Parlez-nous de la genèse de la raison d’être de Veolia.
Le PDG du groupe, Antoine Frérot, en est le principal moteur. Il s’investit depuis plusieurs années déjà dans une réflexion autour de la place des parties prenantes de l’entreprise. L’élaboration de notre raison d’être a donc été un prolongement naturel. Les activités de Veolia et la sensibilité de notre groupe aux questions d’empreinte environnementale et de développement durable étaient également en phase avec la construction d’une raison d’être. Le texte est le fruit de concertations denses, réalisées avec le management, les représentants du personnel, une grande partie des salariés et les membres du conseil d’administration. Le texte a été voté par le conseil d’administration, puis présenté à l’assemblée générale des actionnaires. Enfin, d’autres parties prenantes ont été impliquées, comme notre comité de « critical friends ». C’est un groupe composé d’une quinzaine de personnalités extérieures à l’entreprise qui viennent d’ONG, de l’économie sociale et solidaire ou du monde universitaire.
Comment les représentants du personnel se sont-ils impliqués ?
D’une manière totale. La contribution des salariés, par la voix des représentants, a nourri le texte pour une meilleure prise en compte des aspects liés aux ressources humaines. Les collaborateurs sont par exemple à l’origine de l’engagement selon lequel « Veolia favorise, notamment au sein des instances représentatives du personnel, le dialogue social qui participe à l’appropriation par les salariés de notre projet collectif ».
Comment fait-on vivre une raison d’être au quotidien dans l’entreprise ?
On l’utilise comme un outil. En effet, il ne suffit pas de faire un beau texte, il faut le faire vivre et l’utiliser. Pour certains pays d’implantation du groupe, ou certains métiers, la raison d’être est facile à appréhender. Lorsque vous réalisez des branchements et des distributions d’eau pour des populations en difficulté en Équateur, elle prend une dimension très concrète. Mais pour d’autres salariés, comme ceux des fonctions support, c’est plus compliqué. Nous avons beaucoup communiqué en interne sur la raison d’être, pour la présenter, l’expliquer et avec l’ambition que tous nos salariés pouvaient l’appréhender. Nous avons constitué une communauté de travail où chacun pouvait trouver, en plus d’un revenu et du respect de sa santé et de sa sécurité au travail, un sens à son activité. La raison d’être est aussi animée par l’engagement dans une démarche collective valorisante et un épanouissement personnel. Par des programmes de formation, Veolia souhaite s’assurer du développement des compétences de ses salariés qui sont dans leur grande majorité des ouvriers et des techniciens. L’entreprise s’appuie sur leur responsabilité et leur autonomie à tous les niveaux et dans tous les pays, et promeut l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes.