Emploi : 4 entreprises sur 10 peinent à attirer de nouveaux talents

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La guerre des talents reste le plus grand défi sur le marché du travail. Mais comment cela se traduit-il concrètement pour les employeurs ? Grâce à une enquête menée auprès de 4371 entreprises européennes, SD Worx, acteur majeur en Europe de services de RH et de paie, fait la lumière sur la façon dont les employeurs doivent s’armer pour faire face à cette bataille des recrutements et attirer de nouveaux talents.

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Les postes à pourvoir trouvent difficilement preneurs

Actuellement, la guerre des talents induit de nouveaux défis de taille pour les employeurs. Par exemple, 47% des entreprises françaises indiquent qu’elles rencontrent des difficultés à attirer des nouveaux salariés ; soit légèrement au-dessus de la moyenne européenne (42%). Alors que la Belgique (65%) et les Pays-Bas (54%) sont davantage en difficulté pour attirer de nouvelles recrues, des pays comme la Norvège (31 %) et l’Espagne (29 %) semblent faire face à un moins de difficultés.

Dans cette quête de main d’œuvre et de nouveaux talents, les entreprises subissent la pression et ressentent la nécessité de s’adapter pour être plus attractives aux yeux des candidats. Si plus de la moitié des employeurs européens (53%) affirment que cela n’a jamais été aussi difficile, ce constat est particulièrement partagé par les employeurs français (60%) et belges (59%). D’ailleurs, 66% des entreprises françaises indiquent qu’il faut actuellement plus de temps pour pourvoir les postes vacants. Les ressources humaines et le temps semblent donc manquer à ces structures en demande.

 

Plus de la moitié des entreprises françaises ne trouvent pas de profils adaptés

Bien que les entreprises aient des besoins en matière de recrutement, il ne s’agit pas d’embaucher n’importe qui pour n’importe quel poste. Et c’est justement là que se trouve le nœud du problème : trouver des candidats qui possèdent les compétences requises. En effet, pour 56 % des entreprises interrogées en Europe et en France, il s’agit du plus grand défi dans la guerre des talents. Ce chiffre est encore plus élevé chez nos voisins belges (70%), italiens (63%) et allemands (61%).

En moyenne, 51% des entreprises interrogées estiment qu’il y a un déséquilibre structurel entre l’offre et la demande sur le marché de l’emploi. La France indique à 56% que c’est une raison sous-jacente au manque de candidats correspondant aux postes vacants. La même conclusion est également tirée en Belgique (71%) et en Irlande (55 %). Il n’y a qu’en Norvège (38%) que les entreprises sont moins convaincues par cette explication. Par ailleurs, les nouvelles conditions de travail et la digitalisation accrue des différents métiers créent de facto une forte demande de profils ayant de nouvelles compétences correspondant aux usages contemporains. Cette évolution du monde professionnel pourrait être un marqueur témoignant d’une économie en pleine mutation.

Par conséquent, face à ces différentes mutations et problématiques, les entreprises doivent s’interroger, trouver des moyens alternatifs et pallier ces difficultés. Parmi les solutions envisageables, figurent la mobilité interne des salariés, qui leur permet d’occuper un autre rôle ou une autre fonction sans quitter la structure. En proposant des nouveaux défis à relever, de nouvelles perspectives au sein de la structure et de nouvelles missions aux salariés qui le souhaitent, cela permet également à l’entreprise de ne pas perdre de précieux profils qui connaissent l’entreprise, son fonctionnement et sa culture. De plus, la formation ne sera que plus courte et uniquement dédiée à l’aspect opérationnel du métier.

Toutefois, l’enquête montre que la France est en retard par rapport à ses voisins européens sur le sujet. En effet, 41% des entreprises rencontrent des difficultés lorsqu’on parle de mobilité interne ou de déploiement au sein de l’organisation. Pourtant, la mobilité interne est plus courante au Royaume-Uni (61 %), en Pologne (61 %) et en Italie (57 %).

3 axes d’amélioration : les conditions de travail, la stabilité financière et les aspirations humaines

L’enquête montre que les recruteurs veulent se démarquer auprès des futurs salariés dans un certain nombre de domaines. Pour cela, ils vont se concentrer sur cinq principaux éléments :

–          La flexibilité des horaires et des conditions de travail (tels que des horaires ou heures de travail par semaine flexibles),

–          Une atmosphère et un environnement de travail agréables,

–          La sécurité de l’emploi et la stabilité financière,

–          Un travail qui a du sens, qui est intéressant et stimulant,

–          Des possibilités de formation et d’évolution professionnelle.

« Aujourd’hui, les entreprises sont confrontées à un défi majeur et doivent faire preuve d’inventivité dans leur quête de nouveaux profils correspondant à leurs besoins. Il est indispensable de faire attention à la courbe d’apprentissage possible et à la capacité d’adaptation des candidats potentiels à un poste » indique Patrick Barazzoni chez SD Worx. « Ainsi, les salariés et les nouveaux candidats pourront toujours être pressentis pour occuper un poste vacant. Néanmoins, les employeurs ne doivent pas assumer seuls ce changement. Ils peuvent par exemple recourir à la formation ou encore avoir recours aux intérimaires le cas échéant. Par conséquent, en tant qu’entreprise, il sera plus facile de pourvoir les postes vacants et d’augmenter le potentiel des employés ».