59 % des salariés estiment perdre en efficacité à cause des nuisances sonores

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Alors que la nouvelle norme internationale NF ISO 22955 sur la « Qualité acoustique des espaces de bureaux ouverts », visant à améliorer le confort acoustique des salariés, vient d’être publiée en France, ECOPHON, spécialiste des solutions acoustiques pour le secteur tertiaire, filiale du Groupe SAINT-GOBAIN, partage les résultats d’un nouveau sondage réalisé par OpinionWay sur « Les salariés et le bruit dans les bureaux ouverts ». Ce sondage révèle les difficultés dont souffrent les salariés qui partagent des bureaux ouverts.

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PARTAGER SON BUREAU, LE QUOTIDIEN DE PRES DE LA MOITIE DES SALARIES

Parmi les salariés du secteur privé interrogés, près de la moitié d’entre eux (44%) partagent leur bureau avec un ou plusieurs autres collègues (44%). Aujourd’hui les grands open-spaces ne sont plus les plus répandus.  En effet, 47% des salariés travaillent dans un petit bureau, regroupant deux à cinq collègues en tout, un quart travaille dans un bureau de taille moyenne, avec 5 à 19 personnes (27%) et un autre quart dans un bureau plus grand regroupant au moins 20 personnes (26%). Les plateaux gigantesques – accueillant 50 personnes ou plus – représentent seulement le quotidien de 11% des salariés.

Mais la crise sanitaire a changé la donne : 54% des salariés qui partagent d’ordinaire leur bureau ont connu une période de télétravail depuis le début de l’épidémie et un tiers travaillent toujours en partie à distance (32%), autant de facteurs qui font prendre conscience des nuisances sonores dans un lieu de travail collectif !

Les bureaux les plus occupés sont bien les bureaux les plus bruyants et plus d’un tiers des salariés (33%) déclarent que leur environnement sonore est mauvais. Ceux qui ont profité ou bénéficient encore en partie du télétravail sont les plus critiques : ils sont bien plus satisfaits aujourd’hui de leur environnement sonore en télétravail auquel ils donnent une note moyenne de 7,7 sur 10, alors qu’en présentiel dans l’entreprise cette note peine à atteindre 5,9 %.

LES NUISANCES SONORES, CAUSES D’UN MAL-ETRE ET D’ENVIES DE DEPART

Les nuisances sonores dans les bureaux ont de nombreux effets néfastes sur le travail. Les salariés qui partagent leur espace de travail font état, pour la majorité d’entre eux, d’une perte d’efficacité (59%), d’une impossibilité de se concentrer (58%) ou de symptômes comme des maux de tête ou de la fatigue quotidienne (51%). Enfin, excédés par les stylos qui tombent sans cesse, les conversations intelligibles, les appels téléphoniques et les accès de mélomanie, 48% déclarent ne plus supporter certains de leurs collègues qui sont à l’origine de ces nuisances.

Dans ce contexte, un tiers des salariés expliquent qu’ils sont contraints de mettre des bouchons d’oreille ou un casque pour pouvoir travailler (35%).

Une mauvaise qualité de l’environnement sonore peut même entraîner des conséquences plus profondes :45% des salariés interrogés ont envie de commencer ou de faire plus de télétravail pour cette raison.

Plus inquiétant encore, 27% des salariés déclarent qu’ils pensent à quitter leur travail actuel si aucune solution n’est mise en place pour les protéger des nuisances sonores subies, 10% y pensant même sérieusement.

MAIS DES SOLUTIONS EXISTENT

« L’application de la nouvelle norme pour la qualité acoustique des bureaux ouverts NF ISO 22955 permettra aux entreprises de continuer d’accueillir leurs salariés dans des bureaux partagés où le confort acoustique sera au rendez-vous.  Il est en effet possible de redonner à ces open spaces le calme et la sérénité dont chaque salarié a besoin pour se concentrer, être productif et garder des relations sereines avec ses collègues de proximité » conclut Sylvain COUDRET – Expert acoustique Saint-Gobain Ecophon