Le vrai visage des critères ESG : un « game changer »
Comment concilier compétitivité et durablité ? L’introduction des enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance dans les nouveaux modèles d’affaire.
Les piliers de l’ESG (environnement, social et gouvernance), au-delà d’être utilisés par les analystes financiers pour mesurer la performance extra-financière des entreprises, sont aujourd’hui un levier puissant de transformation de leur stratégie vers un business model plus durable. Les entreprises doivent désormais concilier compétitivité ET durabilité.
Autrement dit, l’ESG est un game changer, une nouvelle règle du jeu du capitalisme pour aller vers un nouveau modèle de croissance. Emblème de cette nouvelle ère qui s’ouvre : le CEO, plus qu’un chief executive officer, devrait devenir un chief ecosystem officer !
Les entreprises ne peuvent aujourd’hui faire l’économie d’une analyse de leur modèle économique à l’horizon 2030. À travers l’ESG, les impacts de l’activité d’une entreprise sur toute sa chaîne de valeur doivent être analysés de manière sérieuse avant d’agir. Cette approche stratégique permet aussi de saisir de nouvelles opportunités business, de (re)donner du sens à son projet d’entreprise et à ses collaborateurs. Les entreprises qui ne prennent pas ce virage se mettent en risque : financier, réputationnel, RH, juridique, perte de sens et viabilité. Les classements internationaux montrent d’ailleurs que les entreprises les plus responsables sont plus stables et performantes que les autres sur le long terme.
La RSE est la « branche opérationnelle » de l’ESG. Les entreprises qui parlent d’ESG ont une maturité plus grande. L’ESG couvre un champ plus large, stratégique et financier : les critères extra-financiers sont intégrés à la performance. Il s’agit d’un véritable projet de transformation du business model et non de compliance. Le dirigeant, contraint par la réglementation ou véritablement convaincu (ou non), n’a plus le choix que d’intégrer ce nouveau cadre d’action !
Pour accélérer la transformation durable des entreprises, de nouveaux modes de collaboration et de dialogue générant la confiance sont nécessaires. De plus, la formation des acteurs sur ces enjeux, notamment des dirigeants et des conseils d’administration, est incontournable pour agir de manière éclairée et embarquer toute l’organisation.
Enfin, pour éviter tout greenwashing et tout social washing derrière le vocable ESG, les entreprises doivent mesurer les impacts de leur activité et leur matérialité financière, se fixer des objectifs et en rendre compte de manière transparente et sincère auprès de leurs parties prenantes. La nouvelle réglementation européenne est là pour les y aider !