Vivat met en place un plan sécurité pour lutter contre les accidents du travail

4 min de lecture

L’année 2020, la crise Covid et les confinements ont challengé le secteur des services à la personne où les auxiliaires de vie sont souvent les seules visiteurs reçus par des personnes âgées ou dépendantes. Paradoxalement, ces métiers du Care restent dévalorisés, peu reconnus, mal rémunérés et donc peu attractifs. Vivat, pionner des services à la personne, s’emploie à changer la donne en valorisant les métiers et en combattant au quotidien, la souffrance au travail.

Par La Rédaction

Le premier pas de Vivat pour la qualité de vie au travail a été engagé en 2015 : rendre le pouvoir d’agir aux auxiliaires de vie et pour ce faire, adopter le paradigme Opale qui repose sur la confiance, l’auto-organisation et la responsabilisation des employés. Une transformation bienveillante qui encourage l’esprit d’initiative des acteurs du terrain.

Arnold Fauquette, fondateur et dirigeant de Vivat : « Le fonctionnement classique du secteur des services à la personne est maltraitant pour les salariés car il blesse les corps et use les esprits : le temps de carrière d’un auxiliaire de vie à domicile dépasse rarement 22 mois. En se ré-inventant en équipes auto-organisées où « celui qui sait est celui qui fait », nous avons permis à nos auxiliaires de vie de se soulager dans leur quotidien et de reprendre plaisir à remplir leur mission auprès des personnes vulnérables et dépendantes. Cela fluidifie le fonctionnement et les équipes RH qui n’ont pas à gérer les plannings et ont pu se consacrer à la qualité de vie au travail ».

Ce modèle de fonctionnement, inspiré du modèle néérlandais Buurtzorg, porte ses fruits et explique en grande partie un bilan social globalement très positif.

Premier point fort, la rémunération des assistantes de vie.

La politique de rémunération de Vivat est que les salariés à temps partiel sont rémunérés autant, voire plus, qu’un Smic à temps plein. Pour exemple, les assistantes de vie de niveau 3 (professionnels qualifiés pour intervenir auprès des personnes dépendantes et fragiles) qui représentent 62% de l’effectif total de la structure, sont rémunérés 10% au-dessus du SMIC.

« Le métier d’auxiliaire de vie est un métier exigeant qui demande une grande capacité d’adaptation tant physiquement que psychologiquement pour s’adapter aux besoins des personnes prises en charge, aux problématiques de santé, aux domiciles parfois vétustes… Cette profession est si peu considérée qu’elle n’attire pas ou peu, expliquant de fortes difficultés à recruter. », explique Sabine Legrand, responsable RH Santé et qualité de vie au travail chez VIVAT.

« C’est pour toutes ces raisons que nous avons décidé de travailler autrement, en œuvrant pour une rémunération plus importante que ce qui se fait dans le secteur, un meilleur équilibre vie pro/vie perso et surtout une meilleure qualité de vie au travail ».

En effet, deuxième point fort : la moyenne d’âge des assistants de vie est de 30 ans.

Dans un secteur qui expose et abîme les corps, Vivat se félicite de pouvoir recruter des jeunes professionnels. 45% des effectifs de Vivat ont entre 18 et 35 ans et 20% entre 18 et 25 ans. Les plus de 55 ans ne représentent que 12% des effectifs Vivat.

Un bilan positif qui n’occulte pas la sinistralité du secteur

Alors que la tendance est à l’amélioration dans la majorité des secteurs d’activité, les accidents du travail et les maladies professionnelles ne cessent d’augmenter dans le secteur de l’aide et des soins à la personne.

Soutenu par le Département du Nord, la CARSAT et l’Agence Régionale d’amélioration des conditions de travail (ARACT) qui oeuvrent à la prévention des risques professionnels et veulent promouvoir la qualité de vie au travail, Vivat développe ainsi son projet 100% sécurité des professionnels du domicile.

Arnold Fauquette : « Les auxiliaires de vie sont indispensables au maintien à domicile des personnes âgées et dépendantes dont le nombre va doubler d’ici à 2050. Nous ne supportons plus que ce métier de coeur, déjà exigeant psychologiquement, soit si éprouvant pour les corps. Notre mission : que chacun puisse vieillir chez soi le plus longtemps possible et dans les meilleures conditions. Pour cela, il faut un professionnel du domicile en bonne santé, qui fournira un meilleur service, en toute sécurité pour ses bénéficiaires et pour lui-même. Chez Vivat, le travail doit redevenir la santé : aucune intervention à domicile sans prévention ; aucun auxiliaire de vie démuni pour mener à bien sa mission. »

Les actions mises en place par VIVAT à l’attention de ses salariés :

  • Des formations pour les coordinatrices médico-sociales et toutes les aides à domicile afin de les sensibiliser à l’ergothérapie et leur permettre d’être en capacité de réaliser des diagnostic sécurité au domicile des bénéficiaires
  • Relation par visioconférence avec un ergothérapeute pour du diagnostic renforcé dans le cas de situations complexes et systématique pour toute situation de dépendance
  • Kit d’urgence pour sécuriser les interventions : drap de glisse, disque de transfert et ceinture de maintien
  • Intervention d’un formateur interne à la prévention des risques lié à l’activité physique (PRAP 2S)

Nadia, auxiliaire de vie VIVAT : « On travaille parfois dans la précipitation et depuis la formation j’utilise beaucoup les gestes et postures appris pour me soulager. J’ai aussi découvert des accessoires que je ne connaissais pas pour améliorer notre quotidien : des draps de glisse, les disques de transfert, les ceintures de maintien… J’apprécie beaucoup et cela va beaucoup nous aider à gérer des situations compliquées chez nos bénéficiaires ».