Les notes de frais professionnelles pèsent sur le pouvoir d’achat : Les femmes, les jeunes et les familles nombreuses en première ligne

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Près d’un tiers des cadres ont déjà été en difficulté financière personnelle suite à une avance de frais professionnelle. Mais derrière cette moyenne nationale, de fortes inégalités persistent. C’est ce que révèle l’étude* Mooncard réalisée en partenariat avec l’Ifop.

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 Mooncard, la Fintech française qui propose une solution unique de dématérialisation des frais professionnels, décrypte dans une étude réalisée en partenariat avec l’Ifop, le rapport que les cadres entretiennent avec la gestion des notes de frais en France. Cette étude met notamment en lumière le phénomène lié aux avances de frais professionnels qui mettent à mal le porte-monnaie des cadres. En effet, 36 % des cadres qui réalisent des notes de frais ont déjà été en « difficulté financière » personnelle à cause d’une avance de frais professionnel. Mais derrière cette moyenne nationale, de grandes disparités existent, notamment parmi les populations les plus contraintes financièrement :

  • Près de 42% des cadres (de moins de 35 ans) ont déjà rencontré des difficultés financières à cause d’une avance de frais professionnels. Ce chiffre s’élève à 32% pour les plus de 50 ans.
  • Au sein des familles nombreuses (trois enfants et plus), 49% affirment redouter un non-remboursement des notes de frais, contre 35% pour les foyers avec un seul enfant à charge.
  • 44% des femmes cadres déclarent s’être retrouvées en difficulté financière contre près de 33% pour les hommes cadres. Elles sont pourtant moins nombreuses à faire des notes de frais : alors que 84 % des hommes cadres réalisent des notes de frais, les femmes cadres ne sont que 78 % à en dire autant.

 

L’avance de frais professionnels : le pouvoir d’achat mis à mal pour les jeunes cadres

Il existe de nombreux facteurs pouvant influer sur les finances des jeunes cadres de moins de 35 ans. Les notes de frais en font partie. En effet, 42% d’entre eux se sont déjà retrouvés en difficultés financières personnelles à cause d’une avance de frais professionnel, dont 19% « plusieurs fois ». Pour les cadres de 50 ans et plus, seulement 32% l’affirment.

 

Logiquement, les jeunes cadres sont aussi plus stressés lorsqu’il est question de remboursement de ces frais avancés : 46% des cadres de moins de 35 ans affirment craindre un non-remboursement, souvent causé par la perte d’un justificatif, contre seulement 21% des cadres de 50 ans et plus.

 

Le non-remboursement : une difficulté supplémentaire au sein des familles nombreuses

Par ailleurs, les avances de frais professionnels peuvent peser sur le pouvoir d’achat des familles françaises. L’étude Mooncard démontre que 4 % des cadres ayant 3 enfants ou plus ont connu des difficultés financières par le passé à cause d’une avance de note de frais, contre 35% pour un foyer avec un seul enfant à charge (-12 points). Et ce décalage s’accentue lorsqu’il s’agit d’une crainte de non-remboursement des notes de frais : 49 % des cadres de familles nombreuses affirment le redouter contre 35% pour les foyers avec un seul enfant à charge (-14 points).

 

Une inégalité des sexes jusque dans le portefeuille

Enfin, les disparités hommes/femmes du le monde du travail se retrouvent jusque dans réalisation des notes de frais. Alors que les cadres hommes sont plus nombreux à réaliser des notes de frais que les femmes (84% contre 78%), ils sont bien moins nombreux à avoir connu des difficultés financières à cause d’elles : 33 % contre 44% pour les femmes. Une donnée pouvant s’expliquer par le fait qu’il existe toujours des écarts importants en matière de salaires.

 

Paradoxalement, la crainte de ne pas être remboursé de leurs notes de frais est néanmoins partagée par les deux sexes (respectivement 33% pour les hommes et 39% pour les femmes).

Une chose est sûre, toutes les catégories de population s’entendent à dire que le système de gestion de notes de frais aujourd’hui mis en place dans les entreprises n’est pas satisfaisant (un cadre sur quatre, soit 23% l’affirment).