IA ou recrutement : faut-il encore choisir ?

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Face à des contraintes budgétaires toujours plus fortes, une entreprise française sur deux envisage de recourir à l’IA plutôt que d’embaucher, selon une étude menée par Pleo. L’IA, moins coûteuse, plus rapide, parfois plus efficace : la tentation est grande. Mais entre promesse d’efficacité et risque de déshumanisation, comment les entreprises peuvent-elles en tirer le meilleur sans perdre leur âme ? Entretien avec Alvaro Dexeus, directeur général Europe du Sud chez Pleo.

Par Axel Kayanakis

Former plutôt qu’embaucher ? Une vision rentable… à long terme

Même avec un budget serré, investir dans les compétences IA peut être un pari gagnant. « Recruter ou former des profils capables d’intégrer l’IA au quotidien, c’est ouvrir la porte à une automatisation intelligente, une prise de décision accélérée, et une réduction des coûts sur le long terme », affirme Alvaro Dexeus.

Des collaborateurs formés à l’IA permettent à l’entreprise :

  • d’innover plus vite,

  • de personnaliser l’expérience client,

  • d’améliorer la prévision budgétaire,

  • et de devenir moins dépendante des prestataires externes.

Pas besoin de tout transformer d’un coup : lancer un programme pilote ou former des profils clés est souvent plus pertinent qu’un changement radical.

L’IA ne remplace pas les humains… mais transforme les métiers

Oui, certains emplois sont menacés. Les tâches répétitives, les fonctions administratives ou certaines missions de service client sont en première ligne. Mais l’IA ne « vole » pas les postes : elle les fait évoluer.

« La vraie menace, ce n’est pas l’IA, c’est de ne pas savoir s’en servir », insiste Dexeus. Ceux qui maîtrisent l’IA deviennent plus efficaces, plus rapides, plus utiles. Ce ne sont pas les emplois qui disparaissent, ce sont les compétences obsolètes qui s’effacent.

Petites entreprises : l’IA à votre portée, sans se noyer dans la tech

Pour les PME, pas besoin de millions ni d’équipes tech : il faut surtout du bon sens.
Étape 1 : Identifier 2 ou 3 tâches chronophages (saisie, gestion de mails, reporting…).
Étape 2 : Automatiser grâce à l’IA générative ou à la RPA (Robotic Process Automation).
Résultat : jusqu’à 70 % de travail manuel économisé sur certaines fonctions.

« L’essentiel, c’est de se lancer », conseille Dexeus. Tester, ajuster, mesurer. L’IA n’est pas une révolution qui se subit, mais une transition qui se pilote.

En conclusion : IA + humain = puissance décuplée

L’avenir du travail ne se joue pas entre IA ou humains, mais dans leur collaboration intelligente. Pour les entreprises, la clé est d’anticiper : investir dans les compétences, structurer une stratégie IA, et avancer avec agilité.

Et souvenez-vous : l’IA ne remplacera pas votre job… mais quelqu’un qui sait s’en servir, oui.