C’est comme cela qu’on trouvera du plaisir au travail, qu’on multipliera les petits moments de bonheur », ajoute le psychiatre.
3/Prendre soin de la santé mentale
« Oser dire que l’on ne va pas bien en entreprise, et de l’autre côté, prendre soin des personnes en souffrance, cela ne doit pas être un gadget de management mais une véritable façon de gérer l’humain. » Une réflexion que partage Capucine en tant que dirigeante : « C’est normal de ne pas avoir envie de donner autant dans son travail vu le contexte. Dans mon groupe, nous rappelons aux salariés qu’il existe sur place un service d’aide psychologique 100 % gratuit et anonyme. J’aimerais qu’il y ait moins de tabous là-dessus. J’encourage tout le monde à prendre du temps pour soi et à consulter au besoin. »
Un monde d’après enfin plus vertueux au travail, une utopie ? Pour le médecin, il faut continuer d’avancer : « Chaque entreprise doit trouver son propre modèle. Personne n’a la solution, mais tout le monde peut y réfléchir. »
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Mois Sans Tabac : l’engagement atypique d’une entreprise à mission

En 2010, Olivier Drean et Tanguy Gréard, deux amis cherbourgeois découvrent le potentiel de la cigarette électronique. Ils créent un site de vente en ligne entièrement consacré à ce produit alors méconnu. LePetitVapoteur.com est aujourd’hui le leader européen du secteur. « Nous avons souhaité partager ce succès en développant des actions solidaires », souligne Tanguy Gréard. Conjointement au succès grandissant de l’e-cigarette, Le Petit Vapoteur a connu une croissance fulgurante. « Ce qui n’a fait qu’amplifier et nous donner les moyens de nos ambitions RSE, ajoute le fondateur. L’une de nos opérations majeures est l’organisation annuelle des Black Fairdays, un contre-pied au Black Friday. » Cette initiative vise à favoriser une économie plus solidaire en redonnant du sens aux achats des clients. Du 17 novembre au 24 novembre, chaque commande passée sur le site internet et dans les boutiques du Petit Vapoteur et de Kitclope (magasins parisiens) contribuera à augmenter la cagnotte de 5 €. À la fin de l’opération, l’intégralité de la cagnotte sera reversée aux 7 associations participantes, œuvrant dans des domaines variés. Et lors de l’achat en ligne, le client pourra choisir la cause qui lui tient le plus à cœur. En 2022, Le Petit Vapoteur a récolté 410 000€ et espère dépasser de nouveau ce record lors de cette 6e édition et permettre aux associations de créer toujours plus de beaux projets.
La RSE est régulièrement questionnée dans cette entreprise de 400 employés. L’idée de départ étant de rester fidèle à la Raison d’être de la société : « accompagner les fumeurs dans leur transition vers une vie sans tabac. ». « Le Mois sans tabac est l’occasion de rappeler que la vape est considérée comme une aide efficace au sevrage tabagique par le Haut Conseil de la santé publique, souligne Tanguy Gréard, elle est 95 % moins nocive que la cigarette classique qui reste la première cause de mortalité en France avec 75.000 décès par an. 1 million de français ont arrêté le tabac grâce à la vape et aujourd’hui, il y a 4 millions de vapoteurs contre 3 millions en 2022. »
L’objectif pour Le Petit Vapoteur est de répondre aux besoins du client, qu’il soit particulier ou professionnel, avec un service de qualité destiné à faciliter le sevrage tabagique. Cet accompagnement est illustré par une collaboration de l’entreprise avec des salles de sport telles que Elancia en Normandie ou KeepCool & Neoness en France. Car si les fumeurs savent qu’arrêter le tabac est bon pour leur santé, certains craignent que cela entraîne une prise de poids non contrôlée (en moyenne de 2 à 5 kg dans les faits). C’est pourquoi, en plus de les aider à tourner la page du tabagisme grâce à la vape, Le Petit Vapoteur souhaite, durant ce Mois Sans Tabac, leur proposer de compléter cette démarche par une activité sportive. Ils pourront ainsi mesurer les bienfaits de leur arrêt, notamment sur leur capacité respiratoire, tout en ayant la conviction de reprendre leur santé en main.

Recrutements : stop au clonage ! L’IA au service de l’Humain pour une approche RH disruptive

« Au sein d’Alerys, acteur leader du conseil en Ressources Humaines, de l’accompagnement et du développement humain depuis 30 ans, nous avons dans notre ADN la capacité à évoluer avec les nouvelles technologies et en tirer le meilleur. L’IA est un formidable outil qui, certes bouscule les pratiques, mais qui nous donne la possibilité de gagner du temps sur les tâches répétitives pour l’investir au service de la relation avec les candidats et recruteurs et au service de l’inventivité pour élargir la vision, dépasser les évidences et proposer à nos clients des profils auxquels ils n’auraient pas forcément pensé.  Cet outil peut nous aider à grandir sans nous départir de notre regard humain, indispensable pour favoriser des rencontres professionnelles pérennes » souligne Virginie Tempere, Directrice Générale Adjointe d’Alerys.

 

L’IA : l’allié pour penser au dehors du cadre

Utilisée avec prudence et discernement, l’IA permet un gain de temps dans la rédaction d’annonces et de courriels de base destinés aux candidats ainsi que dans la rédaction de publications sur LinkedIn, simplifiant ainsi la diffusion des offres d’emploi. Ce temps gagné permet aux cabinets RH un changement de perspective avec élargissement de leur champ d’action. Ils explorent, ainsi, de nouvelles pistes et peuvent prendre de la hauteur afin de penser en dehors du cadre traditionnel du recrutement. Ainsi, les experts Alerys poursuivent leur démarche de sortir de la mécanique classique du clonage consistant à remplacer un poste par un profil identique au précédent. Côté entreprise, les managers recrutent des nouvelles forces vives qui apportent, réellement, un nouveau souffle à la dynamique d’équipe.

 

L’IA au service du développement de l’Intelligence Sociale

L’intelligence sociale est la clé d’un recrutement réussi, car elle permet de trouver des profils qui s’intègreront parfaitement dans une équipe, avec un manager et dans la culture d’entreprise. La dimension humaine, la lecture du non-verbal, l’intuition, et la connexion émotionnelle sont des éléments essentiels qui peuvent être d’autant plus développés grâce temps libéré par l’IA« Les entretiens de recrutement se font de cerveau à cerveau, d’émotion à émotion, déclenchant des souvenirs et des connexions profondes dans l’esprit des candidats qui font basculer la décision. Nous veillons à préserver cette dimension humaine irremplaçable » précise Marie-Agnès Bricq-Multon, Directrice Générale Adjointe d’Alerys.

Comment soutenir un collègue atteint d’un cancer ?

Chaque année, le mois d’octobre marque le début d’Octobre Rose, la campagne de sensibilisation internationale du dépistage du cancer du sein, une maladie qui touche 1 femme sur 12 au cours de sa vie selon l’Organisation Mondiale de la Santé. Via diverses activités et évènements, des collectes de fonds pour soutenir la recherche, de nombreuses […]

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