La formation : valeur ajoutée des entreprises
L’Université du domicile a récemment lancé son Centre de Formation Entreprises dédié à l’accompagnement des entreprises en matière de nouvelles organisations du travail et à la mise en œuvre du télétravail, du travail hybride et du flex office. Rencontre avec Emilie Burel, Directrice Déléguée de l’Université du domicile.
L ’idée de la formation aujourd’hui, c’est bien de donner davantage d’agilité et de confiance dans un contexte mouvant ?
La formation est la clé de transformation des entreprises. L’une des problématiques contemporaines est : comment faire revenir les personnes en présentiel ? La formation des managers, des gouvernances et directions opérationnelles est l’un des leviers pour travailler de manière efficace chez soi tout en redonnant envie aux collaborateurs de revenir en présentiel. Tout ce qui touche à l’esprit et à la dynamique de groupe, à la créativité, tout ce qui se fait autour de la réflexion peut être également accéléré grâce à la formation. Nous avons créé des outils pour remobiliser les collaborateurs à distance et en présentiel. Le grand désengagement, dont on parle, est notamment la conséquence de la rupture du lien qui lie l’entreprise à ses salariés.
La formation donne-t-elle de la valeur ajoutée aux entreprises ?
Le temps s’accélère, les métiers changent profondément. Pour les entreprises l’objectif de la formation professionnelle est de constituer des viviers de compétences internes et de les faire évoluer en adéquation avec l’évolution des métiers. N’oublions pas que nous devons faire face, à la fois, à la destruction de certaines fonctions et à la création d’autres ! Accompagner ses collaborateurs dans un tel contexte est un enjeu majeur pour les entreprises. La formation apparait dès lors comme un outil de création de valeurs nécessaires à la croissance et à la pérennité des entreprises. Par ailleurs, je suis convaincue que la formation continue contribue à actionner deux leviers : la transformation du modèle de l’organisation et la valorisation du collaborateur. En effet la formation est encore perçue comme un outil de management en termes de motivation d’équipe et un moyen de pousser un collaborateur sur qui l’entreprise mise sur du moyen voire du long terme. Enfin n’oublions pas que la réforme de la formation de 2018 a eu pour enjeu de changer de paradigme : du salarié « envoyé » en formation sur l’initiative de son entreprise, nous sommes passés à un modèle engageant mettant l’individu au cœur de la démarche en le rendant acteur de son parcours professionnel et de son employabilité. L’enjeu, désormais, est de faire coïncider les besoins d’une entreprise en termes de compétences au service de son business, et les attentes du salarié lui-même soucieux de son parcours professionnel au sein de son entreprise ou dans une autre sphère de travail.