Aidants : quelles solutions pour améliorer le quotidien de ces salariés ?
Selon une étude de l’observatoire OCIRP, en 2030 un salarié sur quatre sera aidant. Les entreprises doivent alors trouver des solutions pour changer la situation de ces salariés dont on ne parle pas assez.
Aujourd’hui se préoccuper des aidants est un enjeu de grande taille pour les entreprises. En France, on en compte 9,3 millions selon la DREES, ce qui signifie qu’un actif sur cinq est aidant (OCIRP) et 44% d’entre eux estiment que cela nuit à leur carrière. Lorsque l’on sait que les carrières professionnelles sont de plus en plus longues, et qu’il devient difficile de gérer la barrière vie professionnelle/vie personnelle, il est important que les entreprises s’assurent de la bonne qualité de vie au travail de leurs aidants.
Les aidants peuvent éprouver de nombreux problèmes de santé tels que la fatigue, la dépression, le surmenage et le burn-out. Les difficultés que peuvent éprouver les aidants ne s’arrêtent pas à la santé. Ils rencontrent aussi des difficultés économiques. D’après Malakoff Humanis, les aidants dépensent près de 2000€ par an pour leurs proches. Ajoutés aux problèmes de santé, ces difficultés économiques n’apportent rien de bon, et trop peu de français connaissent la situation des aidants, qui parfois ne savent même pas qu’ils sont aidants : un aidant sur deux s’ignore selon la CNSA.
Quelles solutions pour les aider ?
Dans un premier temps, la sensibilisation ferait avancer les entreprises sur le sujet des aidants. Cela permettrait d’abord que les aidants eux-mêmes se reconnaissent étant donné qu’un aidant sur deux s’ignore. Et puis cela permettrait aux managers et collaborateurs de prendre conscience du quotidien des aidants et des différentes solutions qui existent pour l’améliorer.
Les aidants peuvent alors recevoir des aides, sous plusieurs formes. Ils peuvent recevoir des aides financières, des congés familiaux, le droit au répit, les aides d’ordre psychologique et l’aide à l’apprentissage du travail d’aidant.
Il existe 4 aides financières pour les aidants. L’allocation personnalisée d’autonomie, le dédommagement de la prestation de compensation du handicap, l’allocation de l’éducation de l’enfant handicapé et la majoration tierce personne.
En plus, les aidants peuvent recevoir deux types de congés : le congé de proche aidant et le congé de solidarité familiale. Le congé de proche aidant ne touche que les salariés du privé et leur permet de réduire ou suspendre leur activité professionnelle pour aider une personne à qui ils viennent en aide régulièrement à titre non professionnel.
Le congé de solidarité familiale offre la possibilité à tous salariés de s’absenter afin d’assister un proche souffrant d’une pathologie mettant en jeu son pronostic vital.
Ensuite, le droit au répit. Il représente le droit pour les aidants de se reposer, de faire une pause dans l’accompagnement d’une personne gravement malade ou en situation de handicap.
Parmi ces aides au répit, il est possible de faire bénéficier la personne aidée d’un accueil de jour, d’un accompagnement à domicile et d’un séjour de vacances. Pour financer tout cela l’aidant peut se voir allouer une enveloppe de 509,76€.
Les aides touchent aussi à la psychologie. Être aidant peut-être difficile et donc pour cela les aidants ont accès à des consultations auprès de spécialistes. Il existe aussi des groupes d’entraides ou de paroles et des associations d’aidants.
Enfin, pour les aides à l’apprentissage du travail d’aidant, un guide de l’aidant familial a été publié par le ministère de la santé et des solidarités. Il permet aux aidants familiaux de s’accoutumer à leur rôle. Le guide contient des conseils et indications sur les droits de la personne aidée et aidante. Il contient les numéros de téléphone, noms d’organisme et associations à contacter pour obtenir de l’aide.