Le télétravail pousse les cadres à déménager à la campagne

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Près d’un professionnel sur deux envisage de déménager à la campagne suite à l’instauration du télétravail. C’est le constat de la dernière enquête du cabinet Robert Walters qui a interrogé professionnels, entreprises et dirigeants pour mettre en lumière les tendances actuelles et émergentes du travail à distance. Depuis le début de la pandémie, de nouvelles tendances telles que le nomadisme numérique et la migration professionnelle se sont renforcées. Mais ces nouveaux modes de travail pourraient-ils devenir la norme dans le futur ?

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Alors que 15% des professionnels en France ont déjà déménagé à la campagne, ils sont désormais 47% à l’envisager : grâce au télétravail, le phénomène de la migration professionnelle est en croissance, et les cadres sont de plus en plus nombreux à quitter leur environnement urbain pour des zones rurales afin d’améliorer leur confort de vie, tout en conservant leur emploi en ville.

En effet, la pandémie et les confinements successifs ont permis à certains professionnels de réaliser que leur travail pouvait être assuré à distance. Aujourd’hui, 57% des professionnels en France déclarent que leur poste et leurs responsabilités leur permettent de travailler 100% à distance, et 47% se disent déjà prêts à travailler sans aucun bureau.

Ce « nomadisme numérique » est déjà encouragé par certains pays comme les Bermudes, la Thaïlande ou encore l’Estonie, qui ont créé des visas spécifiques.

Ces nouveaux modes de travail à distance représentent également des avantages non négligeables pour les entreprises qui recrutent : réduction des coûts, vivier de talents plus étendu, et même davantage de productivité (selon 47% des professionnels interrogés). Ainsi, 86% des entreprises interrogées prévoient de continuer à proposer le télétravail après le Covid-19.

Même si 53% des professionnels interrogés déclarent que leur engagement n’a pas changé depuis la crise sanitaire, les entreprises doivent toutefois rester vigilantes sur le bien-être de leurs collaborateurs, leur équilibre vie professionnelle et vie personnelle, ainsi que leur engagement.

« Le nomadisme pourrait être une réponse intéressante à la guerre des talents et permettrait aux entreprises de s’ouvrir à des profils beaucoup plus variés. Elles ne doivent pas oublier que la rétention de leurs collaborateurs passera par le maintien d’une culture d’entreprise forte, malgré la distance : de nombreuses solutions s’ouvrent à elles. », conclut Coralie Rachet, Directrice Générale Robert Walters France.