Pour vivre mieux, un équilibre, un rêve et de petits efforts…

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Trois clés susceptibles d’aider à vivre mieux : bénéficier d’un équilibre famille-travail-engagement, avoir un rêve avec une stratégie pour l’atteindre et faire de petits efforts de comportement vis-à-vis d’autrui.

Par Philippe Rodet , Médecin

Bénéficier d’un équilibre famille-travail-engagement…

Il est bien de cultiver trois axes dans sa vie : travail, famille, engagement. Si l’un des points vacille, il y en aura toujours deux qui aideront à aller bien.

La famille, à travers les relations d’amour et d’affection, est à la fois protectrice du stress et une aide précieuse pour relativiser d’autres problèmes.

Le travail, dès lors qu’il est riche de sens, qu’il est en harmonie avec les valeurs qui nous animent et qu’il s’inscrit dans un collectif agréable, peut également aider à vivre mieux.

L’engagement en faveur du bien commun est un moyen efficace de s’apaiser, de donner du sens à sa vie et de ressentir du plaisir, le plaisir d’aider autrui. Hans Selye parlait d’« altruisme égoïste » pour illustrer l’impact bénéfique de l’engagement sur le niveau de stress.

Avoir un rêve et une stratégie pour l’atteindre avec notamment des objectifs intermédiaires qui soient des « défis possibles » et des amis fidèles…

Dans quelque domaine que ce soit, il est bien d’avoir un rêve et une stratégie pour l’atteindre avec notamment des objectifs intermédiaires qui soient des « défis possibles »… Avoir un rêve, c’est-à-dire un but lointain, ambitieux et riche de sens sera d’autant plus efficace qu’il prendra appui sur une stratégie claire dont on comprendra pourquoi elle peut réussir, une stratégie avec des objectifs intermédiaires qui aideront à voir les progrès réalisés et à prendre conscience que le but est de plus en plus proche. Mihály Csíkszentmihályi disait que « le but fournit de l’énergie pour la vie ». Souvenez-vous des propos de Goethe : « Il y a une vérité élémentaire dont l’ignorance a déjà miné nombre de grandes idées et de plans merveilleux : c’est que, dès l’instant où vous vous engagez, la providence intervient elle aussi. Toute une série d’événements jaillissent de la décision, comme pour l’appuyer par toutes sortes d’incidents imprévus, de rencontres et de secours matériels, dont vous n’auriez jamais rêvé qu’ils puissent survenir. Quoi que vous puissiez faire, quoi que vous rêviez de faire, entreprenez-le. L’audace donne du génie, de la puissance, de la magie. »

Toujours dans la stratégie destinée à progresser vers le rêve que l’on poursuit, il serait possible d’intégrer la nécessité de s’entourer d’amis fidèles, des amis qui nous encouragent, des amis rares, capables de nous convaincre que l’on va réussir quand on doute.

On vivra d’autant mieux que l’on fera de petits efforts de comportements vis-à-vis d’autrui…

Un regard chaleureux à une hôtesse de caisse ou à un serveur, un sourire à une personne esseulée, une main tendue à une dame âgée qui a peur de traverser, une écoute bienveillante, un merci à un livreur… illuminent nos journées. Ces actions de solidarité sont d’autant plus efficaces que l’on en mesure rapidement et directement l’effet. Cette notion est très bien abordée par la professeure Elizabeth Dunn, professeure canadienne de psychologie sociale, qui a montré que plus on percevait l’impact de son don pour autrui, plus on était heureux.