Les salariés ont des attentes claires envers leurs dirigeants

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Les enjeux de l’emploi et de la transition écologique et sociale sont centraux et exacerbés par les crises écologiques et économiques. Dans ce contexte, la Confédération générale des Scop et des Scic a interrogé avec OpinionWay 1 006 salariés et 500 dirigeants d’entreprises françaises, afin de faire la lumière sur leurs attentes et besoins.

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L’engagement environnemental et social encore trop peu investi

-Seulement 43 % des salariés sont satisfaits de l’engagement de leur entreprise en faveur de l’environnement.

-Un avis qui ne semble pas être partagé par les dirigeants : 65 % d’entre eux estiment que leur entreprise agit très concrètement en faveur de la transition écologique.

-Sur le plan social, 43 % des salariés ont signifié que leur entreprise ne s’impliquait pas ou pas suffisamment dans la vie associative et/ou publique.

Davantage d’implication et de partage des ressources

1 salarié sur 2  considère que son entreprise redistribue équitablement les bénéfices entre dirigeants, actionnaires et salariés (54 %).

-Il s’agit d’une priorité pour les salariés (48 %).

-Les dirigeants ne sont que 20 % pour leur part à placer ce critère en priorité.

-43 % déclarent encore n’être consultés sur aucun aspect, ni stratégique ni organisationnel. Les dirigeants sont 74 % à estimer prendre en compte l’avis de leurs salariés.

Quelle vision de la “performance” d’une entreprise en 2022 ?

Une performance plus seulement financière

-Même si les salariés s’inquiètent plus des résultats financiers de leur entreprise par rapport au premier baromètre, 80 % d’entre eux pensent qu’elle devrait tout autant prendre en compte les aspects humains et le respect de l’environnement.

-Si les dirigeants sont aussi convaincus de cette importance (85 %), dans les faits, 51 % des salariés estiment que leur propre entreprise prend en considération d’abord ses résultats financiers avant l’humain et l’environnement.

-Pourtant, les dirigeants d’entreprises ont le sentiment de se montrer plus attentifs à certains critères depuis la crise sanitaire : 42 % d’entre eux considèrent avoir attaché plus d’importance au bien-être des salariés avant les aspects financiers et de rémunération. Du côté des salariés, les perceptions sont plus limitées : 24 % sont d’accord, mais 64 % n’ont pas noté de différence notable.

La rémunération, le bien-être et la parité au cœur des attentes

-Que ce soit du point de vue des salariés ou des dirigeants, la rémunération et le bien-être des salariés sont les deux dimensions perçues comme importantes pour 95 % des sondés, dont 60 % la considèrent même comme « très » importante.

-A noter la progression du critère d’égalité femmes-hommes. En effet, 87 % des salariés jugent ce critère comme important et 48 % comme très important. Les dirigeants y attachent aussi beaucoup d’intérêt : 91 % d’entre eux jugent ce critère important et 59 % le considèrent essentiel.

[1] Sociétés coopératives de production

[2] Sociétés coopératives d’intérêt collectif